Guerilla – Tome 3: 35-38

– 35 –

On est pessimiste parce qu’on se sent
incapable de dominer la vie.
— Eugène Marbeau

ÎLE DE LA CITÉ,
LE TRENTE-TROISIÈME JOUR, 17 HEURES.

Désespéré, enragé contre lui-même, le colonel pleurait l’infamie qui retombait sur lui. Il pleurait comme on pleure la pire des trahisons. Il refusa sèchement de répondre à d’autres « enquêteurs », en réalité journalistes, et se murait maintenant dans le silence. Infirmières et soignants fuyaient son regard, et il haïssait ces attitudes de lâches.

Il était si en colère contre ce régime et ses serviteurs, justement parce qu’ils avaient ressuscité en lui l’espoir. Le plus blessant était finalement sa naïveté. De n’avoir pas compris ce qui se tramait dans son dos, contre lui. Lui qui se targuait d’être si lucide, celui à qui on ne la faisait pas… Il fut encore plus crédule que feu sa femme Jocelyne, pourtant détentrice de solides records en la matière.

Ce soir-là, son médecin de confiance pensa trouver les mots. Il n’en eut pas l’occasion.

« Qu’est-ce que vous me voulez ? cracha le colonel. Misérable salopard. Prenez un extincteur, écrasez-moi donc la gueule, si vous avez un embryon de courage. J’en veux pas de votre putain de bienveillance de vautour à charogne. Je n’ai rien à vous dire. Si vous n’êtes pas capable de me tuer, cassez-vous. »

Le retraité entreprit de balancer tout ce qui lui passait sous la main, son verre, son plateau, sa pile de vieux magazines, et même un chariot ambulatoire. Sa blessure se réveilla et lui cisailla le ventre, mais la douleur physique fut presque libératrice On dut le sangler à son lit et le sédater de force. Ça le soulagea à peine.

« Vous devriez garder de l’énergie pour votre procès », lui glissa perfidement le médecin, avant de quitter son chevet.

Quand on frappa de nouveau à sa porte, ce soir-là, il refusa de répondre. On frappa encore, et puis quelqu’un entrouvrit, timidement. Il s’apprêta à lancer une bordée d’injures bien choisies, et c’est alors il la vit.

Guérilla. La gamine souriait à travers ses larmes. Elle courut à lui, voulut l’embrasser, lui fit mal à sa cicatrice. Au prix d’une vive douleur, le colonel la hissa auprès de lui et la serra dans ses bras. La gamine l’agrippait de toutes ses forces. Hébété, le retraité ne put réprimer de nouveaux sanglots.

La psy patienta quelques secondes, puis entra à son tour. Eva Lorenzino avait prétexté un examen psychologique, la nécessité d’un processus de réadaptation, pour soustraire quelques heures la fillette à Olivier Varron, qui ne fit pas d’objection. Manifestement, hors du champ des caméras, il n’y tenait pas plus que ça.

Le colonel se redressa, s’essuya les yeux.

« Ils m’ont manipulé, vous savez. Ils ont manipulé tout le pays.

— Oui. Je le sais.

— Mon petit-fils était un monstre, c’est une réalité, fit-il en baissant la tête. Mais ce qu’ils font, c’est tout aussi monstrueux…

— Votre petit-fils n’est pas mort. »

Le colonel et Guérilla levèrent en même temps les yeux sur elle, avec la même expression de surprise.

« Mais enfin… La télé…

— Une mise en scène. J’en ai eu la confirmation. Il a échappé aux Liquidateurs, et pour l’heure il court toujours. »

Le colonel parut réfléchir.

« Bon. Qu’il soit mort ou vivant n’y change pas grand-chose. Escard gagne sur toute la ligne. Tout est perdu de toute façon. »

La psy laissa un silence avant de répondre.

« Non. »

Le colonel la regarda.

« Non ?

— Non. »

La psy semblait sûre d’elle.

Le colonel n’était plus sûr de rien.

« Pourquoi m’aidez-vous ? Mon petit-fils a tué votre mari…

— J’ai compris pas mal de choses, ces dernières heures. Et puis vous me rappelez quelqu’un que j’aimais bien. Un médecin. »

Eva Lorenzino parut songeuse un instant.

« Maintenant excusez-moi, fit-elle. Je dois partir. Profitez. Dès qu’on s’apercevra que la petite est ici, on vous l’enlèvera, et on cherchera à m’arrêter.

— Non ! s’écria la gamine. Je veux rester avec lui. »

Le colonel l’ébouriffa. Avant qu’il n’ait pu la remercier, la psy sortit et referma. Il l’entendit s’éloigner à grands pas dans le couloir, comme quelqu’un qui avait un projet. Dehors, sous de grands nuages noirs, la nuit approchait.

« C’est vrai ce qu’elle a dit ? demanda Guérilla. Vincent, il est toujours vivant ?

— Je ne sais pas, répondit le colonel. Je ne sais plus. »

– 36 –

Tout ce qu’il faut pour que le mal triomphe,
c’est que les braves gens ne fassent rien.
— Edmund Burke

ÎLE DE LA CITÉ,
LE TRENTE-TROISIÈME JOUR, 17 HEURES.

L‘orage approchant rappelait à Laurent Buvard de pénibles souvenirs. L’image d’un cadavre familier, gisant dans un caveau de terre, frappé de violents éclairs. Ce visage blanc et bleu. Ce regard aveugle, infiniment loin, perdu dans la contemplation d’un autre monde.

Sur les écrans tournaient en boucle les effusions populaires consécutives à la mort de Vincent Gite. On mettait en scène la joie rageuse de centaines d’anonymes. On voulait recréer l’enthousiasme des premiers jours. Mais ça ne prenait pas, pas suffisamment.

Buvard pensait toujours à Vincent Gite. Il avait ordre d’interrompre sa chasse, alors que cet homme était là, dehors, quelque part, enivré de sa folie programmée. Cet homme n’avait pas renoncé. Il ne suffisait pas d’éteindre l’écran pour l’éteindre lui. Cet homme était la guerre et son obsession était de faire sauter le monde.

« Il est venu dans Paris, murmura Buvard, dans cette rue. Cette souricière. Attendu, redouté. Il le savait. Il est revenu dans ce climat qu’il a choisi, qu’il a créé. Tout seul, à découvert. Et il nous a possédés, encore une fois. Vincent Gite, c’est l’histoire d’un homme qui regarde la machine, ses canons et ses trois-cent-mille hommes et qui dit : vous êtes prenables. Ce qu’il a fait, aucune bête n’aurait pu le faire. »

De nouveau angoissé, Escard ne voulait plus en entendre parler.

« Ce n’est qu’un homme », s’agaçait-il.Buvard secoua la tête. Son ventre lui faisait horriblement mal, mais il s’efforçait de n’en rien montrer.

« Qu’en savez-vous ? N’a-t-il pas prouvé cent fois le contraire ?

— Oubliez-le, reprit Escard. Ce n’est pas lui notre problème. C’est cette foule, qui a le goût du sang. »

Il désignait les fenêtres, l’extérieur.

« La Vigilance est de plus en plus féroce, mais la résistance aussi. Les actes barbares se multiplient. La secte des yeux percés fait partout des adeptes. Cette folie collective va se chercher un ennemi commun… »

Buvard haussa les épaules.

« Il faudrait qu’ils s’organisent. Ils ne le peuvent pas. Ils n’ont aucun moyen de se parler. Pas d’élément déclencheur. »

Escard contempla longuement le vide.

« C’est vrai, admit-il en sortant son sablier. C’est sûr comme le temps, c’est même sûr comme la gravité, qui tire patiemment tous les hommes vers le bas. Vers leurs penchants inférieurs. »

Escard regarda le sable filer d’un réservoir à l’autre, donnant de petites chiquenaudes dans le verre en vue d’en accélérer l’écoulement. Dans la rue, un cri.

« Hé ! Escard ! Tu m’entends, sale fils de pute ? »

De l’agitation, des hurlements. Buvard marcha jusqu’aux fenêtres. Il aperçut l’attroupement, rue de la Cité. Marcel tentait de forcer le point de contrôle, en hurlant comme un damné. Des agents le ceinturaient et d’autres accouraient pour leur prêter main forte.

« Je suis venu pour te tuer. Je te garantis que je t’étranglerai de mes mains ! »

L’alcool interdit, tous les troquets étaient fermés. Fou de rage, privé de son principal penchant inférieur, Marcel tenait son propre élément déclencheur. Il frappa à toutes les portes, pour quémander un verre ou quelques bouteilles, sans succès. Ça le rendit fou.

« Je suis la Zone grise, Escard ! Je suis venu pour toi. »

Les gardes tentèrent de l’éloigner du bâtiment, mais il se débattit, et continuait à crier.

« J’annonce la fin de ton régime de salopes ! »

Buvard baissa le rideau. L’autre gueulait encore.

« Qu’on me foute ce machin au trou, grogna Escard entre ses dents. Tout de suite. Et je ne veux plus qu’aucun civil ne puisse mettre un pied sur cette île. »

– 37 –

J’aime celui qui rêve l’impossible.
— Goethe

ROISSY,
LE TRENTE-TROISIÈME JOUR, 18 HEURES.

« La séquence n’est pas idéale, fit le général en se resservant un verre. Dans toute la Zone, la répression est féroce. La propagande est trop forte, nos tracts ne peuvent pas lutter. Je sais que vous voulez tenter l’impossible pour votre sous-officier, mais pour l’instant je ne peux rien vous donner de plus qu’un Caracal, et vos seuls hommes. On parle d’une nouvelle purge à venir dans nos rangs, je suis bien placé pour en faire les frais. Si nous sortons du bois trop tôt, nous perdrons les maigres chances qui nous restent. »

Le général tendit la bouteille au capitaine. Celui-ci refusa d’un geste.

« Comment a-t-on pu en arriver là ? reprit le général. Comment avons-nous pu à ce point nous aveugler ? Nous avons défendu ce régime comme si le pays en dépendait. Mais ce régime-là, c’est le pire ennemi du pays…

— Le saint n’a jamais eu plus grand ennemi que l’État, ajouta Danjou. On le sait depuis deux-mille ans. Il est temps que les saints s’en rendent compte… »

Le général médita longuement ces paroles.

« La télévision a tué les saints, vous le savez bien. Ceux qui vivent encore sont si peu nombreux, isolés par le régime, le cerveau dissous par la parole officielle, sans chef, sans lien, sans union… Même pas de vision claire et commune de la situation. »

Pour Danjou, c’était une raison de plus pour agir.

« Plus tard sera trop tard. Et tant pis si nous perdons. La France a perdu le Mexique, mais la Légion a tout gagné à Camerone. On peut au moins mourir en braves, et s’épargner le déshonneur. Attendre, c’est encore émietter nos chances. C’est ce que nous faisons depuis des décennies.

— Je ne peux pas encore donner l’artillerie, capitaine. Pas maintenant.

— Et pourquoi pas ? Détruisons leurs émissions. Il est là, votre élément déclencheur. »

Le vieux général secouait la tête.

« Nous aurions une chance sur cent. »

Danjou souriait.

« Alors qu’attendons-nous ? C’est énorme. »

– 38 –

Un homme sans projet est
l’ennemi du genre humain.
— Roger Nimier

ÎLE DE LA CITÉ,
LE TRENTE-TROISIÈME JOUR, 19 HEURES.

« Tout est fermé ? demanda la psy. C’est sûr ? »

Le jeune informaticien était terrorisé.

« Oui madame.

— À partir de maintenant, plus personne ne peut entrer ni couper les émissions ?

— Non, madame. Ou alors ça prendra des heures.

— Arrête de m’appeler madame.

— Oui madame. »

Sur les écrans de contrôle et les télévisions de tout le pays, un match de football, joué à Saint-Denis, diffusé sur les quatre chaînes. La première rencontre de la Grande réconciliation des quartiers, opposant l’Algérie à la Côte d’ivoire, au milieu des ruines du 9-3. Les Ivoiriens menaient un but à zéro. Un stand-up d’Idir était prévu à la mi-temps, ainsi qu’un concert gratuit de QKC pour clôturer la soirée. Les violents incidents ayant éclaté avant la rencontre et se poursuivant aux abords du stade n’étaient pas mentionnés.

« Bon. Maintenant, tu fais passer un seul message, sur les quatre chaînes. En blanc sur fond noir. “URGENT – DANS UN INSTANT, RÉVÉLATIONS SPÉCIALES”. »

Le jeune technicien s’exécuta. Lui et Eva Lorenzino étaient seuls dans la chambre de force, le blockhaus du ministère des Émissions, désormais totalement coupé du monde par sa procédure d’urgence. Le jeune homme n’avait pas les accréditations pour l’activer, mais pirater le système fut enfantin. La psy n’eut pas à le menacer. Il n’osait simplement pas lui désobéir. Sous leurs pieds, le souffle permanent du gigantesque datacenter du régime, constamment refroidi par des milliers de litres d’eau déviés de la Seine.

Victor Escard, qui avait fièrement fait visiter à la psy ce local ultrasécurisé, vit comme des dizaines de millions de Français ce message apparaître sur tous les écrans. Il appela aussitôt la programmation, sans obtenir de réponse. Il détestait l’initiative privée, peut-être plus encore que le football. À cet instant, plusieurs techniciens déboulèrent dans son bureau.

« Monsieur. On a un gros problème. »

La sécurité lui passa les images de la vidéosurveillance. On y voyait distinctement Eva Lorenzino entrant dans la chambre de force, puis les deux permanents en sortir.

« Elle nous a dit que vous nous convoquiez de toute urgence », plaida l’un d’eux.

Les hommes de la Scar arrivaient. Les Liquidateurs furent mis en alerte.

« Ne me dites pas que la procédure d’urgence est activée. Qu’elle s’est enfermée là-dedans aux commandes de toutes nos émissions ? »

Le technicien en chef avala sa salive.

« C’est le cas. Mais, en théorie, elle ne peut rien faire, elle est seule, ce n’est pas une technicienne…

— Et ce message ? répliqua Escard en montrant un écran.

— Ce message. Je ne sais pas. Peut-être…

— Elle n’est pas seule, coupa un autre technicien. Il y a Jarvis. »

Le regard d’Escard balaya ses hommes, comme une rafale.

« Messieurs, si vous ne trouvez pas une solution maintenant, vous êtes morts. »

Les techniciens firent mine de se remettre à leur poste, de s’affairer.

« On pourrait… » « Il faudrait… » « Et si… »

En vérité, Escard le savait aussi bien qu’eux : il n’y avait pas de solution. On parla du matériel des Liquidateurs, en évaluant le temps qu’il leur faudrait pour venir à bout des sécurités. Plusieurs mètres d’épaisseur de blindage et de béton armé… En théorie, même un missile ne pouvait en venir à bout. Un technicien proposa de saboter le refroidissement du datacenter, pour faire fondre tous les circuits. Escard s’y opposa : ça prendrait trop de temps. Un autre suggéra de limiter la casse en coupant le maximum de réseaux électriques, avant de pouvoir court-circuiter la diffusion via de nouvelles émissions improvisées.

« Donnez l’ordre, lança Escard.

— Monsieur, commença le technicien en chef, c’est une décision grave. Pour l’heure les dégâts sont limités, et… »

À cet instant, Eva Lorenzino apparut sur tous les écrans, en lieu et place du présentateur vedette. Tendue, elle triturait une pile de dossiers, le regard hors champ, comme si elle attendait un signal. Puis elle fit face à la caméra et commença.

« Bonjour à tous. Je m’appelle Eva Lorenzino. J’ai longtemps cru que Victor Escard et ses hommes, et avant lui mon mari Renaud Lorenzino, œuvraient pour le bien commun. J’ai récemment découvert qui ils étaient vraiment. Je suis ici pour vous dire que ce régime vous ment, presque toujours, depuis ses premières heures. J’ai découvert dans les dossiers secrets du régime des centaines de preuves de crimes graves commis contre la population. Le massacre d’innocents par les Liquidateurs. Des milliers de témoignages faux ou occultés…

— Donnez l’ordre, répéta Escard d’un ton sourd. Donnez l’ordre ! »

Le technicien en chef déverrouilla son téléphone. Le temps que l’ordre de couper les réseaux soit transmis et exécuté, Eva Lorenzino ferait des dégâts, peut-être irréversibles. Escard réalisa qu’il n’avait plus aucun moyen de communiquer avec la Vigilance. Son régime n’avait plus de voix, plus d’image, il était réduit à néant, tenu en otage par Eva Lorenzino.

« Vous avez cru, comme moi, que Vincent Gite était mort ? C’est faux. Une mise en scène. La photo de sa mort était un montage, son cadavre mis en scène celui d’un Liquidateur. Vous avez cru, comme moi, que son grand-père était un homme abominable, coupable des pires horreurs ? C’est faux. Il a sauvé cette fillette, qui l’aime comme un père. Vous avez cru, comme moi, que le Califat était une enclave pacifiée, victime de militaires extrémistes ? C’est le contraire. Le Califat a fait massacrer des centaines d’innocents. Le régime vous ment, vous affame, et vous assomme tous les jours de sa propagande,pour vous empêcher de vous concerter, de reprendre la main sur vos existences, de chasser ces usurpateurs de votre pays. »

L’improvisation était parfaite. Tout venait, la voix était ferme. C’était le discours de sa vie pour le jour de sa vie. La libération d’années de suivisme social, d’esprit critique enrubanné dans un confortable cocon progressiste. Eva Lorenzino, contre sa morale mondaine, avait enfin choisi la vérité. Le colonel, à qui on venait de rétablir la télévision, tomba instantanément amoureux.

« Viens voir, dit Cédric à Alice. Il se passe un truc.

— Il y a un but ? » demanda la jeune femme.

Il était 19 heures. La France devant l’écran. Escard tétanisé. Piégé. Le dictateur n’est qu’une fiction. Et cette fiction s’achevait, comme on éteint une télévision. Escard eut l’impression que son corps se décomposait, s’écroulait en pixels, s’écoulant comme les grains d’un sablier. Comme si des millions de Français stupéfaits y assistaient en direct.

Il ordonna l’état d’urgence. Tous les Liquidateurs en alerte, toutes les troupes mobilisées, avec ordre d’abattre quiconque participerait à un attroupement. Il fallait en priorité sécuriser l’immeuble du Pouvoir et les environs.

À Saint-Denis, le match se poursuivait, dans le secret de son enceinte, ignorant être coupé du monde, réduit à rien. La régie, consciente du problème, décida de laisser le jeu se poursuivre pour éviter de nouveaux incidents. Personne en dehors de ce stade ne vit les Ivoiriens marquer leur deuxième but, le public exultant, l’équipe exécutant un pas de danse coupé décalé, le buteur courant à la caméra et l’embrassant avec arrogance, avant de relever son maillot et de montrer son tee-shirt revendiquant « plus de dotations pour les frères ».

« Mon général, avait dit Danjou en désignant l’écran. Regardez.

— Qu’est-ce que c’est ? demanda l’officier en découvrant le psy en plein discours.

— Un élément déclencheur.

Laisser un commentaire

Votre commentaire sera publié apres contrôle.



Soyez le premier à commenter