Guerilla – Tome 1: 1-3

PREMIER JOUR – 1

Que le ciel s’obscurcisse et tu seras seul.
— Ovide

LA COURNEUVE, 17 H.

Dans ce trou vivaient des hommes.

Des barbares, comme ils s’appelaient eux-mêmes.

Cette cité était leur territoire. Un quartier redoutable, le plus craint de la ville, et peut-être du pays. En arrivant ici, en jetant un œil vers le haut de ces tours, le flic s’était dit qu’il devait s’y passer bien des choses sales.

Ce jour-là, il avait l’impression de respirer du vide. Il y avait quelque chose de lent et de lourd dans cette atmosphère de soir et de ville. Quelque chose de final.

Il savait depuis le début que ça finirait mal.

Il le savait, bien avant d’être ici.

Le vent brassait des odeurs de chanvre, de pétrole, d’éthanol et d’urine.

Ce calme inhabituel avait quelque chose d’accablant. C’était comme si l’espace et le temps se comprimaient.

Ils n’étaient que trois, et un chien, mais ce n’était pas une heure à risque.

Il faisait chaud. Il y avait ce chat, galeux au dernier degré, blotti contre une poubelle de broches de kebab avariées. Il y avait ce type édenté, assis sur un carton, défoncé à l’acétone. Il y avait ces barbus, devant leur supérette, qui parlaient à haute voix de convertis.

Quelques passants, quelques guetteurs endormis. Un bruit de moto, des pneus qui crient. Comment un chat pouvait survivre ici?

Les trois policiers longeaient prudemment les tours, en se méfiant des airs, en surveillant leurs arrières. Ni cris, ni projectiles.

Jusqu’ici, tout allait pour le mieux dans le pire des mondes.Puis ils sont entrés dans le bloc. Et en posant le pied ici, dans ce petit local sordide, ils ont vu ces dix furieux, bâtis par la tôle et la haine, qui se shootaient là. Ils ont vu leurs yeux de camés, tous défoncés à la colle et aux sels. Avant même qu’il n’ait le temps de parler, le brigadier était encerclé, menacé, insulté.

Comme toujours, lui se tenait derrière, en couverture, la main sur la crosse d’une arme qu’il n’avait jamais osé sortir. Il regardait, à la lueur indécise de cette ampoule vacillante, le brigadier faire face, tenter d’exister.

Sa jeune collègue crevait de trouille, à en pisser sous elle. Il regardait leur chien, qu’elle retenait à peine, un malinois, gueule noire et robe feu, aboyant sa fureur.

Derrière eux il n’y avait plus que lui, son surmoi officiel, inerte et discipliné, et il y avait cette chose, dangereuse et pas tout à fait soumise, installée tout au fond de lui-même, qui rêvait de sortir le flingue et de tirer dans le tas.

Pourquoi étaient-ils là, déjà ?

À une heure de la fin du service, une putain de descente dans le bloc le plus chaud de la cité, parce que ce connard de brigadier s’était cru obligé de voler au secours de cette femme, habitant soi-disant au septième, qui avait appelé pour se dire en danger de mort, et dont on ne savait rien. Le brigadier avait demandé à l’autre équipage d’attendre à deux blocs d’ici, pour surveiller les voitures, pour ne pas que ça ressemble à une descente, c’est-à-dire, en langage d’ici, à une « provocation ». Et maintenant pour les beaux yeux d’un fantôme ils étaient là, encerclés par des barbares, qui rêvaient de les saigner.

Qui taperait le premier ? Le type au jogging blanc, à la gauche du brigadier. Le flic voyait son silence, ses yeux mauvais, sa volonté de se faire oublier dans un angle mort. Le brigadier parlait, fixant le plus costaud, parlait comme si tout allait bien, pour sauver le fil de la parole comme le premier feu des premiers hommes.

Il semblait croire qu’ici-bas le langage pouvait encore faire échec au crime.

Une femme, voilée, entra avec le silence, comme un présage. Elle regarda les policiers, comme elle aurait regardé Satan dans sa mosquée. L’ange des cités passa, la confrontation reprit. C’était une question de territoire et d’honneur, et au bout de l’escalade il y aurait la mort ou la bavure, ce qui revenait au même.

« Les caïds ne sont que des grandes gueules. » C’est ce que se disaient les flics, chaque soir entre collègues, en buvant un verre.

Mais ils étaient hommes et au fond d’eux tous ils savaient. Ces gars-là n’étaient pas faits du même bois. Et là, maintenant, lui avait peur et lui trouvait ça surhumain d’avoir une gueule aussi grande. Ils étaient animaux, blocs de pulsions et de haine, des chiens d’attaque prêts à rompre leurs laisses, et à broyer des visages.

Il aurait voulu avoir le dixième de leur rage. Pourquoi avait-il si peur ?

On bouscula le brigadier.

Ça y était.

S’il réagit, il meurt. S’il ne réagit pas, il est mort.

Massive décharge d’adrénaline. Il voulut que tout dégénère, là, maintenant, tout de suite, pour pouvoir liquider cette tension, s’expurger de son abjecte discipline à coups de matraque réglementaire, en priant pour perdre connaissance au plus vite.

La bête des entrailles préparait son putsch.

Mais toujours, ce putain de surmoi officiel, qui lui interdisait de dégainer le Sig Sauer.

L’homme au jogging blanc était sorti de l’ombre pour décocher au brigadier le plus terrible coup de poing qu’il ait jamais entendu. Le bruit mat des phalanges percutant la chair avait résonné dans toute la cage. Le seul gradé vivant dans les dix barres d’immeubles à la ronde s’était effondré comme un poids mort. Aussitôt les autres s’étaient rués, s’acharnant à grands coups de talon et de pied. Lui, il avait gueulé des ordres convaincants, du genre « non ! », « calmez-vous ! », « reculez ! », et n’avait pu s’empêcher d’ajouter « police ! », comme s’il ne s’agissait que d’un énorme malentendu.

Sa jeune collègue, qui jusque-là s’accrochait à la laisse du chien comme une alpiniste à sa dernière corde, hurla quelque chose et laissa le malinois faire son travail.

D’abord remarquable d’efficacité, le carnivore trouva sa limite quand une machette vint se ficher entre ses vertèbres. Sur le brigadier pleuvait un déluge de coups. Adossée au mur, la fliquette hurlait de terreur. Il avait vu une ombre brandir une pelle.

Alors la bête des entrailles avait parlé.

Alors le Sig avait craché l’horreur.Un, deux, trois.

Au ralenti ils étaient tombés comme des pétales de cerisier.

Quatre, cinq.

Et l’autre, qui leva les mains, terrifié.

Six.

INCIDENT, subst. masc.
Petit événement fortuit et imprévisible, qui survient et modifie le déroulement attendu et normal des choses, le cours d’une entreprise, en provoquant une interruption ressentie le plus souvent comme fâcheuse.

Longtemps, le flic resta en position de tir, l’instinct dans les yeux et la mort au bout du poing. Le bruit des douilles. L’odeur du sang. Le nuage de poudre. Et le silence, enfin. Les plus chanceux avaient fui. Il avait arraché sa collègue au mur, l’avait secouée, poussée dehors. Il était trop tard pour le brigadier.

L’arme à la main il avait couru le long des tours, sur une pelouse jonchée d’immondices, en traînant par le bras sa collègue au bord de l’inconscience, sous ces centaines de balcons et ces milliers de vitres, sous les yeux noirs de la zone grise. Il avait sur la main des éclats de sang et de poudre.

Aux fenêtres, dans leur dos, ça criait. Il ne lui restait plus qu’un chargeur. Le regard halluciné, ils couraient, ils couraient à vomir du sang. Leur voiture et l’autre équipage étaient à deux blocs de là. Il en avait tué au moins deux, peut-être trois, peut-être plus. Sa vie était foutue. Le long du bloc sud, il regarda en arrière, prêt à tirer encore. Il ne vit personne. Il repensa à celui qui avait tapé le premier, celui au jogging blanc, touché trois fois, qui rampait dans son sang sur les coudes, les jambes raides, le maudissant d’une voix au poumon percé.

S’il survivait aux enquêtes internes, il ne leur échapperait pas, à eux. Eux…

La gardienne de leur bloc, qui avait cru entendre des pétards, qui ne les supportait plus, avait déverrouillé sa porte en râlant. Habituée au chahut, consumée par le réel, elle était, comme toutes les concierges, dépressive, et membre d’une association de défense des animaux. Quand elle poussa la porte du hall et qu’elle vit le sang et les cadavres, il ne se passa rien.

Quand elle vit les morceaux de chien, elle hurla à désarmer les murs.Dans son cagibi grillagé, elle s’enferma, prévint la police, après quoi appela BFM TV, puis la SPA.

Le flic n’arrivait plus à se trouver d’excuses. Dix années qu’il le redoutait, tous les jours, de la première heure de son service à cette cage d’escalier. Et c’était arrivé. Pourquoi avait-il continué ? Pourquoi avoir enduré cette angoisse, l’alcool, les injures, les humiliations ? Pourquoi mener une telle vie, qui tôt ou tard se terminerait dans un fragment de folie, à l’ombre d’une cage d’escalier ?

La femme, les enfants, les collègues, le devoir… L’espoir. Autrement dit la naïveté, l’attente, la figuration, la sainte obéissance en la marche des choses. Il se sentait sale. Il se targuait d’être éveillé, d’avoir tiré toutes les conséquences de la réalité, mais devait porter comme sa croix la plus douloureuse d’entre elles : lui et ses collègues privaient la France de révolution. Ils étaient les auxiliaires, les garants de son agonie, qui tournaient autour du lit en veillant à ce que nul n’en débranche les fils. Pas un agent de la paix n’échapperait à la culpabilité d’avoir permis ça.

Ils arrivaient enfin aux voitures, et les collègues étaient blêmes. Ils avaient entendu les coups de feu. Il réalisa qu’il n’aurait jamais plus ni amis ni collègues. La bête des entrailles avait gagné, c’est lui et lui seul qui ferait face maintenant, qui affronterait l’IGPN, les enquêtes, la hiérarchie, les médias, les manifs, une vie de procès, de chantages, de menaces et de terreur…

Il savait que sa fuite se terminait là. C’était affreux comme une certitude. C’est lui qui venait de faire ça. C’est lui qui venait d’incarner la foudre du hasard.

Il installa sa collègue à bord, claqua la portière et les voitures démarrèrent.

On n’alluma pas les sirènes. Pas un flic n’ouvrit la bouche.

Sur le trottoir des riverains les regardèrent passer d’un air lugubre.

Derrière eux, des cris.

Le géant s’était réveillé.

L’armée des ombres allait se mettre en marche.

C’est comme ça que ça avait commencé.

PREMIER JOUR – 2

Que chacun soit à sa place dans l’ordre du tout.
— Platon

LA COURNEUVE, 17 H 30.

Ce n’était plus qu’une question de temps, et ce temps serait court.

Dans la nuit des habitudes, dans le ronron des machines, nul n’avait perçu la secousse. Nul n’avait senti la déchirure de la coque. Bien avant les autres, Kaspar aurait dû comprendre. Saisir toute la portée de cet incident.

Il avait vingt-quatre ans. Ce jour-là il avait vu les décapitations, l’émeute, les affrontements, le chaos. En dix minutes, il avait vu cent horreurs, puis il avait refermé son ordinateur.

Installé à Paris depuis quelques mois, cet ardent militant identitaire, par ailleurs spécialiste de jeux vidéo, tenait un blog de « réinformation », comme disait, jamais sans guillemets, la presse officielle. Il passait ses journées à arpenter les ténèbres numériques, à agiter le spectre du carnage qui venait. Et précisément ce jour-là, il ne l’avait pas vu venir.

On lui avait dit pour la cage d’escalier. Un contact dans la police. Ce n’était pas très loin de chez lui. Il comptait s’y rendre, pour faire une vidéo, buzzer sur l’insécurité. Ce qui marchait le mieux. Avec un peu de chance, là-bas, on flamberait quelques voitures, on s’en prendrait aux flics.

Arménien d’origine, il voulait en faire un peu plus que ses camarades gaulois. Compenser son physique ingrat et ses origines un peu suspectes, comme n’importe quel breton converti à l’islam.

Kaspar aurait pu être d’un autre parti. Il avait choisi un peu par hasard une voie à la mode, une voie propre à le démarquer. Il cherchait, comme tout lemonde, à exister dans cet immense bordel. Il était influent, un peu naïf aussi, depuis trop longtemps perdu dans le virtuel. Il ne connaissait rien des choses, ni des hommes.

En sortant de chez lui, caméra sous la veste, il croyait encore à un banal fait divers. Ça lui ferait une sorte de preuve, parmi des milliers d’autres. Il comptait bien lui donner de l’importance. Se faire, une fois encore, apôtre de la Vérité.

À peine était-il sorti dans la vraie vie qu’il s’était déjà renié trois fois… Un groupe de jeunes, devant son kebab. On insultait les flics. Il leur fit un sourire. Plus loin dans le métro, un excité fracassait un distributeur de boissons. Il baissa la tête. Arrivé à destination, il croisa cette jeune pétitionnaire qui, tout en se gardant d’approcher le quartier chauffé à blanc, prétendit que l’incident ferait le jeu de l’extrême droite, et que si les médias n’étaient pas vendus à la droite libérale broyeuse d’hommes, ils désigneraient les vrais coupables. Il se déclara bien de cet avis.

Il n’était qu’un guerrier synthétique, aussi artificiel que ses disciples. Il ne voyait que des mirages : il croyait que le peuple allait se réveiller, que les flics allaient l’aider, que la France marcherait sur la ville… Ses obsessions le privaient d’intuition.

Immunisé par sa peau sombre, il arrivait au quartier de l’incident, où convergeaient de nombreux jeunes des cités alentours. Kaspar passa devant un clochard, s’appliqua à l’ignorer, pour s’épargner une supplique, ou peut-être une sommation. Il ignorait que cet homme déchu avait les sens bien plus aiguisés que lui. Emmitouflé sous ses couvertures moisies, la peau rongée par l’angoisse et l’humidité, les yeux plissés alternativement par le soleil et le froid, le clochard était plus vulnérable, donc infiniment plus perçant. Tel un animal, il sentait les hommes et les choses.

Il s’était installé sur ce trottoir, à une centaine de mètres de la cité, entre le mur d’un terrain vague, graffé à la gloire d’Allah, et un local à poubelles, sur lequel était écrit « Nik l’éduqation », et d’où se répandait une violente odeur de lait fermenté, qu’il n’avait pas le courage de fuir. Ici, les éboueurs exerçaient leur droit de retrait plus de six mois par an. Tout autour, du béton.

Pas de commerce. À condition qu’il existe le moins possible, on ne lui demanderait pas de partir.

Couché un peu à l’écart de ce monde, il observait les passants. Les grands sages sont d’abord d’excellents observateurs. Quand un coin de trottoir est un territoire, quand une rue est une vie, on finit par assez bien sentir ce qui s’y passe, ce qui s’y joue.Il avait d’abord vu les médiateurs passer, graves, affolés. Il avait bien senti que ce n’était pas leur crise habituelle. Il avait entendu des appels à se rassembler. Il avait vu des armes. Il aimait les gens. C’était courageux, parce qu’il n’avait pas, lui, les moyens de les fuir. À l’orée du quartier le plus dangereux de la couronne, il pratiquait à ses risques et périls la grande et belle théorie des autres. Le vivre ensemble.

Rester ici, c’était se résigner à une espérance de vie digne d’une bande d’arrêt d’urgence.

Attaché à ses barres et collé à ce goudron, défiguré par un âge qu’il était loin d’avoir, déjà un peu desséché là, comme un ver au soleil, il savait bien que sa vie n’était qu’une question d’heures. Un premier jeune lui cracherait dessus, on s’assemblerait, on lui donnerait des coups de pied, il mourrait. On brûlerait des Porsche, puis des écoles, des commerces et des poubelles, et enfin lui. Mort il l’était déjà un peu aux yeux de ce monde. Et pourtant… Lui seul l’avait senti. Il s’était passé quelque chose.

Il avait compris que ce jour changerait tout.

Il aimait vivre. Mais ce jour-là, il avait peur. Si peur, qu’il craignait qu’on ne le sente, qu’on s’en prenne à lui. Il se sentait tout à coup bien trop visible, car porteur d’un secret capital. Il voulait disparaître, parce qu’il savait.

PREMIER JOUR – 3

Courroux de frère, courroux de diables d’enfer.
— Proverbe français

LA COURNEUVE, 17 H 50.

Le père s’était penché sur le corps de son fils. Quelqu’un avait couvert les blessures et le visage, mais pas ce pantalon blanc, trempé de sang. Délicatement, le père avait soulevé le drap, et vu ces yeux grands ouverts, ce regard étonné et très loin déjà.

On empêchait la mère et la compagne d’entrer. Dans les bras des tantes et des sœurs, elles criaient toute leur douleur. L’hystérie se propagea par-delà le quartier, où l’on accourait. Tout le monde prévenait tout le monde. Une force terrifiante était en train de monter ici. Dans une ambiance d’émeute, de chamanisme, de Proche-Orient et de fin du monde, on invoquait Allah, les marabouts et les djinns. On hurlait à la vengeance. Dehors, à la lumière, on s’acharnait sur le cadavre du flic.

Quand le frère entra, le silence se fit.

Dix ans de trafics, d’arrangements et d’exécutions. C’était le maître du quartier.

Le père pleurait en silence. L’aîné regarda le corps du cadet. Il s’imprégna de l’odeur du sang. Il imagina le flic en position de tir, son frère le supplier, et les balles, une à une, le transpercer. Il imagina la dernière grimace, de douleur et de peur, de ce petit frère qu’il aimait. Puis il posa la main sur l’épaule de son père. Le père empoigna celle de son fils. Il se passa alors quelque chose de pur, quelque chose qui ne se passe plus que dans les clans.

On avait attaqué la famille. La famille allait riposter. Il n’était plus question d’affaires. Il était question d’honneur. D’un défi. D’une agression. D’un outrage que seule la violence, dans toute sonabsurdité, pouvait dissoudre. Le frère savait ce qu’il avait à faire. Nul ne chercherait à l’en empêcher.

Quand on le vit sortir, on s’écarta. Quand on vit ses yeux, on comprit.

Dans la foule, un peu à distance, un boxeur à la retraite, médiateur employé par la ville.

Respecté dans le quartier, intermédiaire efficace pour calmer les excités et gérer les petits conflits de voisinage, il était venu dès qu’on lui avait appris ce qui s’était passé.

Pour une fois, la rumeur ne mentait pas.

Il y avait des morts. Il savait qui était mort.

Et comme les autres, comme pour confirmer ses craintes, comme pour s’assurer que le pire était à venir, il voulut voir la réaction du frère. Il avait vu ce regard et il avait su.

Tête basse, il était rentré chez lui.

Il n’y avait plus rien à faire.

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2 Commentaires

  1. Excellent auteur!

    Pour ceux qui n’ont pas les notions de psychologie pour comprendre ce qu’est le “surmoi” du flic tireur :

    “Le surmoi est une sorte d’instance morale, héritière de l’autorité parentale, qui indique les formes par lequel le désir peut être réalisé : il nous permet de discriminer ce qui peut se faire, se dire, ne se faire que dans le dire, et ne se faire que dans la représentation et le jeu.”

    Prédominant chez les gauchistes, et malheureusement chez trop de cathos, car on confond le “surmoi” avec la “conscience”.
    Le surmoi est en quelque sorte une sclérose de la liberté d’action, ce qui est toujours mauvais.
    C’est ce que nourrit la propagande gauchiste, le moralisme de toute religion (à différencier du droit moral), et l’éducation stricte à l’extrême.
    C’est la maladie du 21e siècle, et c’est ce qui empêche le réveil français. C’est important de le savoir.

    • Casimir. De quelque manière l’individu aura été inféodé, discipliné, domestiqué, soumis, l’Homme reste en général doué de l’instinct primaire. Et cet instinct de survie le sauvera. Certes, il y aura d’abord de la casse. Mais après…