Requiem pour un poisson rouge XXXV

Un des derniers chapitres va s’ouvrir, ça va être une sacrée paire de manche, si je peux dire…

Le gars sûr, dixit le colon, ne devrait plus tarder. Je phosphore, je phosphore, je pouvais pas faire autrement, y’a aucune raison d’agir juridiquement, va falloir se coltiner l’opération Zombie. Serons- nous assez à deux? Margot, j’hésite encore à la mêler à cette aventure. Les risques pris jusqu’ici sont une galéjade par rapport à ce qui nous attend.

On sonne à l’inter, c’est mon gars.

– Bonjour, je viens de la part de notre ami commun.

– Bonjour, merci d’être venu.

– Du moment que vous êtes pote avec lui j’ai toute confiance.

– Justement il en faut, il vous a expliqué la nature de la mission?

– Affirmatif!

Au moins ça me change des crétins qui me foutent du Maître toutes les phrases.

– Vous pouvez renoncer vu son caractère spécial.

– Si j’ai dit ok, c’est ok, un para est là pour obéir.

– Bien, vous connaissez l’objectif, je peux vous donner les raisons.

– Pas besoin, vous avez vos raisons, j’ai pas à les discuter.

Discussion rafraichissante qui change des hongres que je me farcis toute l’année.

– Nous allons tranquillement peaufiner les détails. Le détail est primordial lors d’une opé. Sur l’objectif nous aurons un temps exécrable, je viens de consulter la météo, pluie, vent, c’est une excellente nouvelle pour notre boulot. Autre détail, le matos?

– Véhicule paré, un 4×4 avec fausses plaques, c’est le colon qui s’en est occupé, il m’a précisé de la rendre pas trop amochée, c’est un prêt des services.

– Sauf rencontre avec un sanglier ou chevreuil y a pas de raison.

– Le reste du matos est dans le véhicule.

– Parfait, l’organisation militaire y a que ça de vrai.

– Le véhicule?

– Garé comme convenu, j’irai le récupérer.

Ayant quelques heures de répit devant nous avant le top départ, nous en avons profité pour une étude des lieux. Merci M. Earth…

– Ah, dernier détail, on laisse les tél’s ici, trop risqué de les embarquer, s’il y a enquête et il y aura enquête on pourrait se faire choper à cause d’eux.

– A ce propos, notre ami avait anticipé, il nous a fait obtenir un portable sous un nom bidon. En cas d’urgence nous pourrons le contacter avec.

Le colon, j’ai comme l’impression qu’il va me demander un service.

L’examen de la carte satellite s’étant achevée plus rapidement que prévu, nous avons devisé sur nos services en kaki respectifs.

Tout se goupille bien, trop bien, je sens un coup fourré venir. En tout cas ce dossier à la con m’a suffisamment bouffé le cerveau, le pire est que depuis deux jours suis à la diète, pas une goutte d’alcool. Vivement que cette affaire se termine, je vais me déglinguer la santé sinon.

Il a bien fallu tuer le temps et prendre des forces en piquant un roupillon.

22 h, c’est lancé, il est parti récupérer la caisse, normalement dans une grosse 1/2 heure il sera de retour.

22.30 h je me positionne devant l’entrée de l’immeuble, à cette heure y a personne dans la rue, même les putes ont déserté le quartier.

22.40h pas encore là, j’espère qu’il s’est pas emplafonné un cycliste à la con.

22.50h rien encore, je sens la foirade, en plus j’entends les sirènes des flics.

23.00h rien et impossible de le contacter. La maison poulaga est de sortie ça sirène de partout.

23.10h Pas trop tôt, il arrive.

– Montez! vite!

– Je commençais à m’inquiéter, y a eu un souci?

– Z’êtes pas au courant? Me dit- il surpris.

– De quoi?

– Un attentat Bd Hausman, à la sortie des théâtres, tout est bouclé, c’est un merdier monstre, j’ai été obligé de faire des détours de folie pour enfin arriver.

Putain de moricauds, manquait plus que ces cons, cette merde n’existe que pour casser les couilles. Vite j’allume la radio histoire de savoir de quoi il en retourne.

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