Les juges sont vraiment des flèches!

Jacques Mariani et Rédoine Faïd

On savait deja que les gendarmes sont des incapables, les juges confirment qu’ils jouent dans le meme bac a sable: Au procès de Rédoine Faïd, le visage d’un accusé comparaissant caché parce qu’il a changé de vie et d’identité après avoir balancé Jacques Mariani, racaille en chef du grand banditisme corse, est apparu sur les écrans diffusés dans la salle d’audience.

Depuis l’ouverture du procès début septembre, Marc (prénom modifié) est assis sur les bancs des accusés comparaissant libre, mais le public ne l’a jamais vu. Il est caché derrière un paravent de bois, et la salle d’audience est évacuée à chaque suspension pour qu’il puisse sortir discrètement.

Marc, 48 ans, a changé de vie et d’identité il y a quelques années, comme sa femme et leurs trois jeunes enfants. Fin 2017, il avait “balancé” son désormais ex-ami Jacques Mariani, 57 ans dont 38 passés en prison, dans une affaire de double assassinat.

En marge de ce très gros dossier, il avait aussi parlé aux policiers d’un projet d’évasion avorté, datant du printemps 2017. Selon ses déclarations, le braqueur multirécidiviste Rédoine Faïd avait demandé à Jacques Mariani de l’aider à s’évader, en échange d’assassinats ciblés de membres d’un clan rival corse.

C’est pour ce projet – que Rédoine Faïd et Jacques Mariani contestent et qui n’est pas lié à l’évasion par hélicoptère de Réau en 2018 – que le bandit corse et Marc (qui a reconnu avoir joué l’intermédiaire) comparaissent en ce moment devant la cour d’assises de Paris. 

Quand Marc parle à la cour, le paravent se déplace avec lui. Ce jeudi, Marc est à la barre et de la salle, on entend simplement sa voix grave et traînante. “Ça fait un mois que je suis là, que j’entends que je suis un menteur… c’est pas du tout simple d’être là”, dit-il.

Et puis soudain, un murmure monte sur les bancs bien remplis du public. 

Car sur les huit écrans de la grande salle d’audience, au lieu des magistrats et jurés, on voit désormais en gros plan l’homme à la barre. Devant son paravent, devenu inutile.  Au premier rang du public résonnent des manifestations d’enthousiasme des proches de Jacques Mariani. “Qu’est-ce qu’il se passe ?”, demande la présidente Frédérique Aline. “Rien, rien”, répond-t-on depuis les bancs de la famille Mariani.

“On le voit”, finit par crier quelqu’un dans le public.

Puis c’est la panique: des gendarmes tentent de replier le paravent autour de l’accusé, ou de le cacher avec leurs corps. Son avocate essaie la même manoeuvre, sans réel succès non plus. Une autre avocate lève un bout de tissu devant le visage de Marc, resté à l’écran pendant plusieurs minutes.

La présidente fait évacuer la salle. Quand le public revient elle annonce, furieuse: “une photo a été prise et est déjà diffusée sur les réseaux sociaux”. Elle ordonne aux gendarmes de “ne laisser sortir personne” et de vérifier les téléphones. On ne trouve rien.

Un “mépris des règles élémentaires” qui ne fait “que légitimer les mesures mises en œuvre” pour masquer l’accusé, fulmine la magistrate.

Les avocats généraux annoncent sobrement une “enquête administrative” pour faire la lumière sur ce problème technique.

“J’espère qu’on trouvera la personne” qui a pris la photo, dit la présidente à Marc, de retour derrière son paravent à la barre. Les écrans de la salle sont désormais noirs.

Elle redonne la parole à l’accusé, au parcours étonnant. Il a fait de la politique et a été condamné pour des faux en écriture, a organisé des rencontres de parlementaires avec Bachar al-Assad en 2015… avant de rencontrer “par hasard”, selon lui, Jacques Mariani à la réception d’un hôtel de La Baule. Dans le cadre d’une libération conditionnelle, le grand bandit corse y travaillait comme veilleur de nuit.

“Est-ce que j’ai décidé d’être coach pour réinsertion de fichés au grand banditisme ? Non”, reprend-t-il tranquillement à la barre. “Si j’ai un point commun avec Jacques Mariani…”

Dans le box, le bandit corse au crâne chauve et grosses lunettes l’interrompt et explose. On le voit jeter ses bras dans tous les sens, il crie “menteur”, demande à quitter le box. Nouvelle suspension, Jacques Mariani se calme. L’audience reprend. Lui sera entendu vendredi.

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4 Commentaires

  1. Les juges Rouges et les avocats Rouges sont les rois du laxisme judiciaire quelques soit les affaires traités par cette justice Française en pleine décadence. L’affaire Redouane Faid complète le palmarès de l’incompétence judiciaire !