Interview: Pierre Cassen, fondateur de “Riposte Laïque”

Pierre Cassen bonjour!

Merci d’avoir bien voulu répondre à nos questions dans le cadre des “interviews” de Réseau-Libre qui donne la parole à des “figures” de la “fachosphère” comme les désignent nos ennemis; une appellation qui ne nous déplait pas. Vous êtes le fondateur de Riposte Laïque, y participez encore aujourd’hui avec quelques articles, et avez une particularité: Vous venez de l’extrême-gauche, celle qui a durant quelques décennies tout fait pour détruire la France, avec succès peut-on dire en observant la situation aujourd’hui.

“Seuls les imbéciles ne changent pas d’avis” dit un dicton, mais ma premiere question va être mêchante: “Vous voyez aujourd’hui la situation dont vous avez une part de responsabilité. N’avez-vous donc pas honte de vos engagements passés?”

Cela commence fort, cher ami. Donc, quelques précisions nécessaires. Je n’ai milité à l’extrême gauche que six années, de 1979 à 1985. Je n’y ai eu aucune responsabilité, j’étais un militant de base, par ailleurs un des rares ouvriers de ce milieu de petits et grands bourgeois. Mon combat essentiel a été, à l’intérieur de mon organisation syndicale, la CGT du Syndicat du Livre, la bataille pour la démocratie, contre l’hégémonie et les méthodes staliniennes du Parti communiste, et bien sûr, la défense morale et matérielle de mes compagnons de travail.

J’ai quitté l’extrême gauche quand j’ai constaté le décalage entre le discours dogmatique de l’époque et les réalités auxquelles j’étais confronté dans mon entreprise. Par ailleurs, grâce aux organisations trotskistes, j’ai appris l’efficacité militante, et Jean-Yves Le Gallou ne s’y est pas trompé, nous félicitant, après la victoire de Callac, Bernard Germain et moi, pour l’apport que notre expérience a apporté au camp patriote. Enfin, l’extrême gauche de l’époque n’était pas aussi dégénérée que celle d’aujourd’hui, même si j’ai mis le temps à comprendre que le discours était porteur, malgré tout, de la disparition de la France, au nom de l’internationalisme.

Nous savons que vous avez eu de nombreux amis gauchistes, dont certains sont aujourd’hui les pires pourritures de la France, Mélenchon par exemple. Ne vous sentez-vous pas quelque peu gêné quand vous l’allumez, avec un évident plaisir, dans vos articles aujourd’hui alors qu’hier vous attendiez “le Grand Soir” ensemble?

Mélenchon n’a jamais été mon ami. Je l’ai fréquenté, à une époque où cet ancien trotskiste tenait un vrai discours républicain et laïque, même s’il était déjà plus que prudent sur l’islam. J’ai toujours trouvé cet homme ordurier, et un peu dérangé, et je vous invité à lire le chapitre que je lui ai consacré dans mon dernier livre, “Transgression, passage du camp du bien au camp du mal”. J’ai titré ce passage “Une escroquerie nommée Mélenchon”. Malgré tous ses travers, à une époque, il incarnait une alternative intéressante, à gauche, à une époque où la dérive libérale du Parti socialiste droitisait ce parti, il y tenait un discours social et républicain intéressant, et il défendait même le patriotisme. Il a eu un rôle utile lors de la campagne pour le “non” au TCE. J’ai mis le temps à comprendre que finalement, il n’y avait aucune sincérité chez lui, mais simplement des positionnements politiques. Sur l’Europe, il ne mène, contrairement à Philippot, aucune campagne pour en sortir. Sur la dictature sanitaire, il a été du côté de la dictature, sur le conflit russo-ukrainien, il est inaudible. Par contre, sur l’islam et l’immigration, il est clairement du coté de nos pires ennemis, et son action quotidienne est au service de la destruction de la France. C’est donc un traitre à son pays, qui devra un jour être traité comme tel.

Dans la vieille tradition communiste que vous défendiez, êtes-vous prêt à faire une autocritique publique sur vos erreurs passées, sous forme de vidéo diffusée sur Réseau-Libre?

Jean-Marie Le Pen expliquait à mon ami Fabien Engelmann, devenu maire RN d’Hayange, et qui avait les mêmes origines politiques et syndicales que moi, qu’il ne fallait jamais avoir honte de son passé, ne jamais rien regretter, et que l’essentiel n’est pas d’où on vient, mais où on va. Par ailleurs, j’espère que vous poserez également cette question à ceux qui viennent du RPR et ont milité avec Chirac, et sont donc redevables de ses nombreuses trahisons, avant de rejoindre, comme moi, le camp patriotique.

Ne vous inquiétez pas, nous posons les bonnes questions à tous…

Quand avez-vous pris conscience que vous faisiez fausse-route à l’extrême-gauche? Y a t’il eu un évênement particulier? 

Je n’ai pas fait un long trajet à l’extrême gauche, ma vraie rupture est avec la gauche. Le premier ébranlement, pour moi, c’est 1989 et l’affaire du voile islamique porté par trois gamines, dans une école de Creil. La presque totalité de la gauche tourne le dos à la laïcité, et se soumet à l’offensive des islamistes. Mais à l’époque, j’étais encore délégué syndical, et mes priorités étaient ailleurs. La fracture se situe en 2003, quand Sarkozy est sifflé au congrès de l’UOIF par des milliers de musulmans, qui ne lui pardonnent pas de demander aux femmes de retirer leur voile pour une photo d’identité. Je mène alors une bataille pour l’interdiction des signes religieux, dont le voile, bien sûr, dans les écoles, et je constate que les plus déterminés de nos ennemis, outre les islamistes, sont des militants de gauche, et que nous nous faisons traiter de racistes.

J’en tire les conclusions, je quitte la gauche, je rompt avec la plupart de mes amis de l’époque (en fait ce sont eux qui rompent avec moi), et je rejoins le camp patriotique, où j’ai été accueilli avec beaucoup de respect et de considération. Personne ne m’a jamais reproché mon passé, ni exigé de ma part une auto-critique, vous êtes le premier dans le registre…

Nous sommes peut-être les premiers à ne pas nous conformer au “politiquement correct” et à ne pas faire de ronds de jambe à nos interlocuteurs. Tirons pour le moment un trait sur vos errements passés. Comment décririez-vous la situation générale de la France, en quelques mots?

Puisque vous paraissez insister sur ce que vous appelez mes “errements passés”, je vais vous citer cette phrase de Jésus-Christ “Que celui qui n’a jamais péché lui jette la première pierre”. La situation de la France ? Les Français ont réélu à 58 % le fossoyeur de leur pays. Les médias lavent le cerveau des auditeurs 24 heures sur 24, les juges jettent en prison les dissidents et leur infligent des lourdes amendes, l’école apprend à nos gosses qu’il faut accepter les immigrés et sauver la planète, l’invasion migratoire ronge notre pays et l’islam nous mène quotidiennement une guerre impitoyable, avec la complicité de l’appareil d’Etat. Avec la démographie, les Français d’origine seront bientôt minoritaires. Et Macron veut imposer l’invasion migratoire de nos campagnes, ce qui achèveraient les derniers endroits encore préservés. Donc, s’il ne se passe pas un coup d’arrêt spectaculaire à ce lent suicide français, comme disait mon ami Eric Zemmour, on va mourir, comme Rome et d’autres civilisations ont disparu. Sauf s’il se passe un événement extérieur que personne n’avait prévu, qui change la donne. C’est pour cela qu’on continue à se battre, et à ne pas accepter l’inéluctable.

Il est amusant que le fondateur de “Riposte LAIQUE” cite Jésus-Christ, mais ça vaut tout de même mieux qu’un passage du Coran. Mais revenons au principal.

La “France idéale”, vous la verriez comment aujourd’hui? Sur le plan intérieur, et dans la configuration mondiale?

Que la France redevienne un pays normal, qu’elle maitrise ses frontières, qu’elle renvoie dans leurs pays d’origine tous ceux, y compris s’ils ont la nationalité française, qui n’ont rien à faire chez nous. Que les policiers puissent tirer sans problème sur les délinquants, que les juges rendent la justice au lieu de faire de l’idéologie, que les médias de propagande rendent gorge, faute de subventions, qu’on fasse un grand ménage dans la fonction publique et dans les strates inutiles de l’appareil d’Etat, qu’on arrête l’assistanat, et qu’on valorise le travail, qu’on refasse une politique protectionniste, qu’on sorte de l’Union européenne, qu’on fasse un grand ménage dans l’Education nationale et l’Université, que l’impunité des nervis gauchistes prenne fin, qu’on interdise toute visibilité de l’islam, que le wokisme soit combattu sans pitié, et que la dictature des minorités, féministes, LGBT, homosexualistes, musulmans soit éradiquée sans pitié. Bref, une espèce de Russie d’aujourd’hui, avec nos spécificités françaises. Résumé : que la France redevienne un pays normal, et cesse d’être un pays de fous, où on met en prison des policiers et où on libère des racailles.

Cette “France idéale” que vous venez de décrire… Pensez-vous qu’elle soit aujourd’hui souhaitée par une majorité de français?

Nombre de Français sont lâches. En 1944 ils ont tous basculés dans la Résistance, alors qu’ils acclamaient Pétain quelques semaines avant. Aujourd’hui, ils ont peur de se faire traiter d’extrême droite, de fachos, de racistes et de nazis, donc ils se couchent, mais si cela bascule, avec la même lâcheté, ils nous diront qu’ils ont toujours été d’accord avec nous, et qu’ils sont contents qu’on ait gagné.

Si vous étiez élu député, quelles lois tenterez vous de changer ou de faire voter en priorité?

Je ne me suis jamais présenté à une élection politique, mes seuls mandats ont été syndicaux. Je ne me verrais pas député, ce n’est pas mon truc, je suis un homme de terrain, et je me crois plus utile à la cause dans ce que je fais, que si j’étais parlementaire, ou responsable d’un parti politique. Mais pour jouer le jeu de votre question, pour envoyer un message fort à la société et mettre fin à la dictature de l’antiracisme et des LGBT, j’abrogerai les lois Pleven, Gayssot et Taubira, pour que la parole libre soit de retour en France, et que cette chape de plomb qui nous interdit de dire des vérités saute enfin. Que la France retrouve cette culture de la liberté incarnée par cette phrase attribuée à Voltaire : “Je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites, mais je me battrais pour que vous puissiez le dire”.

Même s’il est interdit de le dire en France, la sur-délinquance des immigrés est une réalite évidente. En quelques lignes, comment selon-vous doit-on règler le problème de cette surdélinquance immigrée, tant vis à vis des immigrés de nationalité étrangère que des immigrés ayant été naturalisés français? Tant sur le plan des pouvoirs donnés à la police que de la manière dont la justice devrait être rendue?

Des situations exceptionnelles justifient des réponses exceptionnelles. Ce qu’a subi la France depuis quarante ans est agression unique dans l’Histoire. Une submersion migratoire agressive, sans assimilation, qui impose son mode de vie aux habitants du pays d’accueil, et qui crache sur notre pays en permanence, avec la complicité des déconstructeurs de gauche. Des agressions multiples, des attentats, la terreur imposée à nos enfants dans certaines écoles, la nationalité accordée à des personnes qui n’ont rien de Français, le chantage électoral qui s’en suit… Et tout cela sans qu’il ne soit possible aux Français de se défendre, puisque la terreur politico-médiatique, relayée par l’appareil d’Etat, criminalise quiconque ose remettre les prétendus bienfaits de l’immigration en cause.

Donc, une nouvelle équipe qui prenne les rênes du pays devrait imposer un Etat d’exception pendant un certain temps, dissoudre les associations étrangères, emprisonner les dirigeants traitres, couper les vivres des organisations, associations et partis qui ont collaboré à l’invasion du pays, et négocier avec d’autres pays, avec menaces à l’appui, le renvoi de millions de ressortissants qui n’ont pas leur place en France, soit parce qu’ils n’y travaillent pas, soit parce qu’ils la combattent. Et les Français d’origine étrangère, mais sincèrement patriotes – il y en a – ne pourraient que se réjouir de vivre enfin dans un Etat fort, qui ne se laisse plus marcher sur les pieds et accorde la priorité nationale aux nôtres. Quant à la police, pour moi, quiconque se rebelle contre son autorité doit en subir les conséquences, et l’Etat doit protéger ses forces de l’ordre.

Comment décrivez-vous en quelques lignes la classe politique française actuelle?

Ce descriptif s’adresse à un arc qui va de l’extrême gauche aux LR (à de rares exceptions). Des traitres, des lâches, des corrompus, des vendus, des inutiles, des pourris. La plupart d’entre eux n’ont aucune compétence, sont des moutons prêts à tout pour sauvegarder leur situation économique que la politique leur permet d’avoir, alors que s’ils allaient sur le marché du travail, ils ne toucheraient même pas la moitié de qu’ils encaissent tous les mois. Ce sont des politicards qui n’ont aucune notion de l’intérêt national, et qui se couchent à la première campagne médiatique, quand, par hasard, ils sortent un peu des sentiers battus.

L’affaire du Covid a montré que nombre d’entre eux étaient des corrompus, et étaient prêts à cautionner les politiques dictatoriales imposées à leur peuple. Je n’ai que mépris, voire haine, pour ces gens là. Restent les députés Rassemblement national et les militants Reconquête, sans oublier quelques trop rares élus RN. Ils méritent le respect en s’engageant dans une voie qui ne peut que leur valoir des menaces, des ennuis, des intimidations, des ruptures amicales ou familiales, et nul ne peut douter de la sincérité de leur amour pour la France. Après, certains compromis, au nom de la dédiabolisation ou de la peur de donner des verges pour se faire battre, peuvent irriter des gens comme mes amis et moi, sur le terrain.

Pensez-vous qu’il y ait actuellement en France des hommes et femmes “connus” (en politique, en particulier) capables de transformer le pays en cette “France idéale” que vous venez de décrire? Si oui, qui et pourquoi ce choix?

Si nous en restons au schema électoral attendu, pour 2027, il n’y aura personne de nouveau. Le camp patriote aura donc le choix, s’il veut gagner, entre Marine Le Pen, Jordan Bardella, Eric Zemmour ou Marion Maréchal. Je ne vois personne d’autre. Après, soit ils feront du Poutine ou du Orban, et il faudra les soutenir, soit ils feront du Meloni, et il faudra les déborder…

Je ne peux, par ailleurs, croire que, malgré la déception électorale, le formidable élan suscité par Eric Zemmour lors de la dernière campagne présidentielle puisse rester sans lendemain. Dans tous les départements, Reconquête a structuré des équipes de terrain, qui, je l’espère, seront prêtes à passer à l’action.

Je vous pose cette question en me moquant un peu puisque vous avez vous aussi fait une volte-face eblouissante: Eric Zemmour a tout de même voté Francois Mitterand, que vous citez comme l’un des principaux responsables de la situation actuelle. Certains disent que c’est une girouette, qu’en pensez-vous? Et selon l’adage “qui a trahi une fois peut trahir une seconde fois”, ne pensez-vous pas que s’il était élu il pourrait à nouveau changer, et par exemple appliquer les idées qu’avait François Mitterrand en l’occurence?

C’est un très mauvais procès que vous intentez à Eric Zemmour. Il a voté Mitterrand en 1981, il avait alors 23 ans, il ne le cache pas, mais depuis, il a quand même un peu muri, non ? Depuis trente années, il n’a pas varié d’un iota, il mène la bataille culturelle avec une détermination qui force l’admiration. Cette volonté de démolir le président de Reconquête, y compris avec une certaine mauvaise foi, voire de la malveillance, laissera perplexe les 2,5 millions de Français qui ont voté pour lui, et les milliers de participants à toute sa campagne. Et je dis cela avec d’autant plus de force que j’aurais aimé entendre Eric Zemmour tenir un autre discours sur la dictature sanitaire ou sur l’Union européenne. J’ignore s’il est le meilleur candidat pour la France en 2027, mais en tous cas, et notamment sur l’islam et l’immigration, il est celui avec lequel je suis le plus en osmose.

Si ces hommes et femmes existent, estimez-vous que le système politique actuel en France permettrait leur élection?

Cela dépendra peut-être de l’issue de l’élection américaine et du conflit russo-ukrainien. Je suis convaincu que la situation du monde sera différente si un Républicain (Trump ou de Santis) est élu en 2024, contre les démocrates. Et si, comme je l’espère, l’issue de la guerre déclarée par l’Otan à la Russie se termine par une Bérézina des Atlantistes, je suis convaincu que les rapports de forces mondiaux et européens seront différents, et permettront d’envisager des situations qui paraissent utopiques ce jour.

Pensez-vous vraiment que Trump changera la politique étrangère des Etats-Unis en Ukraine? Sous son premier mandat il a pourtant continué à massivement armer l’Ukraine, y a développé des laboratoires de recherche biologique, et n’a jamais empêché les forces ukrainiennes de bombarder les civils du Donbass. On dit parfois qu’aux Etats-Unis le Président est en fait le “porte-parole des vrais dirigeants”. Qu’en pensez-vous?

Trump n’est pas un allié de la Russie, il est le président des Etats-Unis. Il n’empêche que durant quatre ans, les Etats-Unis n’ont pas engagé de guerre et ne se sont pas comportés en gendarmes du monde, et qu’ils ont même mis fin à des aventures militaires qui tournaient au fiasco. J’ai la faiblesse de penser que si Trump n’avait pas vu son élection volée par les démocrates, les Etats-Unis – qui je le rappelle ne sont pas forcément les alliés de la Russie – ne mèneraient pas la guerre à Poutine par l’Ukraine interposée.

On se souvient des promesses de Tsipras en Grèce, et de Méloni en Italie. Tous deux, aussitôt élus, les ont renié et on trahi leurs électeurs. Si en France un de ces hommes et femmes que vous citez plus haut étaient élus, estimez-vous que le système actuel en France et en Europe permettraientt la réalisation de leurs plans?

Je crois avoir répondu lors de la question précédente. J’ajouterai que Tsipras était un tigre de papier, qui a obtenu le soutien de son peuple, et s’est couché devant l’Union européenne, qui a par ailleurs fait un gros chantage économique à son égard. C’est la même chose pour Méloni. C’est donc une situation à laquelle quiconque aspire à diriger le pays doit être prêt, et avoir préparé une réponse qui lui évite de se comporter comme les deux dirigeants que vous citez, qui, en subissant le chantage économique, n’ont pu que se soumettre aux banquiers et trahir leurs électeurs.

Depuis 30 ans c’est toujours la même équipe, sous des déguisements différents, qui dirige le pays en le conduisant à l’abîme. Alors que préconisez-vous? Doit-on persister à faire confiance aux élections, ou doit-on se résigner, ou doit-on choisir une autre voie hors de toute “légalité républicaine”?

Les deux, mon général ! Je ne crois pas à la pertinence de ne croire qu’aux élections, mais elles sont incontournables, et certaines victoires peuvent avoir de bonnes retombées pour le pays. Je pense qu’une France dirigée par Marine Le Pen, malgré toutes les réserves que j’ai à son égard, c’est mieux pour le pays que Macron. Je pense qu’en Italie, Giorgia Meloni, malgré toutes les critiques qu’on peut et qu’on doit lui faire, c’est mieux que les gauchistes immigrationnistes. Maintenant, de temps en temps, la vie politique peut passer par des révolutions, ou des coups d’Etat, qui, comme celui du général de Gaulle en 1958, remettent les pendules à l’heure…

Comment voyez-vous (pas “souhaitez-vous” mais “voyez-vous”) la situation de la France dans 5 ans?

Si elle se déroule dans la même dynamique que celle des cinq dernières années, on approchera de la phase terminale, avec toujours plus d’émeutes, toujours plus d’agressions, toujours plus de musulmans, toujours plus de dettes et de chômage, le chaos ne sera pas loin. Mais je suis certain qu’il va se passer des grandes choses dans le monde, et peut-être en France…

J’ajoute que le combat essentiel, selon moi, sera ce que j’appelle la guerre des campagnes. Au nom de la transition démographique, Macron veut imposer le Grand Remplacement dans des endroits jusqu’à maintenant préservés. Cela a été tout l’enjeu de la bataille de Callac. Vous savez que j’ai fait partie des animateurs de ce combat, qui fut victorieux, à la grande rage des immigrationnistes. Nous allons avoir des centaines de batailles de Callac à mener, et il faudra aux Français des campagnes se mobiliser, pour empêcher une invasion qui signifierait la fin de leur mode de vie. Le prochain grand combat sera celui de Saint-Brevin. J’insiste, sur le terrain, sur la nécessaire unité de toute la mouvance patriote, pour gagner ces combats décisifs pour l’avenir de la France. Et j’espère vraiment que les manoeuvres de division constatées lors de certaines batailles ne seront plus que de mauvais souvenirs…

“Quand le gouvernement viole les droits du peuple, l’insurrection est, pour le peuple et pour chaque portion du peuple, le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs.” C’est l’article 35 de la Constitution du 24 juin 1793. L’approuvez-vous? Estimez-vous qu’aujourd’hui “le gouvernement [français] viole les droits du peuple”?

La France, qu’on présentait hier comme le pays des libertés, est devenue la pire dictature d’Europe. Le but de ce régime est de plus en plus clair : éradiquer, par tous les moyens, la résistance patriote qui existe, et mettre hors de combat les dissidents qui osent contester le Nouvel Ordre Mondial. Et comme ceux-ci sont présentés comme étant l’extrême droite, aujourd’hui, cette répression, ces dissolutions, passent inaperçues auprès du peuple. Je suis favorable évidemment à des soulèvement libérateurs, mais attention de ne pas être candides. Qui tient la rue en ce moment ? Les patriotes, ou les gauchistes et les racailles ? Qui est capable d’organiser des émeutes qui durent cinq jours, avec des pillages et une destruction jamais atteinte de lieux publics, d’écoles et de magasins ? C’est pourquoi je ne crois pas, à l’heure actuelle, à une situation révolutionnaire où le peuple installe des patriotes au pouvoir. Je sais que Mélenchon espère mettre en place l’article 35 de la Constitution, mais pour prendre le pouvoir par la rue et tuer la France. D’où ma grande prudence, et l’espoir d’un sursaut salvateur que personne n’aura prévu…

Votre conclusion

Ce n’est qu’un début, continuons le combat, les seules batailles perdues d’avance sont celles qu’on ne mène pas !

Quelques questions de plus concernant Riposte Laïque

Vous êtes le fondateur de Riposte Laïque, quel bilan tirez-vous de votre action depuis la création du site ?

Déjà 16 ans dans quelque temps ! Que de chemin parcouru, mais que d’avancées de l’ennemi. Nous n’avons pas pu changer les orientations criminelles des dirigeants de notre pays, ni faire battre les candidats immigrationnistes. Notre seul rôle, outre l’organisation de quelques manifestations et assises, consiste à ouvrir les yeux de nos compatriotes, à prendre le contre-pied du discours mondialiste, à publier tous les jours un journal avec une vingtaine d’articles exclusifs, rédigés par des patriotes sincères qui n’ont pas de carte de presse, et d’avoir édité 25 livres depuis quinze ans. Certains diront que c’est peu, mais sur l’islam, je pense que nous avons un rôle essentiel de lanceurs d’alerte, et que nous sommes le seul média à mener conjointement les combats contre les mondialistes, sur l’islam, l’immigration, le climat, le sanitaire, le conflit russo-ukrainien, l’union européenne et le wokisme. Et nous n’avons jamais eu autant de lecteurs, malgré la censure des Gafam.

Combien Riposte Laïque a t’il de rédacteurs réguliers? Y en a t’il des nouveaux, ou sont-ce toujours les mêmes?

Une rédaction est faite de départs et d’arrivées, ce qui est sain, sinon, elle se sclérose. Chaque nouvelle situation peut nous coûter un rédacteur. Par exemple, notre position sur la dictature sanitaire nous a coûté un rédacteur qui nous accompagnait depuis le début de l’aventure. Notre soutien à la Russie contre l’Otan et l’Ukraine nous en a coûté un autre. Mais la rédaction est composée de 35 contributeurs réguliers, qui n’ont pas de carte de presse, et ce jour, plus de 2000 personnes ont publié un jour un article sur Riposte Laïque.

A lire les commentaires on comprend que le lectorat est assez âgé, ce qui semble être le cas de nombreux sites. Comment faites-vous pour tenter d’attirer des lecteurs plus jeunes?

[Réseau Libre: Pas de réponse de Pierre Cassen]

Il est notoire que Riposte Laïque a de nombreuses procédures judiciaires qui même si elles n’aboutissent pas, engendrent des frais importants. Pourrez-vous tenir longtemps à ce rythme ? Ou en êtes-vous à ce jour? Avez-vous envisagé un plan de secours pour éviter une fermeture imposée par des dettes judiciaires?

[Réseau Libre: Pas de réponse de Pierre Cassen, ce qui se comprend très bien par souci de ne pas informer l’ennemi des plans de secours.]

Si c’était à refaire… Le referiez-vous aujourd’hui?

Oui, bien sûr. Je vous rappelle que notre heure de gloire a eu lieu en 2016, quand, en plein débat avec François Fillon, lors de la primaire de la droite pour la présidentielle de 2017, Alain Juppé, que nous avions surnommé Ali Juppé, nous a accusé de lui avoir fait perdre l’élection, devant 8 millions de téléspectateurs. Cela fait plaisir…

Réseau Libre: Une plus éblouissante heure de gloire eut été la victoire d’un candidat que Riposte Laïque a soutenu, mais gardons espoir! Merci Pierre Cassen et bonne continuation!

Nous vous conseillons de suivre le site de Pierre Cassen (pierrecassen.com) avec une video quotidienne qui devrait vous plaire!