Requiem pour un poisson rouge XLII

– Vous avez donc récupéré nos bijoux, notre bien.

– J’aime cet attachement à la propriété privée. Bien sûr! Il y en a un qui ici a compris, c’est Dr Popol. Je ne suis pas dupe, lors de notre opération dans la villa, j’ai compris Paulo, à ton comportement.

– Ouais mec, je t’ai observé.

– Comme quoi un demi- sel peut avoir des éclairs de lucidité. Je savais que t’avais percuté, c’est pour ça que j’ai pris mon temps pour rentrer à la casa ce soir là, un coup entre les omoplates, t’aurais pas dit non.

– Si j’avais pu.

– Surtout, t’as fait le geste de trop en défonçant ma secrétaire et dévastant mon bureau.

– Comment ca, c’est quoi cette histoire Rami?

– Voyez, il vous a doublé. Classique aussi, les belles associations se terminent toujours ainsi. Qui c’est qui te l’a mis, c’est ton ami…

– Ne l’écoutez pas!

– Forcément il la joue perso. Quelque part il a pas tort, c’est aussi son blé.

– Il cherche à vous embrouiller. Dis- nous où sont les diams.

– Ben voyons, tu me crois assez crétin, pour les avoir conservés, je savais que t’étais con mais à ce point!

– Parle!

– Résumons, si je te le dis tu va me buter, en soi c’est pas grave, j’ai du cholestérol, les gamma GT élevés, idem pour les trans’, le tableau sanguin est pas terrible… La situation est claire, je te file les diam’s, tu vas me flinguer mais aussi tes deux caves d’associés foireux.

– Ne l’écoutez pas, il embrouille.

– Et si je parle pas, tu peux m’éliminer aussi mais tu seras pas plus avancé et tu liquideras quand mêmes les deux clowns. De toute façon tu ne pourras pas les récupérer. La partie est perdue, tant qu’il est encore temps faites- vous la malle.

– M Ramirez, il a sans doute raison. Partons, et toi tu dis rien, quelle idée de me mettre avec un mec comme toi, tu ne m’as apporté que des emmerdements!

– Tu ne disais pas ça à une époque.

– Belle scène de ménage les enfants.

– Pauvre con, contrairement à ce que tu crois y en a dans ma tête, ta petite chérie, ta secrétaire par exemple.

– Tu vas encore faire quoi?

– A l’hosto, j’ai un pote à moi qui peut la seringuer, en échange de sa sécurité file l’adresse où t’as fourgué la camelote.

– Le gnoule de service aide- soignant, qui veut se payer sa came je suppose, fais gaffe, ça risque d’être du travail d’arabe?

– Oui, tu vois suis organisé, tu donnes les diam’s sinon on flingue ta chérie.

– D’abord c’est pas ma chérie, ensuite je me répète, adresse ou pas adresse tu ne pourras les récupérer, ils sont en lieu sûr chez des gens sûrs.

– Appelle tes mecs alors, tu leur expliques la situation, eux comprendront.

– Si je refuse?

– Rami, partons, c’est foutu.

Supplia la mère éplorée.

– Jamais! C’est le coup de ma vie et ce ne sont pas des caves qui vont me pigeonner.

Un calme incongru compte tenu des circonstances s’est mis à régner dans la pièce, même le clébard à l’extérieur s’est tu. Telle une scène de Léone, chacun s’observait…

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