Antarctique et réchauffement climatique [3]

Nouvelle étude du “Rebelle Occitan”, scientifique français de haut niveau, mathématicien renommé ayant choisi de poster sous pseudonyme. Aujourd’hui l’Antarctique et le réchauffement climatique. Voici la troisième partie.

PARTIE III : INTERACTION ENTRE OCÉANS ET ANTARCTIQUE

Introduction

Les réchauffistes chevronnés adorent faire peur aux humains avec des prévisions sur la montée des océans. A les en croire, d’ici la fin de notre siècle, le niveau général des océans pourrait bien monter de x mètres, ce qui obligerait y humains vivant à des altitudes trop proches du niveau général des mers et océans à déménager pour des contrées assez hautes pour vivre à l’abri de ces risques. On peut classer ces réchauffistes en deux grandes catégories : les modérés prudents, qui n’affolent pas les populations, et les pessimistes militants, qui nous prédisent la noyade de 90 % de l’humanité suite à une élévation du niveau des océans supérieure à dix mètres (certains prévoient même des dizaines de mètres). Nous allons regarder cela de plus près.

La première question qui se pose : que signifie “le niveau des mers et océans” ? A première vue, c’est évident, ça coule de source. Mais en y réfléchissant plus sérieusement, la Terre est “ronde” (ce qui signifie “approximativement sphérique”). Comment peut-on s’entendre pour définir un niveau commun de l’Atlantique entre New-York et Le Havre ? car les verticales terrestres de ces deux villes font entre elles un angle d’environ 50 degrés!

Dans la pratique, on utilise des marégraphes. Ce sont des bâtiments sur une côte rocheuse bordant une mer connue. On y creuse un large puits jusqu’à un niveau présumé de la mer voisine, et dont on relie le fond à cette mer par une galerie horizontale. Ainsi, quelles que soient les intempéries sur cette mer, au fond du marégraphe, l’eau de la mer reste calme. On accède à ce niveau par un escalier. C’est le niveau de cette eau au fond du marégraphe que l’on prend pour référence zéro afin d’attribuer une altitude à chaque point de la surface terrestre jusqu’à une certaine distance. Ce fond de marégraphe consiste en une dalle qui recouvre cette eau calme, percée d’une ouverture circulaire de moins de 50 cm de diamètre, obturée par un épais couvercle métallique traversé en son centre par une tige porteuse de diverses graduations.

Les plus célèbres de ces marégraphes sont ceux de Saint-Malo (installé en 1711) et de Marseille (installé en 1883). La France possède en 2023 une cinquantaine de marégraphes répartis dans divers ports, souvent regroupés dans un même port à plusieurs, qui forment alors un réseau de marégraphes. Dans le monde entier, il existe plusieurs centaines de marégraphes sur les côtes maritimes des continents mais aussi d’îles habitables. Tous ces marégraphes donnent autant de points zéro de référence pour le niveau cotier des océans et mers.

A partir de chacun d’eux, des moyens mathématiques sûrs et éprouvés, depuis les XIXième siècle, permettent de déterminer les altitudes de points continentaux entourant une plus ou moins vaste région autour du point choisi. On le devine, ces altitudes ne sont presque jamais les mêmes suivant le marégraphe choisi. Toutefois, les disparités ne sont pas extravagantes. Mais même avec un seul marégraphe, on n’atteint pas la perfection et on remarque des contradictions.

Prenons par exemple le plus célèbre, celui de Marseille. Il est avéré que depuis 1883, le niveau zéro des eaux de ce marégraphe aurait cru de 16 centimètres. Pourtant, quand on l’utilise pour mesurer l’altitude du Mont Blanc, il tourne toujours autour de 4807 mètres, alors que logiquement, il aurait dû diminuer de 16 cm (Quand j’étais en CE2—en 1950—, l’altitude du Mont Blanc qu’on m’avait apprise était déjà 4807 mètres). Voici des images du marégraphe de Marseille.

Examinons, page suivante, un tableau rétrospectif des altitudes du Mont Blanc, établi par l’ordre des géomètres experts:

On ne peut que constater une incohérence manifeste, entre ce tableau et les archives connues du marégraphe de Marseille. Il en ressort une nette tendance l’augmentation de cette altitude depuis 1863 jusqu’en 2017, en flagrante contradiction avec l’augmentation du niveau zéro du marégraphe de Marseille. On ne peut incriminer la sismicité, car l’altitude fait du yoyo, tantôt plus, tantôt moins. Et la chute brutale de 2019 a décidé des “autorités” à cacher ces 4806,03 mètres!

Si on change de station marégraphe, ces incohérences empirent. Ainsi, les stations du Canada ou des USA trouvent, pour le Mont Blanc, des altitudes notablement différentes de celles ci-dessus. Ce n’est pas surprenant, car comment espérer une cohérence parfaite entre Québec et Marseille quand on sait que leurs verticales respectives font entre elles un angle de l’ordre de 50 degrés? Il faut donc rester froid devant des mesures trop précises pour être honnêtes quand les marégraphes sont trop éloignés des altitudes mesurées.

Il faut s’y résigner : la notion de niveau des océans n’a de sens qu’accompagnée de larges incertitudes pour éviter des erreurs. En tenant compte des marées, qui renflent les parties océaniques faisant face à la Lune (ce qui ne dure que quelques heures, à cause de la rotation diurne de la Terre) et qui, simultanément, aplatissent les parties océaniques antipodes des précédentes, le niveau commun des océans loin des côtes n’a de sens qu’à 10-12 mètres près en plus ou en moins.

Pour juger des prévisions sur la montée des océans, nous avons besoin de deux préliminaires, le premier sur l’eau de notre planète, le second sur l’Antarctique.

L’eau sur Terre

On parle ici d’eau libre, c’est-à-dire qui exclut l’eau qui serait obtenue en faisant fondre les neiges et glaciers. Les fonds marins sont bien connus, la topographie des mers et océans est parfaitement connue, le recensement des eaux douces n’a plus de secrets. Nous nous contenterons d’incertitudes générales ne dépassant pas 2%, mais de nombreuses incertitudes seront plus fines. Nous nous arrêterons aux estimations suivantes, avec une incertitude de 2%.

Terres émergées : 150×106km2
Mers et Océans : 360×106km2
Nombre de lacs : 117×106.
Volume des océans et mers : 1 338 000 000 km3
Eaux souterraines douces : 10;5×106km3
Eaux souterraines salées : 12;87×106km3
Lacs d’eau douce : 91 000km3
Lacs salés : 85 000km3 (la mer Caspienne est un lac salé, mais moins que les océans)
Total : 1361046000km3, arrondi à 1361050000km3 en tenant compte des fleuves et rivières, et de la vapeur d’eau contenue dans l’atmosphère (entre 1% et 1,5%).

Les plus grands lacs d’eau douce sont le lac Baïkal (23000 km3), et le lac Tanganyika (18900 km3).
Les cinq grands lacs d’Amérique du nord sont des lacs d’eau douce et contiennent, pris ensemble, à peu près 23000 km3 d’eau.
En tout, le lac Baïkal plus le lac Tanganyika plus les cinq grands lacs d’Amérique du nord contiennent donc 64900 km3 de l’eau douce des lacs. Il reste 26100 km3 pour remplir la totalité des autres lacs d’eau douce, parmi lesquels se trouvent encore de très beaux lacs, comme le lac Titicaca (893 km3), le lac Lagoda (900 km3), le lac Onega (285 km3), le lac de Genève (89 km3), et le lac Argentino (300 km3), en Patagonie argentine, que nous retrouverons plus loin.

Il est aisé d’estimer le total instantané mondial du contenu des fleuves et rivières : il suffit de l’estimer pour le fleuve Amazone et de multiplier par 2. L’Amazone a un débit à son embouchure de 210000 m3 d’eau à la seconde. Ce qui représente environ 6623 km3 par an. Si on tarissait par la pensée, en un instant, toutes les sources qui alimentent l’Amazone, il faudrait à peu près 100 jours pour assécher son lit, donc (en tenant compte que le débit ralentirait avec le temps) on peut évaluer le contenu instantané du fleuve à 6623=6 ≈ 1100 km3 d’eau. Donc le contenu instantané mondial de l’eau des fleuves et rivières est environ 2200 km3, estimation la plus souvent donnée.

Retour sur les glaciers, le continent Antarctique et l’Ile Groenland Nous avons vu que la banquise antarctique est incapable de faire monter les océans. C’est pourtant cette banquise que photographient jusqu’à la nausée les croyants du réchauffisme et de la montée des océans. C’est donc le continent antarctique que nous devons étudier. Au-dessus de ses montagnes hautes de 3000 m, une monstrueuse couche de neige tassée et de glace, d’épaisseur comprise entre 2800 m et 3000 m, écrase tout, dans un froid dingue. L’estimation du volume de ces glaces et neiges a été faite maintes fois. Nous retiendrons la plus sérieuse : celle des russes. Ils estiment ce volume à 38×106 km3, ce qui correspond à un volume d’eau de 35×106 km3. Notre planète, aujourdhui encore, compte 210000 glaciers, hors Antarctique et Groenland. Une première estimation du total de leurs volumes avait été 158000 km3. Mais ce résultat a été critiqué. Entre autres, les “glaciers arctiques” font débat. Après correction, il semble que l’estimation à 110000 km3 du volume total des glaciers, hors antarctique et Groenland, est la plus réaliste.

Conséquences : comment augmenter le niveau des mers et océans?

Chaque année, d’après cette étude il tombe sur les continents environ 110000 km3 de précipitations-eau sous forme de neiges et pluies. Ce qui fait une moyenne de 730 mm d’eau au sens pluviométrique. (Il est dommage que ce soit mal réparti, car sinon, avec cette moyenne, notre planète serait un jardin).

Cette eau résulte exclusivement de l’évaporation des mers et océans. Elle finit par retourner aux océans, mais pas directement : une partie s’évapore, une autre partie ruisselle, donc se retrouve dans les fleuves et rivières, une autre partie s’infiltre et alimente des nappes phréatiques, qui se renouvellent très lentement, une autre partie est absorbée par la végétation ou les animaux, etc. C’est le cycle de l’eau, moins simple que ne le laissent croire les infographies des manuels scolaires : car les vitesses du retour aux océans ne sont pas les mêmes d’un mode de retour à l’autre.

Les fleuves et rivières ne peuvent pas augmenter le niveau des océans, puisque leur eau provient des océans, et puisque que le retour aux océans est rapide. Tout bien pesé, il n’y a qu’une seule cause qui peut faire monter les océans brusquement, c’est-à-dire en quelques générations humaines : l’eau temporairement bloquée dans les neiges éternelles et dans les glaciers. La nuance entre neiges éternelles et glaciers est ténue, et pour ce qui nous intéresse, il n’y a ici pas lieu de mener deux études séparées.

Donc la seule façon de faire monter brusquement les océans, c’est de faire fondre les glaciers et neiges éternelles. Admettons que hors Antarctique et Groenland, le volume d’eau contenue dans les glaciers et neiges éternelles soit 125000 km3. En négligeant l’étalement du réceptacle automatiquement entraîné par une montée des eaux, l’augmentation maximale du niveau moyen des océans (dont nous rappelons qu’on ne peut le définir qu’à plus ou moins dix mètres) serait, en mètres : 125000=361050000000 = 0;346::: c’est-à-dire, moins de 35 cm!

Et cette limite supérieure n’est pas près d’être atteinte, car nombre de glaciers actuels, et non des moindres, ne fondront jamais. Ainsi les glaciers des montagnes voisines de Verkhoiansk, où règnent des températures hivernales moyennes inférieures à −35 degrés Celsius. Ainsi des glaciers himalayens haut perchés au-dessus de 4000 m d’altitude. Ainsi des 50 glaciers de la Patagonie Sud, qui d’ailleurs, pour les plus volumineux, sont en train d’augmenter au lieu de diminuer : le plus célèbre d’entre eux est le Perito Moreno, dont le front de 5 km avance de 700 m par an! Mais le PIO XI, du même nid de glaciers, est deux fois plus grand. Les trois glaciers de cette région qui avancent et enflent au lieu de reculer occupent une grande partie de l’ensemble des 50 glaciers de cette Patagonie argentine. Le Perito Moreno a 30 km de long et environ 8 km de largeur moyenne. Il est presque entièrement flottant, sur le lac Argentino qui mesure 50 km de long , 32 km de large et 175 m de hauteur moyenne, dont 100 m immergés et 75 m émergés. Nous l’avons vu, il avance de 700 m par an. C’est un glacier de vallée basse (altitude de cette vallée : environ 180 m), dont la superficie est 250 km2. Son volume avoisine 50 km3 ; ce volume augmente chaque année d’à peu près 600 millions de mètres cubes. Le lac Argentino, sur lequel il flotte sur la majeure partie de son parcours, a une superficie de 1560 km2, et son volume avoisine 300 km3. Avec les grands glaciers qui l’entourent, dont le PIO XI (deux fois plus important que le Perito Moreno), on arrive à une superficie de glaciers de plus de 1000km2 qui, au lieu de fondre, augmentent massivement de volume chaque année, ce qui dérange les réchauffistes à tel point qu’ils cachent soigneusement, dans leurs médias, ces merveilles de la nature. En attendant, voici quelques images du Perito Moreno.

A suivre…

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1 Commentaire

  1. Plus je lis, plus j’ai des pulsions de meurtre pour le GIEC, les réchauffistes, les écolos de merde, les journalputes et bien d’autres. Vivement la suite de ce fabuleux article.