La France Bleue-Noire-Rouge, de Robespierre au Crédit Social [3]

III – La géopolitique de 1914 à 1945 et ses conséquences pour la France

Les jeux de la géopolitique à la Première Guerre mondiale

Voir au premier chef un désir de revanche de la part de la France suite à la défaite de 1870 serait beaucoup trop réductif. Il devait bien y avoir des français ainsi motivés, avec, en corollaire à leurs pensées, le retour de l’Alsace et de la Lorraine dans le giron national ; mais ce n’est pas ce qui a véritablement développé un sentiment de belligérance dans la nation.

  • L’Allemagne avait, dès 1882, initié la Triple-Alliance avec l’Autriche-Hongrie et l’Italie qui s’en détachera pendant la guerre (1915).
  • De son côté la France signa en 1892 une convention de défense avec la Russie. Ainsi les deux frontières est et ouest de l’Allemagne se trouvaient « gardées ».

Construction du futur mur de Berlin ?
Avancement des pions pour la mondialisation !

  • Enfin, bien que n’abordant pas formellement le cas d’une intervention militaire, la France et le Royaume-Uni établirent en 1904 ce que l’on a appelé l’Entente cordiale, élargie trois ans plus tard à la Russie.
  • A y regarder de haut toutes ces actions géopolitiques conduisaient à avancer des pions dans la crainte d’antagonismes avec l’Allemagne.

La marche vers la guerre semble prendre corps

  • L’évidence est patente si l’on ajoute qu’en avril 1911 la progression au Maroc des troupes françaises pacificatrices provoqua l’ire de l’Allemagne qui riposta rapidement par ce que l’on a appelé le Coup d’Agadir (envoi d’une canonnière dans le port) . Alors que les opinions de part et d’autre du Rhin étaient particulièrement exacerbées, les négociations débouchèrent sur la signature en novembre 1911 d’un accord franco-allemand.
  • En France, où les citoyens étaient divisés du fait des crises politiques, des scandales et des luttes sociales qui avaient émaillé la fin du 19ème siècle et le début du 20ème, l’opinion publique ne semble pas avoir pris pleinement conscience de la situation internationale. On ne croyait pas à une possible guerre avec l’Allemagne.

1914 : la France à la veille de la Grande GuerreQuand une partie d’échecs diplomatique se jouait sans inquiéter outre mesure

  • Entre problèmes budgétaires, revendications sociales et instabilité politique, la situation est fragile. Ni les hommes politiques ni les industriels ne souhaitent engager le pays dans un conflit majeur auquel il n’a pas les moyens de participer.
  • Jaurès (socialiste) croyait que l’Internationale ouvrière s’opposerait aussi bien en Allemagne qu’en France à tout conflit armé. Il fut prévu, du reste, de déclencher une grève générale contre toute velléité de s’engager sur la voie d’une guerre qui défendrait l’idéologie du renouveau nationaliste.
  • Il dénonce la collusion d’intérêts économiques avec la politique et la presse.
  • Il prend la défense du capitaine Dreyfus, participe à la fondation du Parti socialiste français en 1902, puis fonde et dirige le quotidien l’Humanité.

Destruction avérée du nationalisme patriotique par les mondialistes !
Conflits d’intérêts ! Puissance des médias vendus au gouvernement  !

Et aujourd’hui ? Çà ne vous parle pas ?

« La Grande Guerre »

l’Archiduc François-Ferdinand et son épouse, Sophie Chotek, duchesse de Hohenberg, sont assassinés à Sarajevo le 28 juin 1914 par le Serbe nationaliste Gavrilo Princip, membre du groupe Jeune Bosnie (Mlada Bosna), ce qui déclenche, un mois plus tard, la Première Guerre mondiale!

  • Le président, Raymond Poincaré et le chef du Conseil, André Vivani, avaient entamé un voyage de routine vers Kronstadt (Union Soviétique), en étaient revenus le 29 juillet à Dunkerque sans savoir que l’Autriche-Hongrie avait lancé la veille, encouragé en cela par l’Allemagne, un ultimatum à la Serbie. Authentique !
  • Décidément tout paraissait bien calme en Europe en dépit des événements politico-diplomatiques qui produisaient à la longue un amas de nuages noirs au-dessus des européens et, en particulier des français qui ne voulaient pas croire à une guerre imminente. Ils n’étaient pas les seuls. Winston Churchill écrira plus tard que le printemps 1914 avait été d’une « tranquillité exceptionnelle »

La Serbie rejetant l’ultimatum lancé par l’Autriche-Hongrie, la guerre fut déclarée le 28 juillet !

La crise balkanique déclenchée à la suite de l’assassinat de l’archiduc François Ferdinand, de son épouse, et le jeu des alliances font que la France décrète le 1er août 1914 la mobilisation générale.

Le 3 août 1914, à 18 heures, l’Allemagne déclare la guerre à la France.

Patriotes et pacifistes dépassés par les événements qui se succédaient à vive allure n’eurent de réaction un tant soit peu efficaces ni même réellement perçus par la population dans son ensemble. Les citoyens furent surpris par les déclarations de guerre réciproques faites par l’État allemand et la République française.

La grande guerre commençait.

Rapidement elle devint mondiale après avoir embrasé l’Europe où les Russes avaient déjà décrété la mobilisation. La Grande-Bretagne n’allait pas tarder à rejoindre les puissances de l’Entente.

Ce qui contribuait à ce caractère mondial que prenait le conflit c’est le fait qu’au côté des troupes françaises se battirent des 1914-1915 des soldats de notre Empire colonial (principalement d’Afrique) et que l’entrée en guerre de la Grande-Bretagne engagea le Canada, l’Australie, l’Inde. Plus tardivement le Brésil, la Chine et les États-Unis rejoignirent les troupes alliés.

Reporté sur une carte c’est bien un espace à l’échelle du monde qui s’y dessine.

Bien que divisée en ce début d’année 1914 la population française toute entière fit face avec résignation mais aussi détermination à une formidable épreuve qui l’avait surprise. Dès le 4 août le président de la République, dans un message à la nation déclarait : « Dans la guerre qui s’engage, la France … sera héroïquement défendue par tous ses fils, dont rien ne brisera devant l’ennemi l’union sacrée. ». Sur un plan politique plus large la « trêve des partis » fut respectée. De plus, il y eut un remaniement ministériel avec élargissement des sensibilités puisque deux personnalités socialistes et quatre autres députés de droite entrèrent dans le Conseil.

Au moment ou commençait une terrible guerre dont personne ne pouvait se douter qu’elle durerait plus de 4 ans et qu’elle occasionnerait — directement ou indirectement — autant de dommages au pays, de morts et de blessés. L’union du peuple se faisait, même si certains ont pu dire ou écrire qu’elle n’était pas parfaite.

La déception, voire la rancœur n’allait pas tarder à se manifester quant au bout d’un mois de combat force était de reconnaître que les troupes françaises, victimes des erreurs des plans militaires, avaient battu en retraite des frontières du nord jusqu’à Luzarches (Val d’Oise).

Bientôt, l’allégresse et partir la fleur au fusil ? Devoir patriotique ? Ce ne fut pour la plupart que tristesse et résignation ! Mais nos Poilus continuèrent le combat avec Courage,  Force et Honneur !

Inde française et Compagnie des Indes (5 comptoirs)

Il convient de ne pas oublier que la guerre de 1870, la guerre de 14 était aussi dans la continuité de la « Guerre des Comptoirs » que se livraient les puissances coloniales dont la France, l’Angleterre, la Hollande, l’Amérique, la Chine, le Portugal.

En ce qui concerne la France, ce fut Colbert qui créa « la Compagnie Française pour le commerce des Indes Orientales » le 27 août 1664, Cie dont l’objet était de « naviguer et négocier depuis le cap de Bonne-Espérance presque dans toutes les Indes et mers orientales », avec monopole du commerce lointain pour cinquante ans, et notamment de la traite négrière.

Sa création avait pour but de donner à la France un outil de commerce international avec l’Asie et de concurrencer les puissantes Compagnies européennes fondées au xviie siècle, comme la Compagnie anglaise des Indes orientales et surtout la Compagnie néerlandaise des Indes orientales. L’objectif était de ne plus être dépendant de l’Angleterre et des Provinces-Unies pour avoir accès aux produits indiens, vendus à prix d’or par leur Compagnie et éviter ainsi que les métaux précieux sortent des frontières.

Cependant, la guerre d’usure avec les Néerlandais, la crise spéculative des années 1716-1721, puis le choc frontal avec les Britanniques en Inde la conduiront à sa perte, après seulement un siècle d’existence.

Dates : 1649-1954
1. 1664 : Compagnie des Indes orientales (Colbert).
2. 1671 : François Martin (Agent de la Compagnie) fonde le premier comptoir de Pondichéry.
3. 1686 : Chandernagor
4. 1721 : Mahé
5. 1738 : Karikal
6. 1751 : Yanaon

L’ empire français s’étend avec Dupleix , Gouverneur général de Pondichéry de 1742 à 1754. Lally, son successeur, devra capituler devant les Anglais à Pondichéry en 1761.
Au traité de Paris en 1763, il ne reste que les 5 comptoirs, réoccupés par les Anglais à plusieurs reprises entre 1778 et 1883.

A partir de la IIIe République, l’ Inde française dispose d’ un député et d’ un sénateur. Ralliée dès 1940 à la France libre, elle devient territoire d’outre-mer en 1946 .

L’ Union Indienne demande le rattachement des comptoirs à son territoire. Chandernagor est cédée en 1949 et les quatre autres comptoirs en 1954.
NB/ Il est donc opportun de comprendre et de connaître les liens de causes à effets qui relient l’ensemble depuis la Révolution Française à notre 3ème République.

Grands courants commerciaux du XVIe au XVIIIe siècle

Les jeux de la géopolitique depuis la fin de la « Grande Guerre » à la Seconde Guerre mondiale

LES HERITAGES DE LA « GRANDE GUERRE »

L’Europe centrale et orientale se retrouvait morcelée : la disparition de l’Autriche-Hongrie se traduisant par la création de nombreux petits États souvent très fragiles, mécontents de frontières qui ne tenaient que fort peu compte des problèmes de nationalités — autant de germes potentiels pour de nouveaux conflits. Le 21ème siècle en est le grand témoin ! La balkanisation ?

Les vainqueurs s’étaient surtout préoccupés de construire « un cordon sanitaire » contre l’extension de l’idéologie révolutionnaire hors de l’URSS.

Début de la chute de l’URSS ?

L’Italie, bien que victorieuse, était elle aussi mécontente de son sort, estimant la victoire « mutilée », car ses revendications territoriales en Dalmatie et en Albanie n’étaient pas satisfaites. Le Japon jugeait très insuffisantes ses acquisitions en Asie.

La France, le Royaume-Uni et les États-Unis avaient plus ou moins atteint leurs objectifs de guerre :

  • Ils avaient anéanti l’arsenal militaire allemand, réorganisé l’Europe et, en 1920, institué la Société des Nations (SDN), dont l’objectif était de garantir la sécurité et la paix.
  • Cependant, très vite, leurs politiques divergèrent. La France, dirigée par Georges Clemenceau, n’avait pas obtenu les garanties qu’elle demandait contre l’Allemagne.
  • Elle se heurta au Royaume-Uni, qui, avec Lloyd George, prônait une politique plus modérée à l’égard des vaincus.
  • Les États-Unis, quant à eux, étaient retournés dès 1919 à leur politique isolationniste traditionnelle ; le Sénat, désavouant Wilson, refusa de ratifier les traités.

NB/ Il est assez étonnant de de constater que la Société des Nations, devenue plus tard l’ONU en 1948 comporte les mêmes nations qui se combattaient en 1914 ! Que dire des déclarations de Donald Trump en 2024, prêt à aider la Russie pour achever l’Europe ? La guerre ? Oui, mais pas chez les mâcheurs de capotes anglaise !

L’ECHEC DES EFFORTS DE PAIX : (Source : « Seconde Guerre mondiale, » Encyclopédie Microsoft Encarta.)

Si les années vingt apparurent comme une période marquée par la volonté de bâtir une paix stable, la situation changea radicalement avec les effets de la grande crise et la montée des fascismes.

  • La création, en 1920, à Genève, de la SDN répondait à un idéal généreux et soulevait un grand espoir : elle devait garantir la paix par la sécurité collective. Elle ouvrait une tribune internationale à tous les pays adhérents (mais seuls les vainqueurs ou les pays restés neutres pendant le conflit pouvaient y adhérer).
  • Les pouvoirs de la SDN restaient toutefois limités à ses capacités de persuasion ; en cas de difficultés, elle ne pouvait prendre, contre un État récalcitrant ou qui contrevenait aux principes de l’organisation, que des décisions de sanctions morales ou économiques — ses membres étant libres de les appliquer ou non.
  • En outre, les États-Unis, n’ayant pas ratifié le traité de Versailles, n’adhérèrent pas non plus à la SDN, limitant ainsi son action.
  • D’autres indicateurs éclairent sur l’esprit pacifique des années vingt. Lors de la conférence de Washington, en février 1922, les principales puissances navales (États-Unis, Royaume-Uni, France, Japon, Italie) décidèrent d’un commun accord de limiter leur flotte selon un ratio déterminé.
  • Les accords de Locarno, issus de la conférence du même nom (du 5 au 16 octobre 1925) illustrèrent la courte période de réconciliation franco-allemande, sous l’égide des deux ministres des Affaires étrangères, Aristide Briand et Gustav Stresemann ; ils furent accompagnés par leurs homologues britanniques (Joseph Chamberlain) et belge (Émile Vandervelde), ainsi que par Benito Mussolini, chef du gouvernement italien.
  • Les accords signés garantissaient les frontières européennes, en particulier celles de la France et de la Belgique avec l’Allemagne.
  • En 1926, la France, rassurée, accepta l’admission de l’Allemagne à la SDN.
  • Autre symbole du pacifisme à son apogée : le pacte Briand-Kellogg (des noms du secrétaire d’État américain et du ministre français des Affaires étrangères), signé à Paris le 27 août 1928 par une soixantaine d’États, était un pacte de « renonciation générale à la guerre » dont les signataires s’engageaient à résoudre tous les conflits « de manière pacifique ».

LA MONTÉE DES FASCISMES ET L’ÉTABLISSEMENT DES DICTATURES TOTALITAIRES

Au sortir de la Première Guerre mondiale, les problèmes liés à l’application des traités ainsi que les difficultés économiques et sociales auxquelles furent confrontés les gouvernements les fragilisèrent rapidement et favorisèrent la montée des contestations politiques, en provenance de la gauche révolutionnaire communiste, mais aussi de nouvelles organisations qui revendiquaient une idéologie nouvelle, le fascisme.

L’ITALIE FASCISTE

Face à une situation de crise à la fois économique, sociale et morale, l’Italie s’orienta vers le fascisme dès 1920.

  • En 1921, Benito Mussolini fonda le Parti national-fasciste ; le 29 octobre 1922, il devint le chef du gouvernement et instaura une dictature nationaliste, fondée sur un État fort et dominée par un parti unique.
  • Dans les années trente, de nombreux pays tombèrent à leur tour sous la domination de régimes dictatoriaux, plus ou moins directement inspirés du système italien ; les pays qui conservèrent un régime démocratique ne furent pas à l’abri du développement de partis fascistes plus ou moins virulents qui cherchèrent à déstabiliser les institutions.
  • Les régimes fascistes se caractérisèrent par des politiques extérieures nationalistes, impérialistes et agressives, qui entraînèrent la déstabilisation des relations internationales et furent responsables du déclenchement de la Seconde Guerre mondiale.
  • Paradoxalement, dans un premier temps, l’Italie tenta de se rapprocher des démocraties occidentales et, en avril 1935, à la conférence de Stresa, fut signé un accord entre la France, le Royaume-Uni et l’Italie. Les trois États semblaient s’unir contre l’Allemagne, mais cet accord demeura lettre morte en raison des volontés d’expansion de Mussolini et de son rapprochement avec l’Allemagne nazie.

LE JAPON EXPANSIONNISTE

Le Japon n’adopta pas formellement un régime fasciste, mais l’influence de plus en plus grande de l’armée sur le gouvernement et sur l’empereur Hirohito amena le pays à une politique expansionniste dans toute la sphère de l’Asie de l’Est et du Sud-Est.

  • Prenant, en 1931, le prétexte d’un affrontement d’importance négligeable avec les troupes chinoises près de Moukden (aujourd’hui Shenyang), les armées nippones envahirent toute la Mandchourie, le 18 septembre 1931, créant ainsi l’État-satellite du Mandchoukouo.
  • En janvier 1932, le Japon conquit Shanghai et une partie du littoral, puis, dans les années qui suivirent, étendit sa domination à toute la Chine du nord.
  • En 1937, lors d’une campagne d’une extrême violence, il chercha à s’emparer du reste de la Chine, dont il soumit les régions conquises à un régime d’occupation particulièrement sévère.

L’URSS STALINIENNE

En Russie, l’après Première Guerre mondiale fut également caractérisé par l’avènement d’un nouveau régime politique, qui favorisa l’installation d’une dictature (celle-ci ne reposait pas sur le fascisme, mais sur le communisme).

  • En effet, en février 1917, la révolution des Soviets obligea le tsar Nicolas II à abdiquer.
  • Puis, en octobre 1917 (octobre Rouge financé par la famille Rothschild), une nouvelle insurrection entraîna la mise en place d’un gouvernement soutenu par les bolcheviks et dirigé par Lénine.
  • Le Parti bolchevique prit le nom de Parti communiste et une guerre civile ensanglanta le pays.
  • Ainsi, en 1922, un nouvel État fut instauré, l’Union des Républiques Socialistes Soviétiques (URSS) et bientôt Staline prit la direction du Parti communiste et du pays, instaurant un régime de terreur au sein d’un État totalitaire.

LES AGRESSIONS DES DICTATURES

Hitler s’engagea dans une politique de violation du traité de Versailles : dès 1933, il quitta la SDN ; en 1935, il dénonça les clauses de désarmement du traité de Versailles, reconstitua une nouvelle force aérienne, la Luftwaffe, réintroduisit la conscription obligatoire (en mai 1935) ; il remilitarisa, en mars 1936, la Rhénanie, sans déclencher d’autres réactions que des protestations oratoires de la France.

  • Hitler mit son nouvel armement à l’essai lors de la guerre d’Espagne, en soutenant les forces putschistes du général Franco. Cette opération, qui dura de 1936 à 1939, lui permit d’entrer en collaboration plus étroite avec Mussolini, qui soutenait également les chefs militaires rebelles. En outre, le Duce avait, dès 1935, commencé à mettre en pratique ses visées expansionnistes ; les armées italiennes s’étaient emparées de l’Éthiopie (3 octobre 1935), mettant en évidence les impuissances de la SDN, brouillant l’Italie avec le Royaume-Uni et la France.
  • Le rapprochement de l’Allemagne, de l’Italie et du Japon aboutit à la signature de plusieurs traités d’alliance ; en novembre 1936, l’axe Rome-Berlin fut proclamé et, le 25 novembre 1936, un pacte Antikomintern, auquel l’Italie adhéra l’année suivante, fut signé entre le Japon et l’Allemagne. Les trois États constituèrent les puissances de l’Axe.

A MARCHE VERS LA SEGONDE GUERRE MONDIALE : L’ANSCHLUSS

Hitler se lança dans une politique expansionniste en annexant l’Autriche en mars 1938. Mussolini lui apporta son soutien. Les démocraties européennes demeurèrent passives, s’inquiétant davantage de leurs problèmes de politique intérieure et considérant le problème du statut de l’Autriche comme une affaire interne à l’Allemagne — ce que revendiquait Hitler.

Les États-Unis, par ailleurs, avaient considérablement limité leur pouvoir d’action en cas d’agression d’un autre pays, en votant une loi sur la neutralité qui leur interdisait d’apporter une assistance matérielle aux nations en proie à un conflit international. Comme c’est étrange ! Oh my Guy !

LA TCHÉCOSLOVAQUIE ET LA CONFÉRENCE DE MUNICH

En septembre 1938, Hitler menaça d’annexer par la force la zone frontalière de la Tchécoslovaquie, la région des Sudètes, où vivaient 3 millions d’habitants d’origine allemande.

  • Le Premier ministre britannique Neville Chamberlain entama des négociations qui débouchèrent sur une conférence à quatre (lui-même, Hitler, Mussolini, et Daladier pour la France) ; ni la Tchécoslovaquie ni l’URSS n’étaient représentées.
  • Le 29 septembre 1938 furent signés les accords de Munich, par lesquels les Tchèques, sous la pression des Britanniques et des Français, cédèrent la région des Sudètes à l’Allemagne, contre la promesse d’Hitler de ne pas s’emparer d’une plus grande partie du territoire tchèque.
  • L’intégrité de la Tchécoslovaquie avait été sacrifiée par ses alliés, pour sauvegarder la paix. Munich fut le symbole de la passivité des démocraties.
  • L’Europe fut soulagée : les Britanniques, partisans affirmés de la politique d’apaisement, pensaient avoir obtenu « la paix pour notre époque »,
    les Français étaient plus perplexes ; certains, très critiques, condamnèrent cette reculade, d’autres estimèrent qu’elle permettrait de gagner du temps pour se préparer à une guerre jugée inéluctable.
  • Moins de six mois plus tard, en mars 1939, Hitler s’empara du reste de la Tchécoslovaquie et constitua le protectorat de Bohême-Moravie. Alarmé par cette nouvelle agression et par les menaces d’Hitler à l’égard de la Pologne (revendication de Dantzig et du corridor polonais), le gouvernement britannique déclara qu’il viendrait en aide à ce pays si l’Allemagne menaçait son indépendance. La France avait déjà signé un traité de défense mutuelle avec la Pologne.

LES SYSTÈMES D’ALLIANCE

Cependant, les puissances de l’Axe continuaient de s’organiser en vue d’une guerre et, le 21 mai 1939, l’Allemagne et l’Italie signèrent le pacte d’Acier, un traité d’assistance militaire.

  • Face à la montée de la crise, l’Union soviétique de Staline occupait une place primordiale. Maintenant que la guerre menaçait, l’URSS se voyait placée devant une alternative : les deux parties lui proposaient des négociations. Les pourparlers avec les démocraties à propos d’un pacte d’assistance mutuelle n’aboutirent pas ; Staline jugeait son pays trop faible encore pour se lancer dans un conflit et Hitler lui faisait des propositions plus attirantes.
  • Alliée avec le Royaume-Uni et la France, l’Union soviétique aurait été obligée de combattre alors que l’Allemagne ne lui demandait que sa neutralité. Ainsi, le pacte germano-soviétique fut signé à Moscou, dans la nuit du 23 août 1939. La partie officielle, qui fut publiée le lendemain, mentionnait que l’Allemagne et l’Union soviétique s’engageaient à ne pas intenter d’actions l’une contre l’autre : c’était un pacte de non-agression.
  • Mais un protocole secret délimitait les « sphères d’influence réciproques en Europe orientale » et permettait à Staline de s’emparer de la Finlande, de l’Estonie, de la Lettonie et de la Bessarabie, territoire de la Roumanie ; les deux États décidèrent également de se partager la Pologne.
  • Le pacte germano-soviétique permettait donc à Hitler de continuer sa politique expansionniste sans craindre (au cas où les forces franco-britanniques se décideraient à intervenir) le risque d’avoir à combattre sur deux fronts…Jusqu’au moment où l’Allemagne et l’ URSS eurent les yeux plus gros que le ventre, sans plus de pacte ni de partage…

Le 1er septembre 1939 L’Allemagne envahit la Pologne et déclenche la Seconde Guerre mondiale en Europe.
Les jeux étaient faits, la géopolitique finalisée et appliquée se mettait à l’œuvre.
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  • La Seconde Guerre mondiale en Europe s’est terminée officiellement le 8 mai 1945 après la capitulation de l’Allemagne.
  • Ce fut: La Libération des camps de concentration, l’obligation faite aux Allemands du peuple de s’y rendre.
  • Ce furent les Accords de Yalta, le Plan Marshall, les procès de Nuremberg, l’opération « Paperclip » pour les Américains et l’opération « Osoaviakhim » pour les Soviétiques.
  • Elle se terminera le 2 septembre 1945 dans le pacifique, après les bombardements nucléaires d’ Hiroshima et de Nagasaki. Le Japon expansionniste rentrait à la niche.

Le 21 décembre 1991, ce sont 11 pays de l’Union soviétique qui décident de mettre un terme à l’État fédéral à Alma-Ata. Et le 26 décembre 1991, après la démission de Mikhaïl Gorbatchev, la chute de l’URSS devient effective.

Addendum

Le 10 juillet 1945 débutait L’Opération « Paperclip » et 2 ans plus tard débutait « La Guerre Froide »

L’Opération Paperclip était un programme secret de renseignement américain dans le cadre duquel plus de 1 600 scientifiques, ingénieurs et techniciens allemands ont été emmenés de l’ancienne Allemagne nazie vers les États-Unis pour être employés par le gouvernement après la fin de la Seconde Guerre mondiale en Europe, entre 1945 et 1959. Beaucoup de ces Allemands étaient d’anciens membres et certains d’anciens dirigeants du parti nazi;

Aéronautique et fusée – Architecture – Electronique, y compris les systèmes de guidage, les radars et les satellites – Science des matériaux – Médecine, y compris les armes biologiques, chimiques et la médecine spatiale – la physique – la chimie et le génie chimique

Le 22 octobre 1946 L’ Opération Osoaviakhim Soviétique

L’opération Osoaviakhim était une opération soviétique secrète dans le cadre de laquelle plus de 2 500 anciens spécialistes allemands nazis ( Специалисты ; c’est-à-dire des scientifiques, des ingénieurs et des techniciens qui travaillaient dans des domaines spécialisés) provenant d’entreprises et d’institutions liées à la politique militaire et économique dans la zone d’occupation soviétique de l’Allemagne (SBZ ) et Berlin , ainsi qu’environ 4 000 autres membres de la famille, soit au total plus de 6 000 personnes, ont été transportés de l’ancienne Allemagne nazie à titre de réparations de guerre vers l’ Union soviétique . Cela a eu lieu aux petites heures du matin du 22 octobre 1946, lorsque le MVD (anciennement NKVD ) et les unités de l’armée soviétique sous la direction de l’ administration militaire soviétique en Allemagne (SMAD), dirigée par Ivan Serov , ont rassemblé des scientifiques allemands et les ont transportés par avion. chemin de fer vers l’URSS.

Léonidas
[à suivre]

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6 Commentaires

  1. Je pense que cet historique est là pour apprendre aux jeunes lecteurs ce qu’on ne leur apprend plus dans le système scolaire français depuis déjà de longues années.

    C’est un historique écrit un peu à la Bainville. Pour intervenir de façon approfondie, cette culture de base est indispensable. Même les oeuvres passionnantes du général Le Groignec ne sont pas à la portée de quelqu’un qui ne sait même pas la différence entre le traité de Francfort et celui de Versailles, qui nesavent pas ce qu’est la SDN, le traité de Locarno.

    A ce propos, je me permets de demander au webmestrev de corriger la coquille, tout au début des prémisses de 14-18 : le président du conseil était VIVIANI, et non VIVANI. Acessoirement, je signale que c’était l’homme. du comité des Forges et que la première de ses actions remarquables fut de monopoliser l’import-export d’acier en faveur de ce comité des Forges. Moyennant quoi, le comité des Forges achetait l’acier aux anglais à un prix d’ami mais le revendait au gvnmt français quelque chose comme cinq ou six foisplus cher. Ainsi le Comité des Forges a gagné plus d’argent pendant la guerre 14-18 qu’en temps de paix, bien que la plupart de ses usines fussent occupées par les boches, donc incapable de fournir l’acier nécessaire à la fabrication des obus durant tout le conflit; J’arrête là car si je continue je vais me parjurer.

    Source : “Les Responsabilités des dynasties bourgeoises”, tome 3 sur 5 (qui inclut toute la période qui contien 14-18 jusqu’àla résurrection de Poincaré qui conduisit le “sauvetage du franc” de 1928 après son élection gagnée de 1926 (défense de rire). Cet ouvrage monumental oblige à lire environ 3500 pages extrêmement denses avec toutes les preuves invincibles dans les bas de page.

    J’aurais beaucoup de choses à dire sur ce texte (pas toutes négatives, qu’on se rassure) mais je choisis de m’abstenir car si je ne me suis pas trompé, cette oeuvre de réarmement historique est d’intérêt public. Je m’en voudrais de gêner cette action qui honore RL.

    • Il y a sans doute un oubli volontaire, il fallait faire disparaitre le dernier empire chrétien, l’empire austro-hongrois !! et qui est derrière la guerre à la civilisation chrétienne ?les putains de lois Pleven interdisent de nommer !! aujourd’hui c’est kifkif bouriquo !!!!

  2. A l’origine de la guerre de 14-18, il y a aussi la faillite du Turkish oil, il me semble, qui appartenait à des Britanniques et qui a été acheté par des capitaux Allemands.Nous voulant pas perdre leur précieux pétrole, les financiers Britanniques seraient à l’origine de la guerre de 14-18. Il faut toujours suivre le pognon pour comprendre l’Histoire !!!

    • Je remplacerais volontiers ,s’agissant de considérations qui impliquent le genre humain, l’expression “il faut toujours suivre le pognon (…)” par l’expression
      “huit à neuf fois sur dix, il faut suivre le pognon (…)”.

      Car toute considération sur des humains ne peut JAMAIS concerner absolument TOUS les humains ; il y a TOUJOURS des exceptions. Pour une raison toute simple : L’HUMAIN N’EST PAS MATHÉMATISABLE. L’humain c’est comme les nombres entiers : si tu crois les avoir tous répertoriés, il te suffit de rajouter 1 au plus grand pour obtenir un nombre entier nouveau auquel tu n’avais jamais pensé. De même si tu crois que les humains réagissent TOUS de même face à une situation, il se trouvera toujours au moins un humain pour réagir autrement. J’ai constaté ça toute ma vie.