Colonisation, occupation, génocide.


Les mots interdits sont le mots les plus vrai: Colonisation, Occupation, Génocide

J’ai longtemps reculé devant les mots. Je pensais qu’ils étaient trop forts. J’en voulais même à ceux qui les employaient car j’estimais qu’ils compromettaient notre cause par des termes trop vifs, exagérés, qui allaient effrayer autour de nous et nous faire passer pour des énergumènes. Je suis convaincu aujourd’hui qu’il ne faut plus reculer, ni devant les hommes, ni devant les faits, ni devant les termes.

Ainsi colonisation. Je l’ai dit cent fois et je le répète, nous sommes cent fois plus colonisés, et plus gravement, et plus profondément, que nous n’avons jamais colonisé nous-mêmes. L’essence de la colonisation, depuis la Grèce antique et la Grande Grèce, les colonies helléniques en Italie du Sud et en Sicile, c’est le transfert de population. Les colonisations militaires, administratives, politiques, impérialistes, sont certainement bien pénibles, pour les colonisés,  mais elles ne sont rien auprès des colonisations démographiques, qui touchent à l’être même des territoires conquis, qui en transforment l’âme et le corps et qui menacent d’être éternelles, ou, à tout le moins, irréversibles. 

On nous dit qu’il n’y a pas colonisation car il n’y a pas conquête militaire, pas d’armée victorieuse, pas de soldats défilant dans nos rues. On se trompe. On nous trompe. L’armée conquérante, c’est la racaille. L’instrument de la conquête, c’est ce que j’ai appelé la nocence. Ne dites pas que vous ne savez pas ce que c’est que la nocence puisque vous utilisez couramment le terme contraire, formé à partir de celui-ci, innocence. La nocence, c’est ce dont l’in-nocence est le contraire. La nocence, c’est le fait de nuire, de nuire un peu ou de nuire beaucoup, des trop fameuses incivilités jusqu’au terrorisme, en passant par les pieds sur les banquettes du RER, les arrachages de sacs de vieille dames et le grand banditisme. On notera au passage que la bonne vieille délinquance française de souche, indigène, a à peu près disparu. Elle n’a pas su prendre à temps le virage de la mondialisation, comme on dit. Elle a été remplacée. 

On notera également qu’entre la délinquance de droit commun et le terrorisme il n’y a pas de solution de continuité. La progression est ininterrompue. Il y a une différence de degré, il n’y a pas de différence de nature. Tous les terroristes sans exception ont fait leurs premières armes dans la délinquance de droit commun. C’est la même carrière, la carrière militaire. D’ailleurs il n’y a pas de terroristes. Il y a des troupes d’occupation, dont les commandos les plus redoutables, à intervalles réguliers, exécutent quelques otages, comme l’ont toujours fait toutes les troupes d’occupation.

Prétendre lutter contre le terrorisme sans s’occuper de la conquête est absurde. C’eût été, à une autre époque, vouloir se débarrasser de la Gestapo en s’accommodant de l’Occupation allemande. Cela est l’émanation naturelle de ceci. Il ne faut pas “lutter contre le terrorisme”, il faut libérer le territoire, et cela par la remigration. Traiter le terrorisme comme un épiphénomène, c’est répéter l’erreur des Français durant les dits “événements d’Algérie” (nous en sommes à présent aux “événements de France”). Les Français croyaient alors, ou affectaient de croire, que les fellaghas étaient un épiphénomène, déjà, une mousse superficielle de haine et de terreur, en somme ; et que, en dessous de cette mousse bien regrettable, les Algériens les adoraient. Non, les Algériens ne les adoraient pas du tout. Ils les adoraient si peu, même, qu’à peine libérés et même avant ils ont imposé à des colons installés dans le pays depuis bien plus longtemps que les nôtres aujourd’hui dans le nôtre une des plus abruptes remigrations de l’histoire — souvenez-vous : la valise ou le cercueil. Je ne recommande certes pas d’en imiter les méthodes, mais j’en crois le principe inévitable. On ne met pas fin à une colonisation sans le départ des colonisateurs. On ne met pas fin à une occupation sans le départ de l’occupant.

Occupation, voilà un autre mot devant lequel j’ai longtemps reculé et que j’assume complètement à présent. Il ne faudrait faire aucune comparaison, nous dit-on, entre la Première et la Deuxième Occupation. D’abord on peut toujours tout comparer, ne serait-ce que pour distinguer. Comparer n’est pas assimiler. Et il n’est certes pas question ici, ni jamais, de diminuer d’un iota l’horreur de la Première Occupation, l’allemande. Mais la Seconde, l’africaine, sur bien des points n’a rien à lui envier. Certes elle ne torture pas dans les caves, qu’on sache, encore qu’il y ait eu tout de même l’effroyable épisode du martyre d’Ilan Halimi, sans parler des tournantes, dont les victimes sont presque invariablement des jeunes filles indigènes, pour ne pas dire “françaises de souche”. Deuxièmement le nombre des massacrés commence à être tout à fait du même ordre que la dernière fois. Le degré de nocence immédiate, de nuisance, de dérangement et d’humiliation, pour les paisibles citoyens qui, bien à tort, ne souhaiteraient rien d’autre que de rester paisiblement en dehors de tout ça, est probablement plus fort cette fois-ci. Il faut dire que les Occupants sont aujourd’hui dix fois, que dis-je, cent fois plus nombreux qu’il y a trois quarts de siècles. Comme leurs prédécesseurs ils sont de plus en plus souvent en uniforme, surtout les auxiliaires féminines, et comptent à juste titre sur les voiles, les boubous, les djellabas, les turbans, les niqabs et les babouches, pour ne rien dire de leur innombrable marmaille, pour marquer leur territoire, étaler leur force et leur nombre, et déprimer les Occupés.

Qui sont les Occupants ? Ceux qui se considèrent comme tels ou qui témoignent l’être, par leurs discours ou par leurs attitudes — je reconnais que c’est là beaucoup de monde.

Ces Occupants, la Collaboration actuelle est encore plus impatiente que sa sœur aînée de prévenir le moindre de leurs désirs. Il faut dire que, s’il y a bien des différences entre les deux Occupations, et bien sûr il y en a, les deux Collaborations, elles, se ressemblent comme deux gouttes d’eau. Tout juste peut-on trouver que ce mot, Collaboration, bien loin d’être exagéré, est insuffisant. Ni notre gouvernement ni nos médias ne collaborent, en effet : ils sont. Ils ne sont pas complices, ils sont auteurs, fauteurs. C’est eux qui veulent l’horreur en cours, la substitution ethnique, eux qui la promeuvent incessamment. Ils ne sont pas les seuls à la vouloir, bien sûr, mais elle ne leur est imposée par personne.

Ce qui m’amène à un autre mot très fort que j’ai longtemps refusé et qu’il me faut bien, aujourd’hui, prendre en considération, au moins. C’est celui de génocide. Je l’ai refusé des années durant par respect pour les victimes du génocide hitlérien, et pour le caractère unique de leur extermination industrielle. Le génocide des hutus n’a pas eu le même caractère scientifique. Mais il était constitué lui aussi de mises à mort de masse, auxquelles nous semblons échapper pour le moment.  Peut-on parler de génocide quant il n’y a, comme à présent, ni chambres à gaz, ni Shoah par balles, ni coupe-coupe systématique à la machette ? Je crois que c’est nécessaire si l’on veut réveiller des peuples endormis et leur faire prendre conscience de l’énormité de ce qui survient. Le génocide, de nos jours, a un plus grand souci de son image : il ne veut ni affoler ses victimes, qui pourraient se débattre, ni faire pousser les hauts cris à ses critiques, il est vrai peu nombreux et marginalisés. Il ne tue plus, il submerge. Il ne massacre pas, il remplace. Selon l’heureuse formule d’Aimé Césaire, qui ne croyait pas si bien dire, c‘est le génocide par substitution. Tous les pays de ce qui fut naguère le monde occidental et, disons le mot, de la race blanche, Europe, Amérique du Nord, Australie, Nouvelle-Zélande, font l’objet d’un semblable engloutissement sous l’autre, sous tout ce qui n’est pas eux, sous toutes les races, ethnies, cultures, civilisations, religions, traditions et intraditions de la Terre. Le phénomène n’est nulle part si manifeste qu’au Canada, que son gouvernement livre  avec enthousiasme au reste du monde ; mais il est tout aussi évident en Suède et, pour notre malheur, en France.

La méthode qui a si efficacement permis de venir à bout de la culture, de la musique, de l’université et j’en passe — à savoir l’ensevelissement sous tout ce qui n’est pas elles, la porte ouverte, l’”esprit d’ouverture”, comme dit d’elle-même avec un bel humour à la “Arbeit macht frei” France Culture, la station la plus sectaire de France —, devrait bien permettre de venir à bout de l’homme blanc. La culture périt sous le divertissement et les dites “industries culturelles”, la musique sous les variétés, l’université sous l’absence de sélection, l’Europe et l’Occident sous la diversité. Et c’est toujours le divers qui décroit. 

Comme tant d’autres mots, comme culture, comme musique, comme français, antiracisme a radicalement changé de sens. Il désignait le combat contre le racisme, et pour la protection de diverses races menacées ; il recouvre à présent — comme d’ailleurs le portait tout autant son nom — la haine des races, de l’idée et du concept de race ; la négation de leur existence, et tout spécialement de la blanche. En bonne logique le racisme devrait changer de sens lui aussi, en symétrie, et devenir le nom de l’amour des races, de toutes les races, le désir de leur préservation, la sienne évidemment comprise, surtout quand elle est la moins nombreuse et la plus menacée.  

L’antiracisme tirait des camps de la mort, et de l’unanime Plus jamais ça ! qu’ils suscitaient dans la conscience universelle, après leur libération, son incontestable légitimité, son autorité morale, son prestige, sa formidable puissance politique. Or, par un tour complet de la spirale du sens, ou du sort, cet antiracisme né ou rené de la Shoah a bâti, en une vie d’homme, une société, la nôtre, où dans beaucoup d’écoles la Shoah ne peut plus être enseignée, parce que les élèves ne veulent pas en entendre parler et prétendent qu’il s’agit de propagande sioniste ; dans le même temps les juifs fuient la France ou la Suède par milliers, parce qu’ils ne s’y sentent plus en sécurité.

Le premier négationnisme niait criminellement le génocide. Le second est plus criminel encore s’il se peut : il est directement génocide, puisqu’il nie l’existence des races. Il en nie l’existence tout en proclamant qu’elles sont égales, ce qui montre assez son degré de cohérence logique. Leur inexistence théorique, très théorique, est la condition de leur disparition pratique, effective. Le dogme de l’inexistence des races, ce credo quia absurdum — je crois parce que c’est absurde, comme pour la Trinité ou l’Immaculée Conception — de notre société, en est le principal fondement. Dans l’effondrement de notre système scolaire, il est tout ce qui est encore enseigné. Dans l’échec total de la transmission, il est tout ce qui est encore transmis. Quand les gens ne savent qu’une seule chose, et c’est de moins en moins rare au sein de l’hébétude qui gagne, c’est qu’il n’y a pas de races. Je suis de plus en plus persuadé pour ma part que la proclamation solennelle et menaçante de ce dogme, vers le milieu des années soixante-dix du siècle dernier,  est le point nodal à partir duquel tout devenait possible : y compris la pire horreur, la substitution ethnique généralisée, le Grand Remplacement, le métissage global, la production industrielle de l’homme remplaçable, de la Matière Humaine Indifférenciée (MHI).

On dit couramment que c’est l’extermination des juifs qui a rendu impossible de parler des races, comme l’avaient toujours fait tous les peuples en toute innocence, pour le coup. Pourtant un Léon Blum parlait couramment de la sienne, dans ses lettres, et c’était justement dans la petite maison où il était retenu prisonnier par les Allemands à Dachau, au beau milieu de l’univers concentrationnaire. Je ne vais pas citer pour la dix millième fois la phrase fameuse du général de Gaulle en 1959, selon laquelle « nous sommes quand même avant tout un peuple européen de race blanche, de culture grecque et latine et de religion chrétienne ». On nous objecte  qu’il s’agit là d’une conversation privée. Très bien. Voici alors un autre président de la République, cette fois dans l’exercice de ses fonctions, plus tardivement encore, lors d’un discours à l’école des Sciences politiques, le 12 décembre 1972 : Georges Pompidou y parle d’une  « réaction en profondeur de notre race », et, quelques phrases plus loin, du « caractère même de notre race », « cette versatilité que César distinguait et utilisait déjà contre les Gaulois, et qui fait que le peuple français, peuple épris de calme, de paix et de stabilité s’il en est,  ressent périodiquement et par crise un besoin inconscient et incontrôlé de changement, et d’un changement qui remet tout en cause, non seulement les hommes, mais les principes, mais les institutions ». Fasse le ciel, entre parenthèses, que notre peuple ressente bientôt un tel besoin, et se révolte avant qu’il ne soit tout à fait trop tard contre ceux qui fomentent sa disparition (sauf à titre nominatif) .

Le même Georges Pompidou, qu’il n’est pas accoutumé de ranger parmi les têtes brûlées ou les suppôts de Satan, écrit, dans ce qu’il est convenu d’appeler ses Mémoires, en fait Lettres, notes et portraits, un recueil posthume  :

« Mon père et ma mère appartenaient profondément à la race française, dure au travail, économe, croyant au mérite, aux vertus de l’esprit, aux qualités du cœur. »

Il est bon de remarquer que le seul fait de parler de race française, comme nos ancêtres l’ont toujours fait bien tranquillement, prouve assez qu’on n’est pas raciste, cette race n’ayant, par chance, que fort peu de caractère ethnique, non plus que celle des notaires, des peintres du dimanche, des génies, des avaricieux ou des amis de la pêche à la ligne. Si j’étais raciste je ne le serais pas comme Vacher de Lapouge, comme Chamberlain ou Alfred Rosenberg, je le serai comme Malherbe (Que direz vous, races futures… ), comme Racine (Des princes de ma race antiques sépultures), comme de Gaulle ou Georges Pompidou ; ou comme ce Georges Bernanos qui a donné de la race, en passant, la meilleure des définitions impossibles, en une des plus belles phrases de la littérature française, à mon avis :

« Hélas! autour des petits garçons français penchés ensemble sur leurs cahiers, la plume à la main, attentifs et tirant un peu la langue, comme autour des jeunes gens ivres de leur première sortie sous les marronniers  en fleurs, au bras d’une jeune fille blonde, il y avait jadis ce souvenir vague et enchanté, ce rêve, ce profond murmure dont la race berce les siens ».  

Que sont la race, le peuple, la nation incarnée en nous ? Ils sont « un souvenir vague et enchanté, un rêve, un profond murmure ». Et c’est pour cette raison que la France, au cours de son histoire, a toujours intégré à merveille ceux qui on voulu entrer dans son rêve, écouter avec elle le profond murmure de sa langue, de sa littérature, de sa musique, de ses paysages, de ses saveurs, de ses ciels et de ses gestes ancestraux. La France peut intégrer des hommes, elle peut intégrer des femmes, elle peut intégrer des familles qui le désirent ardemment : elle ne peut pas intégrer des peuples, et moins encore des peuples qui ne le désirent pas du tout.

L’erreur tragique, pour ne pas dire pis, de l’antiracisme aura été de prendre le mot race dans le même sens incroyablement étroit qu’avait fait le racisme avant lui, en se contentant d’inverser les valeurs terme à terme. Il est facile de prétendre que les races n’existent pas dès lors qu’on se contente, comme les racistes, de prendre le mot dans ses seules connotations scientifiques ou pseudo scientifiques, qui ne sont qu’un infime partie de sa signification dans notre langue, ainsi qu’en la plupart des autres. Dire que les races n’existent pas c’est peut-être vrai scientifiquement — et encore, j’ai des doutes —, mais c’est avant tout un tour de passe-passe sémantique, une sorte d’escroquerie linguistique. Il est déjà plus juste, ou moins faux, de dire que les savants n’ont pas besoin de ce concept, un peu comme Laplace disait de Dieu, à Napoléon, un peu niaisement, que cette hypothèse n’était pas pour lui nécessaire. Dire que les races n’existent pas, c’est aussi bête que de dire que Dieu n’existe pas, ou les classes sociales, ou les mythes : ils n’existent peut-être pas, je ne suis pas à même d’en juger, mais ils sont la réalité du monde, et les principaux moteurs de ses mouvements de masse et de ses grandes commotions. Il est d’ailleurs assez plaisant de relever que jamais les êtres n’ont autant parlé ou été parlé dans la leur, de race, que depuis que les races n’existent plus, officiellement. Tout le monde s’est mis à chanter dans son arbre généalogique, et l’on sait trop souvent ce que vont dire et penser les gens, au seul énoncé d’un nom.

L’homme blanc est trop cher, trop mou, trop civilisé, trop diplômé, et en plus il a déjà tout. Ce qu’importe le remplacisme global ce ne sont pas des travailleurs, ce sont des consommateurs : qui très vite auront besoin de nourriture, de logements, de vêtements, d’écoles, de soins médicaux, d’objets électroniques, de gadgets. Ils sont indispensables au sauvetage de la bulle économique. Vous direz qu’ils n’ont pas d’argent. Vous vous trompez : ils ont ou ils auront le vôtre. Il y a beau temps que les prétendus transferts sociaux sont essentiellement des transferts raciaux — pardon : ethniques. Si ces transferts organisés ne suffisent pas à mettre en possession de vos économies et de vos biens les populations de remplacement, elles s’en empareront par la force, grâce à leurs voyous qui sont leurs soldats. La nocence est l’instrument du changement de peuple. J’en sais quelque chose, c’est pour l’avoir dit que j’ai été à plusieurs reprises condamné par les tribunaux. Je n’en fus nullement surpris. J’ai confiance en l’injustice de mon pays.

On ne comprend rien au Grand Remplacement si l’on ne voit pas que, si gigantesque, qu’il soit, il n’est qu’une petite partie d’un ensemble infiniment plus vaste, ce que j’ai nommé le remplacisme global, et auquel il a déjà été fait allusion ici. Le remplacisme global est à mon sens un des deux principaux totalitarismes qui aujourd’hui se partagent le monde — l’autre étant évidemment l’islam. Ils seront nécessairement rivaux, car tout les oppose. Mais aujourd’hui il y a entre eux une sorte de pacte germano-soviétique, qui dure plus longtemps que le vrai. C’est un traité provisoire de non-agression entre les conquérants : le remplacisme a besoin de l’islam pour qu’il lui fournisse les contingents de ses grands remplacements ; l’islam a besoin du remplacisme pour placer partout ses soldats.  La Némésis du remplacisme global, cependant, ce qui entraînera sa perte, c’est qu’il remplace des veaux par des hyènes. Il sera le premier mangé. Maigre consolation pour les remplacés.

Remplacer, tel est le geste central des sociétés postmodernes et peut-être bientôt post-humaines, trans-humaines. Tout est remplaçable et remplacé : Venise par son double à Las Vegas, Paris par son double à Pékin, Versailles par EuroDisney, la pierre par le syporex ou le parpaing, les lauzes par la tôle ondulée, le bois par le plastique, la ville et la campagne par la banlieue universelle, la terre par le ciment et le goudron, les bords de mer par le béton, la montagne par les stations de sport d’hiver, les chemins par les sentiers de randonnée, la nature par les aménagements en vue de retombées économiques, l’exercice par le sport, le sport par les Jeux olympiques, les Jeux olympiques par les affaires, les affaires par la corruption, la compétition par le dopage, la littérature par le journalisme, le journalisme par l’info, le vrai par le faux, l’original par la reproduction, le vous par le tu, le nom par le prénom, le nom et le prénom par le pseudo, le cœur par le cœur artificiel, toutes les parties du corps humain par des pièces de rechange, l’histoire par l’idéologie, le destin des nations par la politique, la politique par l’économie, l’économie par la finance, le regard par la sociologie, le chagrin par les statistiques, le monde réel par le site touristique, les habitants par les touristes, les indigènes par les allogènes, les Européens par les Africains, les mères par les mères porteuses, les hommes par les femmes, les femmes par les poupées gonflables, les hommes et les femmes par les robots, les peuples par les peuples, l’humanité par la posthumanité, l’humanisme par le transhumanisme, l’homme par la Matière Humaine Indifférenciée.

Un grand mystère est que les écologistes, qui tiennent si fort à la biodiversité, et ils ont raison, paraissent en exclure l’espèce humaine. Sans doute estiment-ils à juste titre, que l’homme blanc coûte trop cher à la planète. Mais il y a d’autres solutions que son effacement, ne serait-ce que la décroissance démographique, sans laquelle toutes les politiques écologiques sont parfaitement vaines. S’il y avait une supériorité à la race blanche, ce serait qu’il y en a beaucoup moins que les autres

GPA, PMA, GRP (Grand Remplacement des Populations), ce ne sont jamais là que les mêmes manipulations génétiques, la standardisation taylorienne appliquée au vivant, le remplacisme à l’œuvre. L’homme doit être artificialisé, comme la nature : standardisé, normalisé, remplaçabilisé, afin de coûter moins cher et de ménager de plus forts profits.

Autant que les forts profits, les coûts bas, admirez l’amphibologie, l’à bas coût, le low-cost, sont le principe central du monde remplaciste. Tout y devient low-cost, même quand c’est aussi cher pour le consommateur que sa version originelle. Ce monde est caractérisé par la prolétarisation autant que par la paupérisation. Sous la pression de la surpopulation ville et campagne y convergent en banlieue, cet à-côté du lieu, cet à la place de l’être. Les banlieues à leur tour évoluent en terrain vague, cette terre gaste, gâchée, pourrie, ce Waste Land prophétisée par T. S. Eliot. Le racisme avait fait de l’Europe un champ de ruines, l’antiracisme la transforme en bidonville.

Le père du remplacisme global est Frederick Winslow Taylor, le Taylor de la taylorisation, de la standardisation, de la normalisation. Taylor est au remplacisme ce que Marx est au marxisme. Son grand livre — le Das Kapital du remplacisme global, s’appelle The Principles of Scentific Management. On peut y lire des phrases aussi révélatrices que :

« Dans le passé c’est l’homme qui a été premier ; dans le futur ce doit être le système ».

Comme l’écrit son plus récent préfacier :

« Taylor a du sang sur les mains ».

Son plus notable disciple est Henry Ford qui, en diminuant considérablement le nombre des pièces nécessaires, en les rendant interchangeables, normalisées, standardisées, a pu produire une voiture suffisamment peu chère, la Ford T, pour qu’il puisse mettre en application son idée de génie, la vendre à ses propres ouvriers. Le producteur devenait le consommateur. Il était payé pour acheter ce qu’il produisait, et alimenter de la sorte le fameux système, qui pouvait tourner en circuit fermé. Aujourd’hui, dans les mégapoles où les hommes et les femmes vivent dans des espaces de plus en plus réduits et quelquefois dans des placards ou dans des boîtes, ils se ruinent en loyer pour être près d’un travail qui leur permet (tout juste) de payer leur loyer. Par une simplification encore plus radicale, le producteur devient le produit. Les prétendus réfugiés de guerres qui n’existent pas ne sont pas sauvés en mer, ils sont réceptionnés comme la matière première qu’ils sont des industries de la MHI, la Matière Humaine Indifférenciée, qui importent et produisent jusqu’à leurs consommateurs.

Certes le régime de naufrage organisé, comme moyen de transport de masse, ne laisse pas d’impliquer quelques noyés, mais pour le remplacisme global, qui a précipité ces malheureux sur les flots, ils sont dégâts collatéraux très admissibles et marginaux au regard du bon fonctionnement du système.

Henry Ford était un antisémite acharné, il avait des liens étroits avec le nazisme et d’énormes intérêts dans l’Allemagne hitlérienne, ne serait-ce que la Ford allemande. Les camps de concentration et d’extermination, c’est bien entendu la traduction en acte de Mein Kampf mais c’est aussi, dans une large mesure, l’application au génocide des Principes de la Gestion Scientifique.

Le remplacisme global, cinématographiquement, c’est Metropolis  + Les Temps Modernes + le moins connu Soleil Vert, Soylent Greeen : Metropolis par l’organisation de l’hébétude, en l’occurrence par la Grande Déculturation, l’effondrement des systèmes scolaires, l’imbécilisation de masse, la drogue ; Les Temps Modernes par la standardisation, la normalisation, la taylorisation, cette fois appliquées à l’homme lui-même ; Soleil vert, enfin, par la transformation de l’homme en produit de consommation, normalisé et standardisé, la Matière Humaine Indifférenciée. 

La divine surprise de la finance hors-sol post-industrielle c’est son histoire d’amour avec l’antiracisme, qui, à l’origine, si l’on songe à Henry Ford, justement, était rien moins qu’assurée. Mais l’antiracisme, dès lors qu’il changeait de dessein, qu’il n’était plus protection de deux ou trois races menacées mais affirmation fulminante et dogmatique, littéralement, de l’inexistence de toutes, puis de la nécessité et de l’inévitabilité de leur fusion (les contradictions ne lui font pas peur) par l’immigration de masse et le métissage, devenait pain bénit pour le remplacisme global. Voyez l’enthousiasme d’une Laurence Parisot ou d’un Yvon Gattaz pour la substitution ethnique. L’antiracisme, de par son passé, apportait au remplacisme la respectabilité idéologique  qui lui manquait. Le remplacisme, de par ses moyens, apportait à l’antiracisme le pouvoir et l’argent. Voyez les carrières d’un Harlem Désir ou d’un Julien Dray. Le remplacisme est une énorme pourvoyeur de postes et de prébendes, et il n’est pas question parmi nous de se hausser dans la vie, que ce soit pour être préfet, général, conservateur de musée, directeur de théâtre ou maître de ballet, en s’abstenant de lui faire allégeance aussi souvent que possible.

Je suis déjà trop long et pour ne pas allonger je vais faire usage d’une facilité qui m’est offerte pour expliquer ce que je veux dire par remplacisme global. On peut le définir d’un seul mot, ou plutôt d’un seul nom : Macron. Le macronisme est la SFRG, Section Française du Remplacisme Global, et il en est jusqu’à présent, beau titre de gloire pour notre pays, l’incarnation la plus pure. En lui convergent les deux généalogies principales du remplacisme : d’un côté la banque, la finance hors-sol, l’hyperclasse post-industrielle ; de l’autre le néo-antiracisme,  celui qui nie les races. Macron n’est même pas antiraciste, il est au-delà de tout ça : les races, les peuples, les identités, les origines, ces choses n’existent plus pour lui ; et, comme on sait, il n’y a pas de culture française.

Je voudrais toutefois souligner un curieux point de convergence, entre nous, nous antiremplacistes, et lui remplacisme incarné. Le remplacisme, cet économisme à tout crin, ce financiarisme exacerbé, est au-delà de la politique, il n’en veut plus. À travers lui la finance hors sol prend directement en main la gestion du parc humain, la production de la MHI, en neutralisant la caste politique, ce que Raymond Barre appelait jadis le microcosme, et dont le macrocosme ne veut plus Je nomme ce système la davocratie directe : le gouvernement direct par Davos, par la banque, par les multinationales, par les laboratoires, par les fonds de pensions, par les grands argentiers, sans intermédiaires. Le macronisme a renvoyé dans leurs foyers la plupart des principales figures de la vie politique française depuis trente ans, les Sarkozy, les Juppé, les Fillon, les Hollande, les Bayrou, les Cambadélis, oserai-je dire les Marine Le Pen. Il a réduit l’Assemblée nationale à l’état de chambre d’enregistrement, peuplée d’élus de hasard, qui doivent tout à leur chef et ne risquent pas de lui faire de l’ombre.  Ce régime a accouché d’un gouvernement de seconds rôles, de transfuges et d’emplois symboliques, comme au théâtre, qu’il a tirés de sa manche. Mais surtout, surtout, il a fait éclater les trois grands partis dont on pouvait penser il y a un an qu’ils tenaient entre leurs mains les destinées de notre pays : Parti socialiste, Les Républicains, Front national  — ces trois mouvements ont éclaté ou paraissent à la veille de le faire ; à tout le moins ils paraissent désarçonnés, et sonnés.

C’est là, et seulement là, certes, que se situe la curieuse convergence de vues, ou d’intérêts, ou d’analyses, à laquelle je faisais allusion plus haut, entre le macronisme et nous. J’ai publié au début de cette année un livre d’entretiens avec Philippe Karsenty intitulé 2017, dernière chance avant le Grand Remplacement. J’y faisais allusion, bien sûr, à l’élection présidentielle et je voulais dire, bien sûr, dernière chance politique. Cette chance, nous l’avons laissée passer, et elle ne se représentera pas. Il serait totalement vain de placer nos espérances en 2022. D’abord c’est trop loin, la substitution ethnique va trop vite, en 2022 il sera trop tard et le résultat de l’élection dépendra plus encore qu’en 2017 de la volonté de l’occupant puisque, par une perversité sans nom et sans précédent, le pouvoir remplaciste lui a donné le droit de vote et la citoyenneté, plaçant les malheureux indigènes en otages sous le poids démographique et électoral des colons. Deuxièmement, la situation à laquelle nous sommes confrontés n’est pas politique. Le destin d’un peuple et d’un pays, la question de leur indépendance ou de leur soumission, la survie ou non d’une civilisation, ce n’est pas de la politique, cela : c’est de l’histoire. De Gaulle à Londres ce n’était pas de la politique. Jean Moulin à Lyon ce n’était pas de la politique. Jeanne d’Arc ce n’était pas de la politique, ni Gandhi, ni Georges Washington, ni Bolivar, ni même Ben Bella, si vous me permettez de le nommer en cette glorieuse compagnie (et sans doute est-il glorieux pour ses compatriotes).

Savoir si l’on va se soumettre ou pas, accepter l’inacceptable ou non, trahir ses aïeux ou leur faire honneur pieusement, ce n’est pas de la politique, c’est de l’ontologie : quelque chose qui se passe au tréfonds de l’être et pas dans les urnes électorales.  

Des trois partis bousculés par le macronisme en marche, celui dont le sort nous intéresse au plus près est évidemment le Front national, qui pendant quarante ans a incarné, pour le meilleur et pour le pire, l’espoir de nombreux patriotes, dont je n’ai jamais été je l’avoue. On s’est aperçu ces jours derniers que  ce parti avait eu pour principal inspirateur pendant près de dix ans un homme pour lequel il n’existe pas de Français de souche, autrement dit d’indigènes, de Français d’origine française, de Français de France. C’est la grande illusion que partagent le Front National et Nicolas Dupont-Aignan, et François Asselineau, et beaucoup de nos amis souverainistes, qui en bons républicains ne veulent connaître en France que des Français. Français, il n’y a pas de mots plus menteurs, ni plus douloureux à entendre, souvent. Ainsi il n’y a pas de djhadistes français. S’ils sont djihadistes ils ne sont pas français. Il ne fallait pas les empêcher de sortir, mais maintenant il faut les empêcher de rentrer.

Sur le territoire de notre patrie il y a au moins deux peuples : les envahisseurs et les envahis, les occupants et les occupés, les colonisateurs et les colonisés. C’est folie de prétendre les confondre ; surtout c’est soumission naïve à l’illusion a-raciste, remplaciste, nominaliste, fusionniste, vivre-ensembliste — entre vivre (ET) ensemble, il faut choisir.

Face à pareille situation le besoin qui s’impose n’est pas celui d’un nouveau parti, ni d’un parti rénové, ni de petites alliance avec celui-ci ou celle-là en vue d’une élection partielle à Saint-Fortunat-sur-Eyrieux ou Mauzé-sur-le-Mignon ; ni même d’une union des droites, chère à mon ami Karim Ouchikh, et c’est un des rares points de divergence que j’ai avec lui, dont j’admire profondément et soutiens l’action.  Ce qu’il faut, c’est une union hors parti de tous les patriotes d’où qu’ils viennent, de tous les résistants, de tous les militants anticolonialistes et antitotalitaires, de tous les antiremplacistes en somme. Sauvons notre pays ! Ce qu’il faut c’est un Conseil National de la Résistance, animé d’un seul objectif : la libération du territoire, c’est-à-dire la remigration.

Les mêmes qui prétendent que l’humanité tout entière et désormais migrante, et qui envisagent d’un cœur léger de faire venir en Europe quarante millions d’immigrés, quand ce n’est pas deux cents millions, prétendent la remigration impossible. À la vérité on ne voit pas bien pourquoi ce qui est possible et souhaitable dans un sens, à leurs yeux, ne le serait pas dans un autre, dans des proportions d’ailleurs moindres, et des conditions bien meilleures — nous y veillerions.

Et qu’on ne vienne pas nous parler de guerre civile. Il n’a jamais été question de guerre civile.  Une guerre de libération nationale ou coloniale n’a jamais été une guerre civile, quel que soit le nombre des traîtres, collaborateurs, compagnons de route et porteurs de valise. Il faut qu’il n’y ait qu’un seul peuple, pour une guerre civile ; or nous en avons au moins deux, ou cinquante. Exit civile, donc, et exit aussi guerre, je l’espère, car si je souhaite que se constitue par l’union de tous les patriotes une force capable de peser sur le cours de l’histoire et d’en renverser le sens, en France et partout en Europe, c’est dans l’espoir ténu, mais têtu, que cette force de refus soit si forte qu’il n’y ait pas à s’en servir. J’appelle à la révolte, pas à la violence. L’in-nocence est une non-violence. Il n’y a pas de violence en Hongrie, en Pologne, en République tchèque, en Slovaquie, qui pourtant se protègent efficacement de l’invasion.

Il est vrai que nous n’en sommes plus là, hélas ; et que l’invasion, nous l’avons subie depuis longtemps. Il ne s’agit plus de l’empêcher, c’est trop tard, mais de la refouler. S’il n’y a d’alternative que la soumission ou la guerre, la guerre, alors, cent fois. L’in-nocence est une non-violence, je viens de le rappeler, elle n’est pas un pacifisme. Le pacifisme fut le principal fourrier de la Première Collaboration, comme l’antiracisme est le principal fourrier de la Seconde. La plupart des pacifistes ont fini à Vichy, comme les antiracistes aujourd’hui à la Maison de la Radio ou France Télévision. Face à l’innommable — et le génocide par substitution en est un —, on a le droit de révolter. On en a même le devoir. Révoltez-vous ! Sauvons notre pays ! Et, ajouterai-je, avec nos frères européens, en union aussi étroite que possible avec eux, sauvons notre continent et notre civilisation.

Renaud Camus, 21 octobre 2017

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22 Commentaires

  1. Article très intéressant quoiqu’un peu brouillon par moment (c’est mon avis). Cependant, je rejoindrai TERMINOTAURE sur un point essentiel: assavoir que les époques du passé évoquées ne sont pas comparables à celle que nous subissons aujourd’hui dans toute l’Europe. Nos identités ne furent naguère pas en jeu, bien qu’à l’issue de la guerre 40 Staline et Roosevelt se seraient bien goinfrées notre beau pays. Aujourd’hui c’est uniquement le REMPLACEMENT de diverses CIVILISATIONS de RACES BLANCHES ayant en commun (ou ayant eu, c’est selon ce que l’on ressent) sa génétique, sa créativité et son intelligence construites au fil des siècles par LE NEANT vermiforme issu du DESERT…Là où le négre passe, la race trépasse; il en va de même avec les grains de sable du désert qui veulent nous recouvrir…

    • Merlin vous oubliez une chose essentielle, ce sont les Européens qui se suicident, les autres peuples ne font que combler le vide.
      La première chose est de nous réarmer moralement, spirituellement, éliminer cette haine de soi et le chemin est long; d’ailleurs Mr Camus est homosexuel : une impasse démographique.

      • Merlin ? ignores-tu que ce pseudo est déjà pris par un chanteur de droite ou es-tu le chanteur de droite Merlin ? Par ailleurs, je te répondrait en citant un homme qui savait sans doute mieux que tout autre de quoi il parlai, puisque Benjamin Disraeli fut l’un des chefs d’Etat les plus puissant au monde, dirigeant l’empire Britannique à l’époque où “le soleil ne se couchait jamais sur son drapeau” : LA RACE EST TOUT.IL N’Y A PAS D’AUTRE VERITE. ET TOUTE NATION DOIT PERIR, QUI ABANDONNE SON SANG A DES MELANGES Benjamin Disraeli

        • JPLP, j’ignorais ce fait! Comme quoi les grands esprits ont des connections…Hum! Restons humbles! LOL!
          De même je retiens ta citation – je n’en avais pas connaissance – que je fais mienne aussi.
          Merci!

          • Ne vous affolez pa! Ce pouce offert par ma pomme pour ma poire n’est qu’une erreur! Non, je n’ai pas les chevilles qui enflent…Seulement la tête…
            ;)

      • Non Aurel, soyez assuré que je n’oublie absolument pas ce fait qui nous a amené là où nous en sommes.
        Armé moralement, je le suis. Spirituellement, là, seul Dieu peut l’affirmer ou l’infirmer…
        En attendant voyez-moi comme John Wayne et Catharine Hepburn dans:
        “Une bible et un fusil”
        Le vide, nous le comblerons par les cadavres des boucaques;
        Cela, je l’exprime sans haine, froidement! Juste des principes de précautions pour la sauvegarde biologique et intellectuelle de ma RACE BLANCHE! Quant à notre sauvegarde spirituelle, je vous accorde volontiers qu’elle tend vers “Les douze Travaux d’Hercule”!
        Que Mr Camus soit une folle ne me dérange absolument pas tant qu’il ne cherche pas à folâtrer avec mon cul ni avec celui des enfants!
        Amicalement

  2. J’ai beaucoup à dire sur ce texte. Je ne peux ici que donner une petite idée, très partielle, des nombreuses pensées qu’il m’inspire.

    1) il y en a marre mais marre, ras-le-bol, de juger de ces choses-là avec en permanence, comme juge sourcilleux agissant par autocensure impitoyable, la statue du commandeur des gardiens de la Shoah.

    Aucune comparaison n’est pertinente. La menace mortelle qui pèse sur nous est d’une tout autre nature, pour être bien comprise, elle a besoin de réflexions entièrement LIBRES, adaptées au problème concret, non ligotées et émasculées par quelque référence que ce soit. Car ce qui est en train de se produire n’a rigoureusement aucune référence possible dans le passé, tout le passé humain, préhistoire comprise. Il faut regarder tout cela froidement, sans aucun préjugé, absolument aucun. L’auteur du texte sacrifie au rite sous-entendu obligatoire du rappel constant au ”devoir de mémoire”, en le parsemant de génuflexions mentales pour ainsi dire subliminales ”loin de moi l’idée de comparer”….blablabla…..”j’ai longtemps hésité à employer ce terme”….blablabla, ça fait penser aux incroyants qui, intimidés par l’odeur de l’encens, se signent quand même quand ils rentrent dans une église.

    Il n’y a aucun rappel, aucune comparaison de possibles entre ce qui est arrivé en Europe entre 1937-38 et 1945, et ce qui est en train de lui arriver ici et maintenant. De tels rappels ne peuvent qu’embrouiller et paralyser l’esprit de celui qui cherche à comprendre le présent.

    2) Il n’y a absolument rien de commun entre l’Occupation allemande de la France entre 1940 et 1945 et l’actuelle situation dans laquelle elle se trouve en ce moment.

    L’Occupation entre 1940 et 1945, c’était 300 000 soldats allemands soumis à une discipline d’armée d’occupation, donc par définition, interdits d’initiatives d’envergure, c’était tout.

    Aujourd’hui, la France comprend au minimum 10 millions d’habitants à qui on a donné la nationalité, bien qu’étant d’origine profondément différente des 50 autres millions de ses habitants, dont une partie indéterminée mais que l’on sait très importante ne s’assimilent pas ou s’assimilent mal et peu.

    Entre 1940 et 1945, les 300 000 hommes de l’armée d’occupation avaient une nationalité bien définie, la nationalité allemande. Ils étaient des étrangers vainqueurs et occupants, mais des étrangers qui ne revendiquaient ni notre territoire ni notre nationalité française bien définie, qu’ils reconnaissaient, indépendamment de leurs sentiments personnels de mépris mêlé d’envie qu’ils pouvaient éprouver. De plus, la France possédait une armée à elle, théoriquement limitée à 100 000 hommes, tous cantonnés dans la Zone Libre, et l’intersection de l’armée d’Occupation et de notre armée de 100 000 hommes était égale à zéro. Même les plus compromis des collabos ne sont jamais allés jusqu’à réclamer qu’on enrôle dans notre armée de 100 000 hommes des soldats allemands provenant soit de l’armée d’Occupation soit directement d’Allemagne ! La séparation des peuples, malgré l’Occupation, était totale, claire, ne posait de question à personne ni d’un coté ni de l’autre. La seule égratignure à cette séparation a été quelque coucheries entre femmes françaises et soldats allemands de l’armée d’Occupation, surtout à Paris. Mais ces écarts étaient mal vus de la grosse majeure partie des français et ne sont pas allés bien loin. Rien à voir avec le véritable petit mélange des races qui eut lieu en 1917-1918 sur les plages de la Somme entre troupes anglaises et femmes françaises, mélange qui prit de telles proportions qu’une chanson locale célèbre l’a évoqué bien avant 1920 :

    ”On dans’ le tango, le roulis-roulis
    A Cayeux comme à Paris
    (……)
    Et quand les mamans
    Berceront les p’tits
    Les anglais seront partis
    (……)”

    Autre différence : les femmes françaises convaincues d’avoir couché avec des allemands entre 1940 et 1945 se sont fait tondre publiquement à la ”Libération” ; on a des tas de documents photographiques ou même filmés, d’époque, pas bien glorieux, faut l’avouer, mais bon, ça montre bien l’état d’esprit. Alors que pour les nombreux enfants, nés sur la Côte française entre Dunkerque et Le Tréport entre 1917 et 1919, de pères anglais repartis chez eux après la guerre, aucune de ces mamans abandonnées n’a été tondue, ça ne serait venu à l’esprit de personne….

    Donc la séparation entre allemands d’occupation et peuple français, malgré quelques bavures sans portée, a été claire, profonde, sans ambiguïté. Arlety, qui fut importunée à la Liberation pour avoir ”fauté” de cette façon, s’est si bien défendue devant le tribunal qu’il n’ a pas eu la force de l’importune sérieusement. A une première question indiscrète, elle répondit `

    ”Monsieur le président, mon coeur est français, profondément, depuis toujours et pour toujours,
    mais mon cul, lui, est international”

    (murmures insistants dans la salle….)

    Et à une seconde question du président du Tribunal, qui lui demanda ”pourquoi avez-vous fait ça, quand même, des soldats occupants !”, elle répondit, cinglante :

    ”Monsieur le président, il ne fallait pas les laisser entrer !””

    Et ce fut tout. Cette terrible réplique, qui à elle seule condamnait les vaincus pour avoir été vaincus, fit très, très mal et ruina net le (mauvais) procès.

    On le voit bien, l’Occupation de 1940-45 n’a jamais menacé l’identité française, ni plus généralement les fondamentaux nationaux des uns et des autres. Ajoutons à cela que cette Occupation a été d’une durée relativement courte, alors que présentement, nous avons affaire à un phénomène de longue haleine, qui s’étale sur au moins deux générations, et qui, seion toute vraisemblance, peut suivrez son cours au moins une génération de plus. Cela ne s’était jamais produit dans notre histoire, aussi loin qu’on la remonte. A situation inédite, il faut une réflexion neuve et des solutions inédites.

    3) Renaud Camus ne pointe nulle part la cause principale de ce phénomène nouveau. Pourtant, en retravaillant son texte, il aurait dû y penser, car il était tout près de la vraie question. En effet, à plusieurs reprises, il explique que l’invasion procède par submersion sous le nombre, ce qui l’amène à utilise l’expression ”invasion par submersion démographique”.

    Pourtant le nombre n’est pas à lui seul un alibi pour renoncer et désespérer. En cherchant bien, on trouverait dans l’histoire humaine bien des exemples de peuples qui ont chassé de chez eux des peuples envahisseurs plus nombreux qu’eux. Le dernier en date est sous nos yeux : le petit état d’Israël est entouré depuis 1947 par au moins cent millions d’habitants de pays essentiellement musulmans. Et depuis 1947, il tient le coup, il reste chez lui et ne perd pas son identité.
    Quelles que soient les circonstances non reproductibles de l’affaire (aide des USA, de la diaspora, etc), cette prouesse serait impossible sans une volonté de fer des plus hauts responsables israéliens de s’accrocher coûte que coûte à leur terre promise retrouvée. On ne peut pas leur reprocher d’utiliser dans ce but sacré toutes les opportunités !

    Dans le cas de l’Europe anglo-franco-allemande, ce qui stimule au centuple la force par le nombre, c’est le système dit démocratique appliqué aveuglément, par principe, en refusant de voir tous ses effets pervers qui mènent les trois peuples au tombeau. On distribue en effet, sans contrôle, inconditionnellement, le suffrage universel à des populations qui, si elles réussissent leur OPA sur cette Europe-là, s’empresseront de le rejeter.
    Si les israéliens avaient appliqué cette politique-là, ils auraient été submergés par le nombre depuis longtemps, et les quelque cent bombes A de leur force de frappe officieuse seraient depuis longtemps aux mains de leurs plus féroces ennemis.

    C’est donc le système démocratique, par le suffrage universel mal maîtrisé et accordé à tort et à travers, qui est la vraie cause de ces menaces mortelles qui planent sur France, Allemagne et Angleterre.

    Il existe pourtant de nombreux moyens, bien connus, qui permettent de neutraliser les effets pervers du suffrage universel tout en ne l’abandonnant pas ouvertement.

    Nous en avons un exemple grinçant sous les yeux : avec 7 à 10 millions de voix suivant les scrutins, le FN, en France même, n’a jamais pu avoir plus de un à trois députés (aux dernières élections, il en a eu huit, mais ce nombre est artificiel et non renouvelable). Sous Hollande, 500 000 électeurs écolos avaient quinze députés, avec lesquels on a baissé le quota à 15 pour bénéficier d’un groupe, pendant que 7 millions d’électeurs FN n’avaient que deux députés (Marion et Collard, ce dernier même pas membre du FN). Donc il fallait 3 500 000 électeurs FN pour faire élire une député FN, alors que 33 333 électeurs écolos suffisaient pour faire élire un député écolo, soit 105 fois plus d’électeurs pour faire élire un député FN que pour faire élire un député écolo.

    On n’a entendu aucune grande voix s’élever contre cette ….singularité du suffrage universel ! ça n’a donc dérangé personne parmi les puissants qui dirigent tout et possèdent tout. Autrement dit, ces hiérarques-là savent très bien comment il faut s’y prendre pour neutraliser radicalement toute menace issue du suffrage universel appliqué bêtement.

    Pourtant ils ne le font pas….pourtant ces hiérarques nomment dans la police et dans l’armée des personnes qui, si les musulmans parvenaient au pouvoir par les urnes, dénonceraient sur l’heure le suffrage universel, puisque pour eux, il n’existe d’autre source possible des lois que la charia. La charia est déjà toute prête, elle est là, elle peut être appliquée tout de suite, on ne va demander son avis à personne, le personnel ”religieux” sera immédiatement, sans consultation populaire, dépositaire de tous les pouvoirs, à la fois spirituels, religieux, législatif et exécutif.

    On ne fera donc croire à personne qu’il n’existe aucun moyen imparable d’éviter une telle catastrophe, tout simplement en annihilant les pouvoirs abusifs conférés par le suffrage universel ! Renaud Camus n’aborde nulle part cette problématique, et c’est ce qui le rend pessimiste de façon irrationnelle.

    Qui peut croire un seul instant que la force de frappe française (qui ne fait rire personne depuis longtemps) pourrait se trouver du jour au lendemain, suite à des élections, aux mains des mollahs et autre radicaux musulmans adeptes inconditionnels de la charia ? ce n’est tout simplement pas sérieux. Une telle situation provoquerait sur l’heure une guerre mondiale. En effet, les clés de notre force de frappe passeraient le lendemain même à la Corée du Nord. Tout le fragile équilibre Chine-Japon-Corée du Nord-USA en serait bouleversé instantanément. Il s’ouvrirait sans délai une crise majeure impossible à résoudre par la négociation, donc débouchant sur des actions militaires de toute urgence. C’est juste impensable.

    4) Nous avons sous les yeux une preuve que la remigration n’est pas si ardue que ça à mettre en oeuvre.

    Sur les quelque 1 000 000 de Rohingyas de Birmanie, à l’heure ou j’écris ces lignes, environ 800 000 ont quitté la Birmanie. Les 200 000 restants n’en ont plus pour bien longtemps. Pourtant, dès que l’opération de remigration de cette communauté musulmane de Birmanie a commencé, la levée de boucliers des bien-pensants de l’occidentalosphère a été puissante et rapide, tout juste si on n’a pas parlé d’action militaire à mener contre la Birmanie. Mais curieusement, tout ça est calmé, et cette remigration arrive tout doucement à sa dernière phase : l’expulsion intégrale de Birmanie de la totalité des Rohingyas.

    En conclusion : en rejetant une fois pour toutes les intimidations au nom d’événements qui se sont produits au plus tard il y’a 72 ans, dans un contexte complètent différent, et en réfléchissant froidement, sans statue du commandeur intérieure, aux menaces qui pèsent sur nous, on prend conscience qu’il nous reste beaucoup de moyens d’éviter le pire. Il ne faut donc pas broyer du noir, il faut bien mettre au point la stratégie la meilleure qui nous permettra d’éloigner ces menaces de nos populations européennes. C’est tout à fait possible et réaliste.

    • Très bonne analyse. Merci. La situation que nous vivons est entièrement nouvelle. De plus comme vous le dites, les américains et les russes même, ne laisseraient pas tomber la force nucléaire française dans les main des islamistes.

    • Votre commentaire m’a fait cogiter. Finalement il y a une solution pour que l’arme nucléaire reste hors des mains des musulmans : c’est qu’elle soit gérée par l’OTAN. Dernièrement j’ai lu l’avis d’un militaire qui laisse penser que l’armée française est réellement en cours d’être démantelée par Macron pour être remplacée par l’OTAN. C’est possible.

      • J’ai moi-même pensé à cette possibilité depuis longtemps, et je crois me souvenir de l’avoir évoqué dans un de mes interventions.

        Mais finalement j’ai abandonné cette idée. C’est trop compliqué à mettre en oeuvre. Les USA ne souhaitent pas augmenter démesurément leurs dépenses militaires pour protéger l’Europe, leur priorité est l’Asie, car la Chine monte vraiment vite maintenant. Or avaler la force de frappe française est un très gros morceau. Nous sommes leaders mondiaux dans le domaine des lasers militaires, au minimum au niveau des USA et peut-être encore meilleurs. Nous sommes également au top niveau dans le domaine de la miniaturisation des armes thermonucléaires. (A tel point qu’il se parle, depuis plus d’un an, de mettre bientôt au point (d’ici à 2050 au plus tard) des moteurs de voiture à propulsion thermonucléaire, j’ai entendu ça de la part de gens sérieux à plusieurs reprises.

        La vraie solution qui arrangerait tout le ”camp occidental” serait une intégration militaire européenne, c’est-à-dire, disons-le franchement, franco-allemande.
        Cela impliquerait d’associer l’Allemagne à la gestion et au maintien de notre force de frappe, qu’on pourrait qualifier d’européenne mais qui, dans les faits, serait franco-allemande. beaucoup d’esprits encore lucides et en possession de tous leurs moyens se révulsent à l’idée de mettre l’arme atomique nucléaire et l’arme thermonucléaire à la disposition d’un haut commandement européen dans lequel la place principale serait partagée entre la France et l’Allemagne. Psychologiquement, ça, c’est un très très gros morceau, très dur à avaler. Mais paradoxalement, notre président Macron (que j’exècre rassurez-vous) est sans doute le politicien français le mieux placé pour parvenir à cette formidable évolution des mentalités des deux côtéa du Rhin.

        Maintenant rêvons un peu : si cela se réalisait, les conséquences seraient cosmiques. On entrerait immédiatement dans un monde quadripolaire : Europe franco-allemande, USA-Canada, Chine et quelques satellites secondaires, Japon+USA. L’unité Europe franco -allemande serait numéro 1 ou 2 de ce nouveau monde. La Russie serait contrainte de coopérer avec cette Europe franco-allemande car elle ne pourrait se rapproche ni de la Chine ni du groupe Japon+USA.

        Voici pourquoi ce serait un événement cosmique : l’Allemagne est paralysée psychiquement par son passé nazi. Sa rancune d’être écartée depuis maintenant 72 ans de l’arme nucléaire est indicible, catastrophique. Son mal-être est la cause principale jamais dite de son comportement suicidaire qui nous consterne tous. Des responsabilités à égalité dans un commandement militaire intégré européen, surtout avec armes thermonucléaires à la clé, lui redonneraient un tonus inimaginable pour renouer avec l’envie de vivre et de redevenir une vraie grande puissance pas seulement économique mais dans toutes ses prérogatives régaliennes à l’échelle mondiale. L’Europe repartirait rapidement.L’Allemagne cesserait de se laisser mourir démographiquement.

        Il n’y aurait absolument aucun danger de type nazistoïde du fait de la montée légitime des droites allemandes actuelles. Je suis certain que les allemands seraient des partenaires exigeants mais loyaux, soucieux d’enterrer enfin pour de bon et à jamais le douloureux passé franco-allemand. Notre faramineuse dette cesserait d’être un problème car dans ce cadre géant, ses proportions seraient bien moins effrayantes et la vraie union des économies européennes l’absorberait aisément en moins de dix ou quinze ans.

        Il n’est pas impossible que le projet non encore précisé des actuelles élites de la France soit proche de ce que je brosse ici. Les choses vont très vite, les derniers témoins de la terrible autodestruction de l’Europe entre 1914 et 1945 vont bientôt disparaître, la jeunesse aura toujours envie de vivre et les idées développées ici ne lui donneront pas le même haut-le coeur qu’à beaucoup de mes lecteurs.

        Bref ce que je viens de décrire est une possible porte de sortie de l’actuelle maladie de langueur européenne, maladie compliquée du statut de moins en moins tenable, pour nos voisins allemands, de géant économique doublé d’un nain politique. Certains diront peut-être que je délire, que je dépasse les bornes. Mais il faut être lucide : l’actuelle situation va dans le mur. Ou bien nous serons à la fois le petit dernier entrant dans le Commonwealth et la dernière colonie semi-autonome des USA-CANADA,avec un avenir multiculturel où la langue française ara condamnée à agoniser quelques décennies de plus, ou bien l’avenir européen que je dessine se précisera.

        Ce serait quand même dur, dur, dur, que 500 millions d’européens+150 millions de russes, dont les grands-parents et les arrière grands- parents ont dominé le monde, se retrouvent colonisés par moins de 400 millions de nord-américains cent fois moins cultivés qu’eux et n’aient d’autre avenir que celui de La Havane au temps de Battista.

        En tout cas, je ne crois plus possible un transfert pur et simple à l’OTAN de la force de frappe française. Si cela devait arriver, on irait vers son démantèlement pur et simple, jamais les hauts responsables français de France qui la gèrent et en ont les clés ne se résoudront à ça. Bien que nos militaires n’aient guère le goût de la révolution, là ils n’hésiteraient pas. Il suffit de regarder un reportage sur une mission d’un de nos SNLE pour comprendre tout ce qu’il est impossible de dire.

    • Rapide réponse à “Terminataure” : “Faut pas broyer du noir”, dites-vous… Ah bon… Ce pourrait pourtant être une solution, Non ? Personnellement, je n’aurais rien contre…

  3. Sacrebleu ! A lui seul, ce texte visionnaire, intelligent, réaliste et – oh combien – courageux justifie l’existence de “Réseau libre”.
    C’est à lire, à relire, et surtout à faire circuler…

  4. Tout se qui se passe en Europe est le résultat de 60 ans d’inertie face à l’islam qui n’est pas une religion mais une idéologie politique; nous l’avons vécu en Algérie pendant 8 ans avec tous les morts que ous avions, aucun français n’est venu nous soutenir alors maintenant, c’est à leur tour et tant pis pour eux !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

    • Tu n’ as pas le droit de dire
      çà ……… Les députés LEPEN et DEMARQUET ONT QUITTE LEUR MENDAT POUR VENIR DEFENDRE LA FRANCE EN ALGERIE ……… ( ET VOUS PAR LE MEME OCCASION ) !

    • Je complète la réaction de Colococo2

      En 1957, après la mémorable dégelée de tomates reçue à Alger, Guy Mollet a porté à 27 mois la durée du service militaire, a pris comme ministre chargé des affaires algériennes Max Lejeune secondé par Robert Lacoste.

      Du coup, le contingent servant en Algérie a été porté à 500 000 soldats, Robert Lacoste décida la mise en place de la ligne Morice (800 kilomètres de clôture méchamment électrifiée, haute de près de 8mètres, avec plusieurs épaisseurs de barbelés enroulés juste au-dessus d’un no man’s land salement miné, et innombrables systèmes d’alarmes performants qui se déclenchaient à chaque tentative d’un fellagha de franchir cette clôture…. entre Algérie Française et Tunisie, excusez du peu), Guy Mollet assuma le pseudo-scandale de Sakiet-Sidi-Youssef (qui dressa injustement le morne entier contre la France) et finit par arraisonner en plein ciel l’avions qui transportait les chefs du FLN, avec à leur tête Ben Bella. Ils se retrouvèrent tous coffrés !

      La ligne Morice fut d’une efficacité merveilleuse, elle n’a que très très peu été franchie.

      En plus, entre début 1959 et fin 1960, le général Challe a brisé les reins de l’ALN dans le bled, par une action exemplaire, persévérante, courageuse, sans jamais de relâche. Entre ça et la ligne Morice, le FLN a été asphyxié, il avait dû se réfugier an Egypte suite à Sakiet, et à cause de la ligne Morice, plus une arme ne passait entre Tunisie et Algérie française. Il y avait plus de musulmans enrôlés dans les troupes françaises que de soldats musulmans au service de l’ALN. Ce qui signifiai que le FLN, en 1959, n’était plus comme un poisson dans l’eau dans le bled (dans les grandes villes, depuis la victoire de Massu dans la bataille d’Alger, c’était le cas depuis début 1958). De tout ça est sortie la célèbre affaire Si Salah, où la plus importante Wilaya du FLN, celle d’Alger, est venue humblement demander la ”paix des braves” à de Gaulle. Ce dernier a refusé, je pense que le nombre de ceux qui en connaissement les vraies raisons n’épuise pas les doigts d’une main; Evidemment je n’en fais pas partie. Donc je continue à être sous le choc de ce refus que je ne comprendrai sans doute jamais.

      Bon alors, il faut cesser de dire n’importe quoi comme quoi la métropole française n’aurait rien fait pour conserver l’Algérie à la France. Mon opinion est qu’elle a donné tout ce qu’elle pouvait, et que suite au refus de de Gaulle de la paix séparée avec Si Salah, les français, qui globalement avaient cru la partie gagnée, ont été brusquement découragés et que par contrecoup, ils ont laissé s’accomplir l’horreur d’Evian. Quand tout le monde a compris, en métropole, que l’ Algérie était larguée (ça s’est su à partir de janvier 1961), la lassitude a tout gagné en un clin d’oeil et les masses ont de suite souhaité que tout ça s’arrête et de passer à autre chose. Le dernier vrai soubresaut fut celui du putsch d’Alger (avril 1961). Comme toujours et partout, quand le pays s’effondre, la gauche, qui renifle à des kilomètres l’odeur de charogne, se pointe et commence ses sambas funèbres morbides …..il était temps d’en finir, le coeur n’y était plus…..

      Le contraste entre les magnifiques jours de mai 1958, l’espoir immense qui en a découlé pendant de nombreux mois, et l’ambiance de pompes funèbres de la France de fin 1961-début 1962 sur fond de l’affaire algérienne est le plus incroyable que j’aie personnellement connu dans ma vie. La joie, l’espoir, la joie de vivre de fin 1958 à fin 1959, et l’infinie tristesse noire à partir d’avril 1961, on passait de l’équateur au pôle sud presque sans transition………

      Verlaine l’avait prévu quand il a écrit son ”Colloque sentimental ”

      (…..)”
      -Qu’il était grand et beau, l’espoir !

      -L’espoir a fui, vaincu, vers le ciel noir

      (….)”

    • Et toi, courageux donneur de leçon “anonyme”, qu’as-tu fait pour “aider” en Algérie, à part peut être taper cinq fois sur des casseroles entre deux anisettes? Pour ma part, bien que né à Paris, mon engagement dans l’OAS m’a coûté une partie de ma jeunesse en prison. Sans parler des camarades assassinés par cette sous-merde de De Gaulle pour s’être battus jusqu’au dernier jour pour l’Algérie Française : Les Degueldre, Bastien-Thiry, Piegs, Dovecar, Marceteau de Brem… Pas un “Pied Noir ! Lesquels étaient loin d’être une majorité, parmi les plus de 3 000 détenus politiques OAS ! Même si quelques uns on sauvé leur honneur,on était bien loin, à Alger et Oran, d’une levée en masse et les armes à la main ! Si les pieds noirs avaient été des Chaouans ou des Vendéens La France serait encore en Algérie et partout en Afrique et occupée à quoi ? D’abord a réduire drastiquement la démographie de ceux qui ne nous envahiraient pas aujourd’hui.. parce qu’ils ne seraient pas nés pour la plupart !

      • Parmi les pieds-noirs qui ont sauvé l’honneur : Susini.

        Et aussi : les plus de 100 morts et 200 blessés lourds de la rue d’Isly le 26 mars 1962 : ceux-là, civils pour la plupart, avaient répondu à l’appel et se doutaient que ce ne serait pas la cueillette des cerises…..

        Laissez-moi vous résumer l’histoire de Mme Ferrandis, ex-présidente de l’association des victimes de la rue d’Isly.
        Cette dame avait deux ans ce jour-là, le 26 mars 1962, elle avait été emmenée par ses parents à cette manif non-violente qui n’avait d’autre but que de crier le désespoir des victimes du ‘sens de l’histoire » si cher aux cocos quand ils n’ont aucun autre argument pour ”justifier” leurs crimes contre l’humanité.
        Quand la fusillade a commencé (commandée par un officier français et exécutée, avec enthousiasme, par des crapules de l’ALN qui étaent là, à côté des soldats français chargés d’arrêter la manif et commandés par Katz, Foucher et quelques autres bouchers célèbres, les mitraillettes fauchèrent en une poignée de minutes les quelque 300 victimes de ce terrible jour. Des voix françaises dépassées et désespérées commandèrent de façon pathétique d’arrêter le feu.
        Le feu s’arrêta. La petite Ferrandis était allongée par terre au milieu de personnes mortes ou agonisantes. Sa soeur, son aînée de peu d’années, était miraculeusement indemne elle aussi, terrorisée, allongée tout contre la petite Ferrandis. Un soldat dont l’uniforme ne s’est pas gravé dans la mémoire de la petite Ferrandis circulait parmi les massacrés et visiblement, achevait les blessés. Arrivé à hauteur de la petite Ferrandis, il assassina froidement sa soeur aînée en lui tirant en pleine tête et tira une rafale sur la petite, coyant l’avoir tuée elle aussi. Mais elle avait survécu…Seulement, la rafale avait fait d’elle, à deux ans, une paralysée définitive des membres inférieurs. Elle n’a jamais oublié ces moments atroces et ces scènes d’horreur imprimées dans sa tête ont fait d’elle, plus tard, la présidente de l’association des victimes de la rue d’Isly.

        J’ai parlé à cette Mme Ferrandis, car je voulais lui communiquer un document qui l’intéressait beaucoup. Ce document, je l’avais mais venant de déménager pour la neuvième fois de ma vie, il me fallait un certain temps pour le retrouver. Je l’ai retrouvé de nombreux mois plus tard, mais je n’ai jamais plus réussi à la joindre. Je suppose qu’avec ses blessures, elle avait été obligée par la nature de cesser d’occuper son poste…..

        Ainsi ces pieds-noirs de la rue d’Isly ne se sont pas contentés de suçoter des anisettes.

        Une militaire femme de ma famille (les militaires femmes s’appelaient des »PFAT ») a assisté en direct aux »événements » d’Orant du 5 juillet 1962. Elle en a été choquée pour le restant de ses jours, ne s’en est jamais remise et a été obligée de prendre une retraite anticipée partielle, et s’est fait soigner plusieurs mois pour dépression ; ce qu’elle a vu ce jour-là dépasse l’imagination (parmi les atrocités, des hommes bouillis vivants dans de grandes lessiveuses, entre autres tortures pas mieux)
        Elle ne s’en est jamais remise. Les victimes ont été à 99 % des pieds-noirs, la plupart des gens comme vous et moi. C’était d’autant plus inattendu qu’Oran a plutôt fait la grève des exactions et attentats pendant toute la durée (7 ans) des abominations commises par le FLN. C’étaient des employés de la Poste, des mini-commerçants, des secrétaires dans des cabinets d’assurance, bref des gens du peuple. Ce jour-à, ils n’ont pas eu le loisir de suçoter des anisettes. Leur martyre est un abominable crime contre l’humanité où le nombre des victimes fut au total environ huit ou neuf fois celui du massacre de Melouza.

        A propos de Melouza : le monde entier, hors de France, a efficacement mené une active propagande, avec publication de photos terribles du massacre (une innommable boucherie digne des pires descriptions de Malaparte dans son livre »La Peau »), dont le but était d’attribuer gentiment ce massacre à….l’armée française !

        Ainsi j’ai le témoignage direct d’un ami qui a séjourné à Stockholm quelques mois après cet épouvantable massacre. Au bas de son hôtel, il y avait un panneau d’affichage libre, très grand. Tout un large carré avait été occupé par du texte ad hoc et des photos du massacre, en expliquant froidement que c’était les soldats de l’armée française qui avaient fait ça, et l’article continuait par les habituelles litanies communistes sur les droits des peuples à disposer d’eux-mêmes, et autres turlutaines pour esclaves. Mon ami, qui savait la vérité, en a été durablement écoeuré. Faut préciser que le reste de ce panneau était occupé parc les petites annonces libres de personnes, seules ou en couple, qui cherchaient de partenaires sexuels pour mini-parties fines ou pour baises classiques à deux (beaucoup de touristes se rendaient en Suède rien que pour ça). Ainsi cette propagande mensongère infecte trônait au milieu de ces petites annonces porno, banales en Suède déjà à cette époque (vous savez, la fameuse »émancipation sexuelle» des suédois……). Mon ami n’a eu le coeur de rien faire, il a été si dégoûté qu’il a écourté son voyage et est rentré dans l’Hexagone, et c’est là qu’il m’a donné tous les détails sur cette propagande qui, selon ses propres constatations, fleurissait partout dans Stockholm.

        Inutile de vous dire que ma mémoire étant ce quelle est, puissante et efficace, quand je vois là où est descendue la Suède d’aujourd’hui (envahie dramatiquement, écrasée juridiquement par une impitoyable préférence exotique qui excuse tout aux »migrants » et ne passe rien de rien aux suédois de souche), eh bien ça m’en touche une sans faire bouger l’autre………

      • en Algérie la France montait la garde à nos frontières extérieures , celles qui barrent la route de l’ invasion . Mais qui le comprenait à l’ époque ? et De Gaulle s’ est débarrassé à tout prix de ce qu’ il considérait comme un “boulet” …
        La France et l’ Algérie ont divorcé , mais la France a eu la garde des enfants … faut croire !