Antarctique et réchauffement climatique [4]

Nouvelle étude du “Rebelle Occitan”, scientifique français de haut niveau, mathématicien renommé ayant choisi de poster sous pseudonyme. Aujourd’hui l’Antarctique et le réchauffement climatique. Voici la quatrième partie.

PARTIE 4 : L’ANTARCTIQUE PEUT-IL FONDRE?

Il faut conclure : même si tous les glaciers de la planète fondaient (ce qui n’est pas pour demain!), cela ne suffirait pas à faire monter significativement le niveau des océans. Il ne reste qu’une solution si on veut faire monter ce niveau : faire fondre le Groenland et l’Antarctique. Nous verrons que le Groenland, pour cette tâche, n’est qu’un miroir aux alouettes, il ne faut pas compter sur lui pour faire monter le niveau des océans. En définitive, il ne reste qu’une possibilité sérieuse : faire fondre l’Antarctique. Les réchauffistes ont fini par le comprendre et mènent depuis quelques années une campagne forcenée pour “prouver” que l’Antarctique, comme les autres, doit absolument se plier aux dogmes du GIEC et des réchauffistes. Ce qui nous vaut, dans les médias dociles, toujours prêts à obéir à ceux qui les font vivre, une campagne de grande ampleur pour enfoncer dans le crâne des citoyens de ces nations vassalisées que oui, l’Antarctique lui aussi se réchauffe et va fondre, on va tous mourir! ces journalistes aux ordres se surpassent dans le ridicule, et même dans le grotesque, nous allons le voir.

Commençons par nous débarrasser du Groenland. C’est une île d’environ 2 millions de km2 qui s’étire du nord au sud. Le tiers le plus au nord est à l’intérieur du cercle polaire, ce qui provoque des froids jusque sur les côtes nord (de l’ordre de – 15 degrés Celsius). Le reste de l’île est montagneux, s’élevant jusqu’à plus de 3000 m d’altitude. L’arête centrale, allongée du nord au sud, est complètement glacée, sans espoir de fonte. Cette arête descend modérément jusqu’à l’Océan atlantique, sauf la partie nord qui descend vers l’océan glacial arctique. Sous le cercle polaire, cette descente forme de multiples vallées perpendiculaires à l’arête centrale, donc perpendiculaires à la côt qui s’étire du nord au sud. Ces multiples vallées sont des usines à gros icebergs depuis la nuit des temps. La glace des sommets se détache, sur ses bords inférieurs, et chaque printemps et chaque été, descend lentement dans ces vallées, jusqu’à plonger dans l’Atlantique sous forme d’icebergs souvent énormes (c’est l’un d’eux qui a coulé le Titanic en 1912). Ces icebergs infestent l’atlantique nord, ce qui rend dangereuses les traversées (amérique du nord) / (Europe du nord). Au cours de l’été, ces icebergs fondent, plus ou moins au sud de leurs parcours.

Vu leur origine, on serait tenté de croire que cette fonte fait monter le niveau de l’Atlantique. Il n’en est rien, pour une raison très simple : le cycle de l’eau. En effet, contrairement à l’Antarctique, le Groenland bénéficie d’une vraie pluviométrie : entre 550 et 650 mm par an au nord et entre 800 et 900 mm par an dans la partie sud. Ces précipitations, sous forme de neige et glace dans les hauteurs et sous forme de pluie glaciale près des côtes sud, converties en eau, font tomber sur le Groenland entre 750000 et 900 000 km3 d’eau par an. Cette eau reconstitue les glaciers qui envoient des icebergs à l’océan. Ainsi le bilan hydraulique est nul et équilibré : le Groenland ne perd ni ne gagne d’eau, et les icebergs qu’il rejette sont compensés par les précipitations qui entretiennent la partie haute des glaciers. Il n’y a donc pas de doute : jamais le Groenland ne fera monter le niveau des océans.

Une preuve lourde

Voici un document remarquable que les réchauffistes ne s’empressent pas de divulguer : c’est un raccordement de multiples observations minutieuses réalisées en 1964 et en 2014, qui montrent la limite de la banquise arctique en hiver, en 1964 et en 2014, donc à cinquante ans de distance. Comme on le constate, cette limite est quasiment la même!. Ce qui prouve que les petits désordres caniculaires des étés, quand ils se produisent, n’affectent aucunement la banquise arctique d’hiver!. La vérité, c’est donc que la banquise arctique, en hiver, reste ce qu’elle a toujours été depuis des millénaires.

En résumé, il ne reste qu’un et un seul candidat en lice pour faire monter le niveau des océans : l’Antarctique.

Un peu d’humour

Pour nous détendre un peu, commençons par quelques perles journalistiques “à se la prendre et à se la tordre”, comme l’a écrit Brigitte Bardot. Dans la plupart des sites consacrées à la montée des océans, on lit qu’elle est due au “réchauffement” , et que ce réchauffement et cette montée s’accélèrent ensemble depuis trente ans.

Wikipédia, là-dessus, cafouille et bégaie, ce n’est pas la grande forme! sa lecture, sur ce point précis, déçoit; le texte est criblé de conditionnels. Le verbe “prouver ” est carrément absent. Il est remplacé partout par le verbe “suggérer” (tel fait suggère que…). Tout est rédigé pour qu’en cas d’erreur, avec un bon avocat, l’auteur soit relaxé. On reçoit “à la volée” une info sur l’augmentation du niveau des océans “vraisemblablement” due au réchauffement depuis 1961 jusqu’à 2000, estimée à 1,8 mm par an jusqu’à 2000, puis brusquement à 3 mm/an après 2000. De ce texte, le lecteur ne retire donc rien de sûr. Ailleurs, Wikipédia, sur ce même thème, affirme que depuis 1900 “la montée des océans a été de 2 mm par an”. Ailleurs encore, Wikipédia confirme ces 2 mm et expose, sans la moindre justification, que 8 % de cette augmentation est due à la fonte de l’Antarctique, nous y voilà enfin! Dans nombre de ces sites, on lit, sans justification, que les océans (sans restriction) se sont réchauffés de 1 degré Celsius depuis 1900.

Inutile de préciser que dans ces sites, il n’est jamais expliqué comment on définit le niveau des océans, ni comment on prouve que leurs 1360000000 de km 3 se sont réchauffés d’un degré Celsius. Tout ce qu’on parvient à tirer de ces non-informations alarmantes, c’est qu’en un siècle, depuis le tournant des années 1900, le niveau des océans aurait grimpé de 20 cm.

Le site “PLANÈTE”, très inquiétant en paroles, reste d’une prudence de Sioux sur les chiffres… Qu’on en juge : le 23/02/2016, on y lit cette phrase: “Selon les chercheurs, les océans et les mers de la planète ont monté de 14 cm sous l’effet de la fonte des glaces entre 1900 et 2000, notamment dans l’Arctique”.

De quelles glaces s’agit-il ? Quels chercheurs ? Comment ont-ils procédé ? Pourquoi l’Arctique ? Mystère et boule de gomme! Du coup, le lien avec les 14 cm passe à la trappe. Des images sans légende, avec de la glace et de l’eau, on ne saura jamais d’où. Puis le texte s’emballe, on remonte le temps pour disserter, à l’Université de Harvard, pas moins!, sur le climat planétaire des années 1000-1400. Dur à suivre!

Le site “Météo-Média” n’y va pas par quatre chemins : il propose une vidéo dans laquelle un présentateur de météo, grande mappemonde murale déployée derrière lui, couverte de rouge censé représenter les zones marines où la température a augmenté, s’échauffe, la voix rauque et brisée, pour nous expliquer que le 9 juin est ”la journée des océans”, et que cette journée n’est vraiment pas leur fête, aux océans! Sur un ton péremptoire et dramatique, il affirme sans mollir que ”depuis le dernier siècle” (on comprend, d’après le discours : ”depuis les années 1900”) : la température des océans est montée de deux à quatre degrés et joignant le geste à la parole, il fait glisser sa baguette sur une bande horizontale coiffant la mappemonde, qui aligne de gauche à droite les couleurs de l’arc-en-ciel, depuis les plus petites longueurs d’onde de la lumière jusqu’aux plus grandes, en rouge vif. Sa baguette s’attarde sur la zone rouge, qu’elle parcourt plusieurs fois en va-et-vient. A gauche de cette zone rouge, le chiffre ”2”. Au milieu, le chiffre ”3”. A droite, le chiffre ”4”. Ces chiffres sont des degrés Celsius. Effaré, l’internaute lambda découvre que sur la mappemonde, tous les océans sont rouge vif à 90%. La voilà, la démonstration! la température des océans a bien grimpé de 2 à 4 degrés, donc de 3 degrés en moyenne! et le météorologiste débite son discours d’une voix rauque et brisée, sans aucun chiffre ni aucune précision à l’appui, pour déplorer les effets glaçants de ce réchauffement.

Un autre site, ” MLACT U , surpasse le météorologiste. Nous en reproduisons en annexe un extrait significatif. Pour bien faire comprendre à l’internaute moyen que c’est grave, là on ne fait pas dans la dentelle, on invoque carrément la bombe atomique d’Hiroshima!. Le texte est apocryphe, mais il se réfère à un certain Lijing Cheng. Bien que ce texte répande la terreur, il évite prudemment tout chiffre compromettant sur l’important, ainsi que sur le passé. L’Apocalypse est toujours pour demain, jamais pour tout de suite. . . jusqu’à aujourd’hui, tout allait bien, mais dès demain, ca va barder si on n’est pas sage, i.e. si on ne tremble pas de frousse à l’idée de ce qui nous attend, si nous ne tirons pas la leçon des alertes permanentes claironnées dans les médias, si nous refusons de prendre conscience des épées de Damoclès climatiques suspendues au-dessus de nos têtes. Ca commence en douceur, avec une phrase quelque peu sibylline qui laisse songeur: “L’étude, réalisée par une équipe internationale, montre que la température globale des océans n’augmente pas simplement, mais s’accélère même. Le température des océans en 2019 était en effet de 0,075 degrés Celsius supérieure à la moyenne entre 1981 et 2010.”

Puis l’auteur , après cette mise en train, entre dans le vif du sujet pour asséner: “Rien qu’en 2019, les océans du monde ont absorbé en moyenne une quantité de chaleur équivalente à 3,6 milliards d’explosions de la bombe atomique d’Hiroshima: c’est la comparaison faite part (sic) Lijing Cheng, principal auteur de l’étude, pour nous aider à comprendre l’absorption de chaleur, calculée en 228 sextillons de Joules, par les océans en 2019 (sic)”

Et enfin, profitant de l’instant de flottement où l’internaute lambda, groggy, essaie de reprendre son souffle, il en tire des conclusions sans appel: ” Ce réchauffement mesuré de l’océan est irréfutable et constitue une preuve supplémentaire du réchauffement de la planète. Il n’y a pas d’autres solutions raisonnables que les émissions de gaz humains qui emprisonnent la chaleur pour expliquer ce réchauffement”, déclare le chercheur, qui est professeur associé à l’Institut de physique atmosphérique de l’Académie des sciences de Chine (sic).

Mais ce qui précède n’est qu’un hors-d’œuvre!

Le charlatanisme dans ses pompes et ses œuvres

Les sites écolos alarmistes disent tous à peu près les même choses. J’en cite un au hasard:

“L’Antarctique, à son tour, est touché par le réchauffement. Des scienfifiques ont étudié des glaciers antarctiques et ont conclu qu’ils perdent en ce moment 65 millions de tonnes d’eau par an.”

Un esprit éveillé remarque que dans cette tirade, on oublie de mentionner que l’Antarctique, s’il perd de l’eau chaque année, en gagne aussi, par des précipitations certes très maigres (plus faibles qu’au Sahara) qui tournent autour d’une moyenne de 100 mm par an. Comme ces précipitations sont de la neige et de la glace, admettons qu’elles apportent 50 mm d’eau, qui se transforme aussitôt en glace. Cette hypothèse nous assure une puissante marge de sécurité. Nous avons donc 50 mm d’eau sur 14 millions de km 2 (car nous ne tenons compte que de ce qui tombe sur le continent antarctique), et qui y restent, car cette neige est gelée très au-dessous de zéro, et car le continent antarctique, réserve de plus de 90 % de l’eau douce du monde, grand comme 1,6 fois le Canada, n’entretient aucun cours d’eau.

Or 14 millions de km 2 = 14×106 km 2, multipliés par 50 mm, soit 5×10−5 km, cela donne 700 km3 d’eau, c’est-à-dire 700 milliards de mètres cubes d’eau, donc de tonnes d’eau, c’est-à-dire dix mille sept cent soixante neuf fois plus que les 65 millions de tonnes d’eau alléguées par le journaliste ”spécialiste du climat” auteur du site.

Autrement dit, si on suit bien ce spécialiste, pendant que l’Antarctique ”perd 65 millions de tonnes d’eau par an”, c’est-‘a-dire 0;065 km 3 , il en gagne, par ses précipitations pourtant d’une faiblesse digne des nos pires déserts, 700 milliards de tonnes.

Le spécialiste du climat aurait pu trouver tout seul cette comparaison, s’il avait réfléchi. Pourquoi n’a-t-t’il pas réfléchi, lui qui lance des alertes angoissantes?

Les journalistes qui répandent la terreur climatique vont avoir un gros problème s’ils lisent ces pages. Pour démontrer par des reportages sensationnels que l’Antarctique est en train de fondre, ils vont devoir nous apporter toutes les vidéos authentiques, tournées en une seule année, qui prouvent que le continent antarctique perd par débâcle, chaque année, au moins 700 km3, c’est-à-dire, un peu plus que L’Iénisséi à son embouchure et à peine moins que le Rio de la Plata à son embouchure.

Où ont travaillé ces scientifiques? Qui sont-ils? Où peut-on consulter leurs publications? En quoi a consisté leur étude alléguée? Où et comment ont-ils travaillé? Dans le plateau central antarctique, on ne se promène pas comme au parc Montsouris ou aux Champs Elysées. Il est encore largement inexploré. Sans équipement sophistiqué et sans chauffage durable, sans une équipe entière derrière, procéder à une mission scientifique demande au minimum plusieurs mois. Et c’est très coûteux: la survie est en jeu 24 heures sur 24. Dehors, la température oscille, en temps normal, même en été, entre -20 et – 50 degrés Celsius. Les tempêtes se succèdent, entrecoupées de ciel pur totalement ensoleillé, mais avec un soleil perpétuellement bas et glacial. On ne peut sortir de l’abri que suréquipé, avec des visières qui font geler la moindre gouttelette d’eau, ne laissant que de minuscules fenêtres de vision, véritables scaphandres des neiges. Le moindre incident véniel peut tourner en drame. A -40 degrés Celsius, quiconque commet une erreur sérieuse n’a que quelques minutes à vivre, surtout quand le blizzard de 150 à 200 km/h souffle en permanence.

La volonté universelle de tout attribuer à un mythique ”réchauffement”, en train de devenir un dogme sacralisé qui excommunie les sceptiques en les rejetant au rang de vils négationnistes, inonde les médias de façon oppressante. Qu’on en juge: voici la reproduction fidèle d’un n-ième site internet consulté le 12 juillet 2020:

“La Sibérie a subi, en fin de semaine dernière, une vague de chaleur exceptionnelle. Le mercure a atteint des niveaux jamais mesurés au-delà du cercle polaire. Samedi 20 juin, jour le plus long de l’année, 38,0 degrés Celsius ont été mesurés à Verkhoïansk, au nord de la Sibérie, des températures supérieures de 17 degrés Celsius aux normales de saison. Du jamais vu à cette latitude aussi au nord de la planète!”

Le sous-entendu est manifeste! le lecteur peu attentif connaît par cœur la suite: ”ah oui, le réchauffement, il faut décarboner, à cause des énergies fossiles”. . . etc. Sauf que le cas de Verkhoïansk, pas de chance! nous l’avons signalé plus haut, il est connu comme le loup blanc depuis au moins 1892: c’est à la fois un pôle du froid (référencé dans les manuels scolaires de géographie jusqu’aux années 1970 ) et un pôle de chaleur en été, pour une ville des plus septentrionales de la planète, 90 km au nord du cercle polaire arctique. Dès les années 1925 et suivantes, des archives le prouvent, on y a relevé couramment des températures supérieures à 34 degrés en juin, juillet ou août avec plusieurs fois des pointes à 38 degrés en juillet. Bref, l’auteur du texte ci-dessus se moque du monde (son adjectif “exceptionnelle” est d’un cynisme écœurant, et il ne peut pas cacher ses intentions de bourrage de crâne, qui lui sont dictées, c’est clair).

Combien de temps pour que l’Antarctique fonde?

Le continent Antarctique n’entretient aucun cours d’eau. Sans doute, en été, des sources côtières donnent des écoulements d’eau. Mais il faudrait les répertorier soigneusement et en mesurer le débit. On peut estimer la longueur des côtes du continent Antarctique à au moins 20000 km (effet de fractal des côtes). Ces sources côtières ne sont dégagées de la grande banquise annuelle que 5 à 6 mois par an, selon l’emplacement. Il faut donc explorer minutieusement ces 20000 km et estimer le débit de l’eau qui en sort l’été. C’est un travail de Titan, qui reste à faire. Il nécessiterait plusieurs décades.

Pour être certain que l’Antarctique fond, il faut et il suffit de prouver que le volume des émissions annuelles d’eau côtière dépasse 700 km3 . Si le total est égal à 700 km3, tout reste stable. Si ce total dépasse 700 km3 alors oui, l’Antarctique fond.

Mais la probabilité qu’il fonde est très faible, car on ne connaît pas de grandes impressionnantes résurgences d’eau côtière. Pour soupçonner une fonte, il faudrait trouver au moins un cours d’eau côtier puissant et abondant. Les 700 km3 d’eau des précipitations, à elles seules, entretiendraient un fleuve presque aussi abondant que le Rio de la Plata ou l’Iénisséi sans pour autant faire fondre l’Antarctique, ce qui montre à quel point la probabilité de cette fonte est faible. A cause du froid terrible qui règne sur ce continent, il est bien plus probable que non seulement ses glaces et neiges tassées ne fondent pas, mais au contraire donnent à penser que les précipitations ne s’évacuent pas entièrement, et donc, en gelant sur place, font peu à peu augmenter la couche glacio-neigeuse. C’est si vrai que certains spécialistes de l’Antarctique pensent que ce continent est en train de s’enfoncer lentement dans l’océan austral à cause de cette augmentation du poids des neiges et glaces.

Rappelons que fleuve Amazone est deux fois plus abondant que la totalité des autres cours d’eau de notre planète. Son débit est de 210 000 m3 à la seconde, ce qui équivaut à 6623 km3 par an. Ce débit, supposé constant, entretiendrait une chute d’eau de 10 m de hauteur sur un barrage horizontal rectiligne de 21 kilomètres!

Supposons, par curiosité, que l’Antarctique fonde et donne un débit annuel d’eau constant, égal à d = 6623 km3 par an. La nature n’aboutirait jamais à cela, elle donnerait un débit inverse d’une exponentielle qui ferait durer la fonte plus longtemps. Cependant pour les quelques premiers siècles, tout se passerait comme si le débit était constant, de valeur d. Alors il faudrait 5284 années pour voir totalement fondre l’Antarctique. Au bout de 1000 ans, il n’aurait perdu que près de 19 % de sa masse de glace, il possèderait donc encore 81 % de sa masse de glace initiale. Le niveau des océans aurait augmenté au rythme de 1,83 cm par an.

Donc, pendant ces mille ans, le niveau des océans n’aurait augmenté que de 18 mètres, ce qui n’est pas négligeable, mais vu la lenteur du processus, des solutions auraient à coup sûr été trouvées par l’humanité. Mais en fait, cette augmentation théorique ne se serait pas produite, car d’une part la masse d’eau sous toutes ses formes sur notre planète est constante (sur une période de centaines de millions d’années, comme le prouvent les fossiles ramassés sur nos montagnes); les océans auraient subi plus d’évaporation, d’où plus de pluies; le cycle de l’eau se serait renforcé, ce qui aurait renfloué les glaciers au-dessus de 2500 mètres partout, et cela bloquerait le processus d’augmentation des niveaux. Il n’est donc pas raisonnable de croire à une augmentation régulière du niveau des océans sur une période aussi longue. Le magnifique livre d’Emmanuel Leroy-Ladurie montre assez à quelle vitesse le climat peut varier dans les périodes interglaciaires comme la nôtre. Par exemple, en Europe, alors que la Renaissance avait bénéficié d’un climat modéré doux, brusquement, de 1553 à 1600, le Rhône a gelé chaque année au niveau de Tarascon, sans préavis. Ce fut là l’entrée en fanfare dans le “Petit Age Glaciaire” longuement étudié dans l’ouvrage cité. Cet épisode de froid, qui affecta toute l’Europe, dura jusqu’en 1850, et depuis cette date, comme il l’a déjà fait dans le passé, le climat se réchauffe lentement pour revenir à une situation semblable à celle de la Renaissance.

Souvenons-nous que durant la dernière grande glaciation (environ 110000 ans, dont la fin a eu lieu vers 15000 ans av. J.C.), les océans étaient en moyenne 150 à 200 m plus bas qu’aujourd’hui. En moins de 20000 ans, la nature a fait remonter leur niveau de 200 mètres, et cela n’a pas empêché les humains de vivre et de se perpétuer.

Où trouver l’énergie pour que l’Antarctique fonde?

Ci-dessous, nous aurons besoin de la formule vue plus haut :

(1) 1 tep = 1,0262 × 1010 cal = 1,0262 × 107 kcal

Nous avons évalué le volume actuel de neige et glace tassées à 35 x 106 km3
En litres, ce volume, noté Vant , est : Vant = 3,5 × 1019 litres
dont la masse Mant est donnée par : Mant = Vant ×0,917 = 3,2095 × 1019 kg

Les informations sur la température interne (au cœur de sa masse) de cette masse de glace et neige gelées sont trop rares pour être fiables. Afin d’éviter toute controverse, nous supposerons (ce qui nous donne une marge de sécurité surdimensionnée) que toute cette glace est à 0 degrés Celsius. La chaleur latente de cette glace est donc 79,72 kcal par kg. Pour rendre difficilement réversible la fonte de cette glace, qui donne de l’eau à 0 degré Celsius, ajoutons, à ces 79,72 kcal, 4 kcal pour porter cette eau à 4 degrés Celsius.

L’énergie nécessaire Eant est donc : Eant = 83,72 × 3,2095 × 1019 = 2,6869934 × 1021 kcal

En utilisant la formule (1) donnée plus haut, on a encore : (2)

Où va-t-on trouver cette énergie? Sûrement pas dans l’atmosphère, sachant que les plus clémentes températures moyennes qu’on relève dans l’Antarctique, toutes prises dans sa péninsule, tournent autour de −10 degrés malgré quelques pointes estivales, de temps en temps, entre 15 et 20 degrés, qui n’ont pas attendu les militants réchauffistes pour être remarquées dès 1922, mais ne sont qu’éphémères, entre le 13 décembre et le 10 janvier, de surcroît dans des zones subpolaires où les saisons sont bien marquées. Et sachant que dans la grande masse du plateau central antarctique, on relève record de froid sur record de froid (voir plus haut). Le recensement des énergies non nucléaires a été diligenté maintes fois. Il est couramment admis que la totalité des réserves mondiales connues d’énergies dites fossiles (charbon, gaz et pétrole) est au plus égale à 1012 tep.

D’après ce qu’on vient de voir, toutes ces énergies prises ensemble sont 200 fois inférieures à celles qu’il faudrait pour faire fondre l’Antarctique. Inutile d’espérer quoi que ce soit, dans l’univers antarctique, avec des éoliennes, qui seraient incapables de rester debout face à des vents de 300 km/h (et ne parlons pas des autres difficultés techniques pour les planter dans l’univers antarctique).

Il ne nous reste donc que le soleil. Essayons donc le soleil : À l’intérieur du cercle polaire arctique comme antarctique, le rayonnement solaire au sol a une puissance moyenne d’au plus 100 Watts par m2 . Mais dans l’Antarctique, l’albedo est 0,8, tout est blanc. Donc sur ces 100 W, seulement 20 pourront réchauffer la glace. Pour éviter toute polémique, supposons 4000 heures annuelles d’ensoleillement. Ces hypothèses vont nous donner un majorant très large de l’énergie ayant pu servir, en un an, à chauffer les glaces. Notons S ce majorant. La superficie du continent antarctique est 1,4 × 1013 m2 . La puissance totale est majorée par 1,4 × 1013 × 0,1 ×0,2 ×0,1 kW, donc l’énergie totale cherchée S est donnée par

S = 1,4 × 1013 × 0,1 ×0,2 ×0,1 × 4000 = 1,12 × 1014 kWh
(3) = 1,12 × 1014 × 8,378925 × 10-5 tep = 9,384396 × 109 tep

Malgré tous nos efforts et nos prudentes hypothèses assorties de généreuses marges de sécurité, nous voyons donc, en rapprochant (2) et (3), que le soleil, dans l’univers antarctique, ne peut fournir chaque année que 358403 fois moins d’énergie que celle requise pour faire fondre l’Antarctique. Autrement dit, si  on ne pouvait compter que sur le soleil, en admettant que toute son énergie parvenue au sol ne serve qu’à  aire fondre les glaces et neiges, il lui faudrait 358403 années pour les faire disparaître.

Autre façon de le dire : on a :
35000000 / 358403 = 97,65543257

Donc chaque année, le soleil qui parvient au sol de l’Antarctique n’est capable de faire fondre, au plus, que  8 km3 des 35000000 de km3 de neiges et glaces de l’Antarctique pour en faire de l’eau à quatre degrés  Celsius.

CONCLUSION GÉNÉRALE

A moins de bombarder l’Antarctique par la totalité des ogives nucléaires et thermonucléaires existantes pour voir ce que ça donnerait, il n’existe aucune énergie maîtrisée par l’humanité ni aucune énergie naturelle capable de faire fondre l’Antarctique.

Il n’existe donc qu’un seul moyen d’en venir à bout : c’est de le déplacer de là où il est, si bien niché à l’intérieur du cercle polaire sud, pour le remorquer de force dans des eaux plus chaudes. D’après les calculs ci-dessus, la fonte sera quand même bien lente, mais elle sera inexorable. Il faut donc attendre que les forces tectoniques aient fait leur travail, ce qui risque de prendre un ou deux milliards de nos années. Malheureusement, l’espèce humaine, si elle ne s’auto-détruit pas prématurément, ne pourra survivre, dans le meilleur des cas, qu’une durée comprise entre 60 et 300 millions de nos années, comme les dinosaures; donc nous disparaîtrons tous sans jamais pouvoir assister à ce spectacle grandiose dont rêvent tous les écologistes qui se respectent : la fonte de l’Antarctique, ce qui leur donnerait raison une fois pour toutes!

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7 Commentaires

  1. La photo composite montrant l’étendue de la banquise en 1964 et 2014 ne montre pas l’Arctique, comme il est dit, mais l’Antarctique, facilement reconnaissable à sa forme. C’est dommage pour la “preuve lourde”. A part cela, article passionnant, merci.

  2. La glacier Perito Moreno grandit chaque jour, contrairement à ce qu’on nous fait croire en nous montrant les photos des glaces qui tombent dans l’eau et des températures inédites ont été enregistrées au beau milieu du pôle sud, comme -93° en 2013.
    En Amérique du sud, personne ne parle de réchauffement climatique mais les guides expliquent que la planète a toujours vu son climat se modifier depuis la nuit des temps. Les enfants argentins apprennent probablement autre chose que la sodomie à l’école…

  3. Entièrement d’accord avec vous mais pourquoi une photo d’Einstein pour illustrer le propos ?
    Personnellement, j’aurais préféré Henri Poincaré à son plagiaire…

    • Je sais bien qu’Einstein a très bien géré sa communication avec les médias. Henri Poincaré mérite sa place dans le choix des plus importants hommes et femmes de science de tous les temps, à côté de Newton, de Marie Curie, de Rutherford, de Niels Bohr, de Riemann, d’Henri Lebesgue (dont la théorie de la mesure sera encore jeune dans mille ans), de Zermelo, d’Emmy Noether, de Galois, de Cauchy(…..). Poincaré était généreux, il donnait ses idées à ses étudiants. Il nous a quittés trop tôt.

      Einstein a fait mieux qu’avec Poincaré : nulle part et jamais, il ne parle de son prof de maths,MINKOWSKI, à qui il doit beaucoup. Il aurait pu le citer…

      En revanche, Einstein était un expérimentateur génial,ce qui lui a fait découvrir l’effet photélectrique, grâce à quoi il a eu son prix Nobel. Il n’a jamais eu de prix Nobel pour sa Relativité.

  4. Attention, dans le texte, ilest écrit que la totalité des réserves connued d’enrgie “fossile” sous toutes ses formes est 1012 tep. Ilfaut lire : 10^(12) tep, ce qui n’est pas pareil (1012 tep; est un petit feu microscopique en comparaison de 10^(12) tep.

  5. Le Réchauffement climatique n’existe pas mais c’est la grande lubie de François Gemenne l’escroc du GIEC et adorateur de l’immigration de masse qui veut faire la jonction réchauffement climatique et immigration, au sujet de l’Antarctique elle connait des moments de fonte comme des périodes de stabilité voir de reconstitution des calottes glacières. Les apôtres de Gaïa méritent qu’on leur donne une bonne raclée mémorable !

  6. je me souviens de Haroun Tazieff qui se moquait de ceux qui affirmaient que le trou d’ ozone ne se refermerait pas !
    Quand au réchauffement, ce n’ est pas le premier, et nous sommes là !